L’EPF est une toxidermie (hypersensibilité retardée), mais ne concerne pas que les médicaments : en effet, des EPF alimentaires ont été décrits avec l’asperge, le poisson, le lactose, les lentilles, les fruits à coque, les colorants alimentaires, mais surtout avec la quinine. La quinine est issue de l’écorce du quinquina et était utilisée auparavant comme agent anti paludéen. Aujourd’hui, elle est fréquemment retrouvée dans des boissons amères (Bitter Lemon®, Tonic Water®, Schweppes Tonic®), à des concentrations variables.
L’EPF peut avoir une évolution bulleuse. Sur peau peu pigmentée, il ne laisse pas d’hyperpigmentation post inflammatoire. On peut le tester avec des patch-tests (à poser sur peau anciennement lésée, ce qui peut être compliqué selon la localisation des lésions); on lui préfère de plus en plus le ROAT (tests d’applications répétées en ouvert), plus pratique et plus sensible. Une fois l’allergène identifié, son éviction est définitive.
Genest G, Thomson DMP: J Allergy Clin Immunol Pract. 2014
Traineau H. et al, J Allergy Clin Immunol Pract. 2024;12:460-8