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Comptes-rendus rédigés par Dr Yves ROUBEIX (Dermatologue)
Par
Dr Yves ROUBEIX
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Orateur : Dr Marina Alexandre, Dermatologue. Hôpital Avicenne. Bobigny.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Le traitement du psoriasis connaît depuis quelques années une véritable révolution au bénéfice des patients et des rémissions de plus en plus prolongées font imaginer, un jour, une possible guérison…
Il existe 2 grandes familles de traitements : les traitements locaux et les traitements systémiques, quels sont-ils ?
L'intérêt d'un traitement d'entretien, à raison de 2 applications par semaine après blanchiment, a été mis en évidence.
Il est sans doute préférable de répartir ces applications au cours de la semaine plutôt que de pratiquer le week-end therapy.
Cette stratégie proactive s'est révélée supérieure à la stratégie réactive qui consiste à attendre la rechute pour traiter à nouveau. L'AMM a été modifiée en conséquence.
Ce produit se montre bien toléré et d'efficacité satisfaisante.
Il enrichira notre arsenal thérapeutique et pourra en particulier être utilisé sur les zones fragiles des plis et du visage ou encore proposé aux patients corticophobes.
Cet agoniste du récepteur d'aryl-hydrocarbone module l'expression de l'IL 17 et de protéines de la barrière cutanée, telle la filaggrine.
À raison d'une application par jour, ce produit montre une efficacité et une tolérance moyenne (dermites de contact, céphalées) mais autorise des rémissions durables, d'environ 4 mois.
Il n'est plus une nouveauté et reste la référence de première ligne des traitements systémiques.
Il est à noter que sa voie d'administration pourrait, ou devrait, être changée.
En effet, par comparaison avec la voie orale, l'injection sous-cutanée hebdomadaire d'une dose supérieure à 15 mg :
Est plus efficace ;
Obtiens un résultat plus rapide ;
Permet un plus long maintien de la rémission ;
Offre une meilleure tolérance :
Diminue les risques d'erreur de dosage.
Avec la SUPPLÉMENTATION en acide folique (Spéciafoldine®) qui reste bien sûr nécessaire, le méthotrexate n'est pas toujours bien toléré.
L'alternative pour une meilleure tolérance est alors l'acide folinique (Lederfoline®, Folinoral®), qui a l'inconvénient d'être plus coûteux.
Il serait doté d'une efficacité intéressante pour le psoriasis pustuleux palmoplantaire, lequel peut affecter gravement la qualité de vie des malades et représente pour le dermatologue un véritable défi thérapeutique.
C'est ce que semble montrer un essai, non contrôlé et à faible effectif, portant sur 21 patients en échec de traitements topiques, systémiques ou photothérapie.
D'autres essais cliniques, dans de meilleures conditions, viendront-ils confirmer cette première impression ?
JAK inhibiteur qui appartient à la nouvelle classe des TYK2 (inhibiteurs sélectifs de la tyrosine kinase 2), serait légèrement supérieur à l'aprémilast en termes d'efficacité pour une tolérance comparable.
Anti IL 17, est plus efficace que le sécukinumab (Cosentyx®) mais peut-être moins bien toléré : candidoses orales.
Anti IL 36, donne des résultats prometteurs et rapides dans le psoriasis pustuleux généralisé, avec cependant des risques d'infections et de DRESS
• Un arsenal thérapeutique évolutif, plus large de jour en jour.
• La tolérance et l'efficacité du méthotrexate peuvent être améliorées : supplémentation par l'acide folinique, voie sous-cutanée.
• L'aprémilast, prometteur pour le psoriasis pustuleux palmoplantaire.
Trouvez la bonne réponse :
Trouvez la mauvaise réponse !532 nm
Orateur : Dr Elisabeth Lorier-roy, dermatologue libérale, Paris.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
226 dermatologues libéraux répartis sur toute la France ont participé à une étude sur les mélanomes primitifs cutanés, prouvés histologiquement, dépistés en 2020 (étude MELALIB 2020).
Cette étude a pour objectifs de décrire les caractéristiques des 145 mélanomes hypo- et achromiques (MHA), soit environ 9 % de tous les mélanomes, et de les comparer aux 1 503 mélanomes pigmentés (MP) de la même cohorte.
L'indice de Breslow médian est plus élevé :
• MHA invasif : 1,56 mm.
• MP invasif : 0,5 mm.
Beaucoup plus fréquents dans le groupe des MP :
• MP in situ : 41 %.
• MHA in situ : 9 %.
En cas de MHA :
• Formes nodulaires plus fréquentes : 31 % vs 4 %.
• SSM moins fréquents : 49 % vs 78 %.
• Mélanomes de Dubreuilh moins fréquents : 6 % vs 15 %.
• Inclassables : plus fréquents : 10 % vs 2 %.
Le phototype 1 est plus souvent associé aux MHA.
Plusieurs études ont déjà montré l'association des MHA avec :
• Les cheveux roux, la présence d'éphélides ;
• Les phototypes clairs avec sensibilité au soleil ;
• Le gène MC1R, lui-même associé au phénotype roux ;
• Par contre, dans cette étude, autant de sujets aux yeux bleus dans chacun des deux groupes.
• La lésion suspecte est le motif de la consultation : plus souvent en cas de MHA : 57 % vs 37 %.
• C'est le patient lui-même qui a repéré la lésion : plus souvent en cas de MHA : 73 % vs 53 %.
• L'examen clinique systématique, alors que le patient consulte pour un autre motif, a dépisté 19 % des MHA et 21 % des MP.
• Patron vasculaire atypique en lumière polarisée (sans immersion) : son analyse est essentielle pour le diagnostic de MHA :
– Zones rouge laiteux, parcourues de fines télangiectasies ;
– Vaisseaux linéaires irréguliers ;
– Polymorphisme vasculaire : plus de deux types de vaisseaux pour une même lésion.
• Autres critères :
– Présence partielle de pigment ;
– Voile blanc/bleu ;
– Structures blanches brillantes (chrysalides) ;
– Ulcérations et croûtes ;
– Signes de régression.
• Absence de critères orientant vers une lésion bénigne.
Quelle est la mauvaise réponse ? Selon l'étude MELALIB 2020
Quelle est la bonne réponse ? Selon l'étude MELALIB 2020 15-30 jours
Orateur : Dr Anne-Caroline Cottencin, dermatologue, Lille ; Mathilde Guyon, interne en dermatologie, Bordeaux ; Dr Marlène Risbourg, dermatologue, Issy-les-Moulineaux ; Dr Yves Le Ru, dermatologue, Brest.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Lors de cette session plusieurs cas cliniques ont été présentés, en voici 4 qui ont retenu plus particulièrement notre attention.
Docteur Anne-Caroline COTTENCIN, dermatologue, Lille.
Pendant 13 ans, de 2008 à 2021, un homme de 43 ans a reçu de multiples traitements successifs pour cette folliculite du cuir chevelu :
• 2008 : Isotrétinoïne pendant 10 mois et à dose plafond de 50 mg/j : inefficace.
• Relais par Rubozinc®, Bristopen®, Dermoval® : inefficace.
• 2010 : Rifampicine, Dalacine®, Dermoval® : inefficace.
• 2012 : Soriatane® : 40 mg/j pendant 3 mois : aggravation.
• Rifampicine, Dalacine®, Rubozinc® pendant 4 mois : stabilisation des lésions et rechute à l'arrêt du traitement.
• 2013 : Rifampicine, Dalacine®, Effizinc®, Dermoval® pendant 6 mois et relais par Tétralysal® pendant encore 6 mois.
• 2014 à 2021 : Diverses cures d'antibiotiques, sans autre précision.
En 2021 : Apparition d'une volumineuse tumeur ulcérée du vertex, de 4 cm de diamètre.
• Histologie : carcinome épidermoïde bien différencié, avec neurotropisme.
• Bilan d'extension : RAS. Stade T3 N0 M0.
• Traitement : exérèse
Mathilde Guyon, interne en dermatologie, Bordeaux.
Une patiente de 48 ans, agent d'accueil à la SNCF, consulte pour une dermatose érythémateuse et prurigineuse diffuse, infiltrée, avec xérose cutanée, traitée sans succès par dermocorticoïdes.
Les premiers examens biologiques sanguins réalisés sont normaux : NFS, IgE, phénotypage lymphocytaire, bilans hépatique et rénal ; absence de syndrome inflammatoire, pas de carence en zinc ou vitamine PP,
À l'exception notable d'un chiffre élevé des CPK à 300 ui/l.
L'histologie cutanée objective la présence d'un abondant dépôt de mucine dans le derme.
Au total, cette dermatose eczématiforme s'accompagne de signes discordants :
• Œdème infiltré des paupières,
• Élévation des CPK avec myalgies,
• IgE normales,
• Absence d'éosinophilie,
• Pas d'antécédent atopique.
L'hypothèse d'une insuffisance thyroïdienne est confirmée par le dosage de la TSH, élevée à.
88 µmol/l, alors que T3 et T4 sont indosables.Le laser CO2 ablatif est pratiqué en mode continu selon une procédure multiforage. Le principe est de focaliser sur les lésions pour créer des petits puits au centre de la lésion pour limiter l’effet thermique. Ce traitement nécessite 4 à 6 séances.
Dr Marlène Risbourg, dermatologue, Issy-les-Moulineaux.
Un homme jeune consulte pour de multiples petites lésions saillantes de la face gauche du cou, responsables d'un préjudice esthétique.
L'histologie objective des léiomyomes.
• Le diagnostic évoqué est celui de HLRCC :
Il s'agit d'un syndrome cancéreux familial associant léiomyomes cutanés et utérins à un cancer du rein.
• Les antécédents familiaux sont les suivants :
• Le test génétique montre que le patient est porteur d'un variant hétérozygote du gène codant pour l'activité enzymatique de la fumarate hydrase.
• Le HLRCC vu par...
• Prise en charge :
INFECTION DE LOGE DE PACE MAKER : DES SIGNES CUTANES A BIEN CONNAITRE.
Dr Yves Le Ru, dermatologue, Brest.
• Cas d'un homme de 83 ans porteur d'un pace maker depuis 2010 avec changement de pile en 2018 sous couverture de céfazoline.
• Hématome post opératoire et menace d'extériorisation progressive.
• En mai 2020, le patient consulte pour ses kératoses actiniques.
• Une anomalie cutanée est repérée au niveau du torse : en zone pré pectorale droite se trouve une érosion cutanée avec un réseau vasculaire dilaté.
• L'état général est altéré mais il n'y a pas de fièvre.
Avis cardiologique : suspicion d'infection.
Nécessité d'explantation urgente avec examen bactériologique, pas de réimplantation, évaluation du statut rythmologique, mise en place d'une antibiothérapie IV.
Bactériologie :
Sur la peau, isolement de staphylocoques aureus et epidermidis ; dans la loge du pace maker, staphylocoque epidermidis ; sur la sonde ventriculaire droite, staphylocoque epidermidis.
Hémocultures négatives.
Diagnostic définitif : infection de loge et de sonde de pace maker par staphylocoque epidermidis.
Quelles sont les complications de la pose d'un pace maker ?
• Les hématomes sont les plus fréquentes.
• Les infections, les plus graves : à suspecter en cas d'inflammation locale, d'érosion cutanée, de purulence, de bourgeon charnu ou de lésion pseudo tumorale même à une certaine distance du boîtier.
• L'infection peut concerner le boîtier, la loge, la sonde extra ou endovasculaire, voire l'endocarde et se généraliser.
Orateur : Jean-François Sei, dermatologue, Saint-Germain-en-Laye ; Pr Laurent Mortier, dermatologue, CHU Lille ; Dr Sylvie Meaume, dermatologue, hôpital Rothschild, Paris.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
De plus en plus fréquentes, en lien avec les radiations UV et l'âge, les kératoses actiniques (KA) peuvent évoluer vers un carcinome épidermoïde, lequel tue 2 à 3 fois plus que le mélanome !
Dr Jean-François Sei, dermatologue, Saint-Germain-en-Laye
Les facteurs de risque de la kératose actinique sont bien connus :
• En premier lieu, l'exposition cumulée et chronique aux UV, qui fait de la kératose actinique un véritable dosimètre ;
• L’âge, 80 % des sujets de plus de 70 ans en sont atteints ;
• Les phototypes clairs, I et II ;
• Le sexe masculin ;
• L’éventuelle immuno-dépression (greffés…).
Il existe une classification clinique de la KA en 3 grades :
• Grade I : KA très fines, plus palpables que visibles ;
• Grade II : KA fines, visibles et palpables ;
• Grade III : KA épaisses, hyperkératosiques.
Le risque de transformation carcinomateuse augmente avec le grade.
Les signes cliniques d'appel qui conduisent à biopsier une KA :
– KA épaisse, hyperkératosique, inflammatoire ou infiltrée ;
– Diamètre supérieur à 1 cm, augmentation rapide de taille ;
– Saignement ou ulcération ; douleurs ;
– Récidive après traitement.
Les critères dermoscopiques, au mieux en lumière polarisée (sans immersion), sont :
– Le plus souvent, absence de pigment. En cas de KA pigmentée, des grains à disposition annulaire sont visibles, se pose alors la question d'un mélanome de Dubreuilh, invitant à la biopsie.
– Grade I : pseudo-réseau vasculaire : il s'agit de l'interruption de l'érythème diffus de la KA par des orifices pilosébacés intacts et de diamètre régulier, résultant en la formation de cercles rouges ;
– Grade II : aspect en fraise : sur fond d'érythème, la KA est parsemée de follicules pileux dilatés et obstrués par un épaississement corné blanchâtre, d'où l'aspect en fraise. S'y ajoutent de petits vaisseaux péri folliculaires, linéaires et ondulés.
– Grade III : amas blanc jaune : la kératine apparaît comme une large masse blanc jaunâtre, sans structure.
– Signes en faveur d'une évolution vers un carcinome épidermoïde : le pseudo-réseau vasculaire se dispose sur un mode radié en périphérie de la KA, réalisant une image en feu d'artifice.
Pr Laurent Mortier, dermatologue, CHU Lille.
Présentation de la physiopathologie de la KA.
• Les UV sont responsables de dommages à l'ADN kératinocytaire et particulièrement de la mutation du gène suppresseur de tumeur p53.
Cette mutation empêche l'apoptose physiologique des kératinocytes après irradiation et diminue les capacités de réparation de l'ADN : ainsi peuvent apparaître des clones cellulaires anormaux.
Plus de 90 % des carcinomes épidermoïdes sont associés à une altération du gène p53. L'effet pathogène des UVB est bien documenté mais il faut savoir que les UVA et le rayonnement visible sont également néfastes.
• Le rôle du virus HPV est évoqué mais encore discuté, ainsi que celui du tabac.
Le champ de cancérisation :
• Ce concept suggère que la peau d'aspect normal autour des KA comporte des cellules génétiquement modifiées et susceptibles de se transformer.
• Ceci concerne aussi d'autres cancers (foie, sein, ORL, bronches) et intervient dans la stratégie thérapeutique.
Quelles sont les zones à risque de cancérisation
• Les zones où les KA sont nombreuses ;
• Les zones où la transformation est plus agressive : lèvres, cuir chevelu, extrémités ;
• Les zones où un carcinome épidermoïde est apparu antérieurement.
Quel traitement proposer :
Et d'abord, faut-il traiter ? La réponse est oui, sachant que la quasi-totalité des carcinomes épidermoïdes se développe sur KA préexistante.
Quoi et comment traiter ? Traitons la KA et aussi le champ de cancérisation.
• S'il y a moins de 5 lésions, la cryothérapie à l'avantage de la radicalité.
• Dans les autres cas, utiliser une crème au 5-FU à 5 %, reconnue plus efficace que tout autre traitement, sans oublier l’imiquimod, la photothérapie dynamique et le laser.
• Sachons combiner ces différents traitements (par exemple : cryothérapie - pause 15j - imiquimod 5 % 15j - pause 15j - imiquimod 3,75 % 15j) et jouer avec les dosages des crèmes au 5-FU et à l'imiquimod.
Prochainement, une crème à base de tirbanibuline 1 % sera à disposition, cet inhibiteur de la polymérisation de la tubuline induit l'expression du gène p53 et l'apoptose kératinocytaire.
Elle aura le grand avantage d'un traitement ultracourt, de 3 à 5 jours.
Dr Sylvie Meaume, dermatologue, hôpital Rothschild, Paris.
Quelles protections solaires existent de nos jours :
• Des écrans à haut coefficient de protection, appliqués en quantité suffisante ;
• Des chapeaux à large bord, plus protecteurs pour les oreilles que les casquettes ;
• Des lunettes de soleil à verres enveloppants ;
• Des vêtements tissés serrés (polyester, nylon, élasthanne, coton) et de couleur sombre.
Elle est utile pour prévenir les KA mais aussi la pigmentation post-thérapeutique.
Préventivement, pour les patients qui le nécessitent, peuvent être proposés la vitamine PP (Nicobion 500®) au long cours, voire l'acitrétine (Soriatane®) à faibles doses.
Quelle est la mauvaise affirmation ?
Quelle est la bonne affirmation ?
L’HIFEM
Orateur : Pr Anne Liên Pham-Ledard, dermatologue, CHU Bordeaux.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Cet exposé vise à aider le dermatologue pour répondre à la question : jusqu'où traiter, et de quelle façon, en cancérologie du sujet âgé ?
En premier lieu, il faut savoir se poser les bonnes questions :
Qui est mon patient ?
Âge physiologique ?
Espérance de vie ?
Qualité de vie, projets, présence de l'entourage ?
Adhésion au projet thérapeutique et à ses contraintes ?
Évolution rapide ou lente ?
Extension locale ou métastases ?
Atteinte des fonctions vitales ?
Retentissement sur la qualité de vie ?
Retentissement social ?
Guérir ou retarder l'évolution ?
Prolonger la survie ?
Permettre d'accomplir un projet de vie ?
Améliorer la qualité de vie ?
Quel retentissement sur la qualité de vie ?
Quelles conséquences sociales ?
Vieillir « en bonne santé », qu'est-ce que c'est ?
Ne pas être malade.
Maintenir ses capacités fonctionnelles : marcher, sortir, avoir des loisirs, mémoriser…
Continuer à faire ce qui tient à cœur.
La fragilité, qu'est-ce que c'est ?
Être limité sur le plan fonctionnel.
Avoir des capacités d'adaptation réduites.
Il existe 3 catégories de patients, et 3 types de traitement :
Quelques problématiques spécifiques liées à l'âge et aux traitements multimodaux sont à prendre en compte :
Chirurgie :
Anesthésie locale ou générale ?
Présence d'une anxiété, de troubles cognitifs ?
Radiothérapie :
Immobilité nécessaire.
Trajets à répétition.
Effets indésirables.
Traitements systémiques :
État général, présence de comorbidités ?
Surveillance biologique astreignante.
Effets indésirables éventuels ?
Chimiothérapie ambulatoire ?
Soins de support et traitements des autres pathologies.
L'immunothérapie, en première ligne, tient une place très importante (mélanome métastatique, carcinome épidermoïde de la tête et du cou, carcinome de Merkel).
Double immunothérapie, à condition de pouvoir être tolérée.
Thérapie ciblée orale (mélanome métastatique, carcinome baso-cellulaire)
Chimiothérapie, moins souvent.
Il s'avère que, contrairement aux craintes initiales, l'immunothérapie fonctionne aussi bien, voire mieux, chez le sujet âgé.
Pourquoi ?
Parce que la charge mutationnelle de la tumeur est plus forte chez le sujet âgé, ce qui rend la tumeur plus facilement repérable par le système immunitaire.
Le microbiote intestinal occupe une place importante dans la réponse à l'immunothérapie ; sa composition se modifie avec l'âge, ce qui influe positivement sur le traitement.
Le stress, mauvais pour l'immunité, est plus facile à gérer par une personne en fin de parcours que par un sujet jeune.
C'est ainsi que 50 % des patients âgés (82 ans en moyenne), sous immunothérapie pour carcinome épidermoïde évolué ou métastatique, obtiennent une bonne réponse.
Les effets indésirables de l'immunothérapie ne sont pas plus nombreux que chez des patients jeunes mais souvent plus difficiles à gérer, ce qui requiert une plus grande prudence dans le choix de cette indication.
Un impact négatif de l'immunothérapie, qui passe la barrière méningée, sur les fonctions cognitives est suspecté, nécessitant une surveillance accrue.
Quelle est la mauvaise réponse ?
Orateur : Dr Johan Chanal, dermatologue, Hôtel-Dieu, hôpital Cochin, Paris ; Dr Lucas Spindler, proctologue, hôpital Saint Joseph, Paris.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
L'anus, zone de jonction du périnée, entre muqueuse digestive et peau, est une région aux pathologies parfois mal connues des dermatologues.
À sa partie supérieure, c'est une muqueuse glandulaire avec des glandes de Lieberkühn ;
À sa partie moyenne, c'est une muqueuse transitionnelle ;
À sa partie inférieure, une muqueuse malpighienne, pluristratifiée, non kératinisée.
L'artère rectale supérieure, branche de l'artère mésentérique inférieure, irrigue le rectum et le canal anal.
Les veines rectales supérieures viennent de la veine mésentérique inférieure (système porte), les veines rectales inférieures viennent de la veine iliaque interne (système cave).
Ainsi se trouve constituée, au niveau de l'anus, une anastomose porto cave physiologique.
Les hémorroïdes sont des structures physiologiques, bénéficiant d'une vascularisation artérielle, ce qui rend compte de la possibilité de saignements pouvant être importants.
Il existe 2 plexus hémorroïdaires : l'un interne, situé dans l'espace sous-muqueux, au niveau du sphincter interne, dépendant de l'artère rectale supérieure ; l'autre externe, sous la peau de la marge anale, tributaire de l'artère rectale inférieure.
L'examen clinique de l'anus comporte 3 temps :
L’inspection ;
La palpation, délicate car souvent douloureuse, en prenant soin de faire pousser le patient et de déplisser les plis radiés ;
L’anuscopie.
Chez la femme, l'atteinte conjointe des muqueuses anale et vulvaire est habituelle, réalisant un aspect caractéristique, en 8.
Sur le plan pathogénique, le rôle d'un contact chronique avec l'urine est évoqué.
Le diagnostic différentiel peut se poser avec une lichénification par grattage, un vitiligo, une anite radique, un état cicatriciel, un lichen plan parfois érosif au niveau vulvaire.
L'évolution à terme peut se faire vers un carcinome épidermoïde, ce qui justifie une surveillance régulière et une biopsie au moindre doute.
Il ne faut pas (ou plus) craindre l'usage des dermocorticoïdes à ce niveau.
Ne pas les utiliser trop peu car alors récidive précoce des symptômes et perte de confiance du patient.
Mais pas trop longtemps non plus et sans surveillance car risque d'atrophie cortisonique ou de favoriser une infection virale HPV ou HSV.
Concrètement :
Une seule application par jour jusqu'à net soulagement du patient, jusqu'à parfois 6 semaines ;
Éventualité d'un traitement d'entretien à raison de 3 applications hebdomadaires si nécessaire ;
En cas d'échec, le tacrolimus topique (Protopic®), hors AMM, peut être proposé.
Thrombose hémorroïdaire externe :
Topiques (crèmes, suppositoires) ;
Laxatifs ;
Antalgiques par palier de I à III : du paracétamol à la morphine en passant par codéine ou tramadol ;
AINS, voire corticoïdes.
Il est devenu inhabituel de devoir inciser
Antalgiques de palier I à III ;
Incision sous anesthésie locale ou générale ;
Pas d'AINS, pas d'antibiotiques sauf cas particuliers.
Topiques ;
Laxatifs ;
Myorelaxants ;
Antalgiques de palier I à III.
En rester au « j'ai des hémorroïdes » : un saignement rouge après 45 ans indique une coloscopie.
Prescrire des antibiotiques dans les abcès.
Prescrire des AINS dans les abcès.
Il existe plus de 200 génotypes d'HPV.
Types à bas risque : 6 et 11, fréquents, responsables des condylomes acuminés.
Types à haut risque : 16 et 18 en particulier, responsables de néoplasies intra-épithéliales conduisant au carcinome épidermoïde.
95 % des cancers de l'anus sont HPV induits.
Dans 2 cas sur 3, le patient est âgé de plus de 65 ans.
L'incidence de ce cancer est en constante augmentation.
Importance du dépistage : cytologie par frottis, test HPV, anuscopie à haute résolution.
Qui dépister ? Patients VIH + hommes homosexuels, femmes avec antécédents de néoplasie intra-épithéliale de haut grade ou de cancer cervico-vulvo-vaginal, sujets immunodéprimés.
Quelle est la proposition exacte ?
Quelle est la proposition inexacte ?
Orateur : Dr Delphine STAUMONT-SALLE, dermatologue, CHU Lille ; Dr Florence TETART, dermatologue, CHU Rouen.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Lors de cet atelier nous avons suivi un enfant de 8 mois avec un eczéma très étendu.
Il s'agit d'un enfant de 8 mois qui souffre d'un eczéma très étendu, avec prurit majeur, apparu 2 mois auparavant.
Quelles questions posez-vous ?
Voici les réponses des parents :
Que suspectez-vous, que proposez-vous ?
Point sur l'allergie aux protéines du lait de vache :
Il existe 3 types d'allergies aux protéines du lait de vache :
Dans quel cadre évoquer cette allergie ?
Quelle conduite à tenir en cas de suspicion d’allergie aux protéines du lait de vache :
• Des tests d'allergie peuvent être pratiqués : prick test et IgE spécifiques du lait ; patch test au lait.
• Et surtout, procéder à un régime d'éviction pendant 1 mois :
• Et si le régime d'éviction d'1 mois n'est pas efficace :
• Précaution particulière :
Quelle est la bonne proposition ?
Quelle est la mauvaise affirmation ?
Orateurs : Dr Martine Schollhammer, dermatologue, Brest ; Arnaud Alessandrin, sociologue, Bordeaux ; Dr Thierry Gallarda, psychiatre, centre hospitalier Sainte Anne, Paris ; Dr Dorian Sandre-Banon, endocrinologue, Paris ; Dr Patrick BUI, chirurgien plasticien, hôpital américain, Neuilly-sur-Seine.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
La question de la trans-identité, si elle n'est pas nouvelle, a évolué au niveau de sa reconnaissance et de sa prise en charge et est devenue un sujet d'actualité.
Dr Martine Schollhammer, dermatologue, Brest.
La personne souhaitant une féminisation est très souvent amenée à consulter en dermatologie pour la prise en charge de sa pilosité.
Ce parcours de transition est une épreuve longue et difficile pour qui le suit, et appelle une grande bienveillance de la part du dermatologue.
Souvent, l'accueil offert par le dermatologue est involontairement maladroit et ressenti par le patient comme de la transphobie.
Dans certains cas, le dermatologue est le 1er praticien consulté, la patiente a encore une présentation en adéquation avec le genre masculin assigné à la naissance.
Parfois, un traitement hormonal féminisant a déjà été institué, voire un contact pris auprès d'un chirurgien et une prise en charge en ALD réalisée.
Rarement ont été effectués le changement d'état civil et la mise à jour de la carte Vitale.
Pour éviter l'écueil de la transphobie involontaire, il faut demander à la personne comment elle souhaite être nommée et genrée et en tenir compte pour s'adresser à elle.
Arnaud Alessandrin, sociologue, Bordeaux.
Historique : du transsexualisme
• 1953 : Définition du transsexualisme.
• 1979 : Protocolarisation des parcours : psychiatre, endocrinologue, chirurgien.
• 2000 : Dépsychiatrisation.
• 2010 – 2020 : Reconnaissance de la transphobie et dégénitilisation du sexe :
La réalité de la transphobie :
Dr Thierry Gallarda, psychiatre, centre hospitalier Sainte Anne, Paris.
• Toutes les personnes trans n'acceptent pas le recours à un psychiatre.
• Il existe une stigmatisation des trans et aussi de leurs médecins !
• On est passé d'un protocole de soins strict à l’accompagnement de personnes en souffrance psychique (anxiété, dépression) ou dysphorie.
• La Sécurité sociale rembourse tous les actes, médicaux et chirurgicaux, en lien avec le parcours de transition, ce qui doit éviter une mercantilisation des soins pour ces personnes.
Les sujets de réflexion sont nombreux :
• Autodétermination des trans très jeunes ;
• Problème des détransitions ;
• Stigmatisation majeure des trans âgés ;
• Demandes partielles, modularité des soins : épilation ? Traitement hormonal ? Génitoplastie ?
• Savoir évaluer la demande du trans, le degré de dysphorie et le contexte familial.
Dr Dorian Sandre Banon, endocrinologue, Paris.
Le but du traitement hormonal est le bien-être et la qualité de vie du patient trans. Il n'existe pas de parcours de transition type, les demandes varient depuis la simple reconnaissance sociale (prénom, pronom, vêtements), en passant par le bien-être (le traitement hormonal met fin à une souffrance), jusqu'à une transformation complète.
Le parcours de soins du trans :
Dr Patrick Bui, chirurgien plasticien, hôpital américain, Neuilly-sur-Seine.
Au niveau du visage :
• La masculinisation du visage ne pose pas de difficultés ; en revanche, il est moins facile de féminiser un visage masculin.
• Le bilan préopératoire comporte une téléradiographie face et profil, une radio panoramique dentaire, un scanner, l'étude des critères de masculinité et de féminité du squelette facial, une simulation 3d.
• Exemples de gestes effectués : ostéotomie maxillaire, génioplastie d'avancement, abaissement du scalp, canthopexie externe (« œil de biche »), rhinoplastie, augmentation des pommettes, augmentation de la projection des lèvres, chondrolaryngoplastie de diminution, dermabrasion, peeling etc.
Sur le reste du corps :
• Masculinisation : mammectomie, ovariectomie, pénoplastie.
• Féminisation : plastie mammaire ; remodelage des hanches, cuisses, fesses ; vaginoplastie.
Trouvez la bonne proposition
Trouvez la mauvaise proposition
Orateurs : Dr Thierry Boye, dermatologue, hôpital d'instruction des armées Sainte Anne. Toulon ; Dr Marc Perrusel, dermatologue, CHU Rennes ; Pr Philippe GOUPILLE, rhumatologue, CHRU Tours
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Cet exposé a pour ambition de souligner l'intérêt de la collaboration entre dermatologue et rhumatologue pour la prise en charge du patient psoriasique.
Dr Thierry BOYE, dermatologue, hôpital d'instruction des armées Sainte Anne. Toulon.
Dr Marc Perrusel, dermatologue, CHU Rennes.
Avec cette localisation particulière, l'indice de qualité de vie des patients diminue de façon importante. Il existe un lien anatomique étroit entre les enthèses des extrémités des doigts, zones d'insertion des tendons extenseurs et fléchisseurs sur les phalanges distales, et la matrice unguéale.
L'atteinte de l'ongle au cours du psoriasis est un facteur prédictif de l'atteinte rhumatismale : une fois sur trois, il existe une atteinte des tendons extenseurs ou fléchisseurs, objectivée par l'IRM.
Secondairement, l'inflammation touche l'articulation interphalangienne distale.
L'atteinte des ongles est fréquente au cours du psoriasis cutané, d'autant plus que ce dernier est plus sévère. Cette fréquence est majorée par l'existence d'un rhumatisme psoriasique, pouvant atteindre 80 % des sujets.
L'atteinte unguéale cause un préjudice esthétique mais peut aussi être responsable de douleurs restreignant les activités quotidiennes et professionnelles.
Les facteurs prédictifs de la survenue d'un rhumatisme psoriasique sont les suivants :
L'atteinte unguéale à type d'onycholyse est souvent associée à une forme rhumatismale destructrice, davantage que les atteintes en ponctuations en dé à coudre ou d'hyperkératose.
Le traitement du psoriasis unguéal reste difficile, faisant appel au méthotrexate ou à l'aprémilast puis aux biothérapies, parmi lesquelles les anti IL17.
Ainsi, l'appareil unguéal se comporte comme un véritable pont entre psoriasis cutané et articulaire.
Ainsi, le dermatologue, qui est déjà devenu une sentinelle pour les comorbidités vasculaires, devient maintenant une sentinelle rhumatologique.
Pr Philippe Goupille, rhumatologue, CHRU Tours.
Le diagnostic de rhumatisme psoriasique peut être facilité pour le dermatologue par l'existence des signes qui suivent :
Le traitement du rhumatisme psoriasique associé à un psoriasis cutané repose principalement sur les biothérapies anti IL17 en première ligne, plutôt que sur les anti TNF : en effet, ces deux produits sont d'efficacité équivalente sur les articulations mais les anti IL17 l'emportent sur les anti TNF au niveau cutané.
Quelle est la bonne proposition ?
Quelle est la proposition inexacte ?
Orateurs : Dr Brigitte Milpied, dermatologue, CHU Bordeaux.
Article rédigé par le Dr Yves Roubeix– Dermatologue
Les allergènes des années 80, métaux, parfums, conservateurs, colorants, ont changé ou disparu, à l'instar de nos modes de vie. Pour autant, les allergies cutanées n'ont pas disparu, loin de là !
Dans la grande famille des acrylates...
Quelle est l'affirmation exacte ?
Quelle est l'affirmation inexacte ?
Trouvez la bonne réponse !
b. Un inhibiteur topique de la phosphodiestérase 4 viendra prochainement sur le marché.
Trouvez la mauvaise réponse !
d.Le méthotrexate par voie s/c permet des rémissions moins prolongées que par voie orale.
Quelle est la mauvaise réponse ? Selon l'étude MELALIB 2020 :
b.Le dermoscope est plus utile pour le diagnostic des MHA que pour celui des MP.
Quelle est la bonne réponse ? Selon l'étude MELALIB 2020 :
a.Le patient a repéré lui-même une lésion suspecte, plus souvent en cas de MHA qu'en cas de MP.
Quelle est la mauvaise affirmation ?
d. Les rayons ultraviolets sont les seuls facteurs de risque d'apparition des KA.
Quelle est la bonne affirmation ?
c. Le concept de champ de cancérisation rend compte de leur caractère récidivant.
Article : La personne âgée en onco-dermatologie.
Quelle est la bonne réponse ?
d.L'immunothérapie en première ligne occupe une place essentielle.
Quelle est la mauvaise réponse ?
a.Les effets indésirables de l'immunothérapie sont plus fréquents chez le sujet âgé.
Quelle est la proposition exacte ?
d. Presque tous les cancers de l'anus sont HPV induits.
Quelle est la proposition inexacte ?
b.Les condylomes acuminés sont des précurseurs du cancer de l'anus.
Quelle est la bonne proposition ?
c.L'allergie aux protéines du lait de vache disparaît presque constamment vers l'âge d’1 an.
Quelle est la mauvaise affirmation ?
d.La corticophobie ne peut être le fait que des parents.
Article : Trans-identité : aspects sociologiques, psychologiques, médicaux, chirurgicaux.
Trouvez la bonne proposition !
c.La transphobie, illégale, peut être volontaire ou involontaire.
Trouvez la mauvaise proposition !
c.Lors d'un parcours de transition, seuls les actes médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale ; les interventions chirurgicales restent à la charge du patient.
Quelle est la bonne proposition ?
a.Il existe une continuité anatomique entre l'ongle et les enthèses digitales.
II. Quelle est la proposition inexacte ?
d. L'impact de la localisation unguéale sur la qualité de vie est faible
Les cibles de ce laser dont la longueur d’onde est 1 726 nm sont le sébum et l’eau
a.Vrai
La technique de micro-coring a pour but de remettre en tension la peau, dans le cadre du photorajeunissement.
a.Vrai
La glomangiomatose familiale est une malformation vasculaire de transmission autosomique dominante qui se caractérise par l’apparition de tumeurs glomiques multiples dont les lésions multifocales sont de couleur.
a.Bleu-Pourpres
Dans le cadre de l’étude descriptive menée au Centre de Laser Palaiseau, incluant 20 patients ayant eu deux séances de laser Frax 1 550 nm, à 1 mois d’intervalle, les scores de satisfaction du patient sont :
b.40% sont très satisfaits