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Comptes rendus rédigés par le Dr Kim Blakely (Dermatologue, Canada)
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Intervenants : Prof. Passeron (France), Prof. Gonzalez Ardila (Colombie), Dr Kaniowski (Pologne), Prof. Benmously Mlika (Tunisie), Dr Lim (Malaisie), Dr Pillai (Inde), Dr Perez Willis (Pérou), Dr Yoo (États-Unis), Dr Khatri (États-Unis), Dr Nishikawa (Japon), Dr Houshmand (États-Unis).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Cette session a beaucoup porté sur le pathomécanisme du mélasma, en soulignant l’importance de divers types de cellules dans l’apparition de ce problème de peau. Ainsi, outre les mélanocytes, les mastocytes, les cellules endothéliales, les fibroblastes et les sébocytes ont été mis en lumière. De nouveaux pathomécanismes ont été identifiés récemment : une augmentation de l’élastose solaire, une perturbation de la membrane basale et une augmentation des vaisseaux sanguins au niveau du derme, une infiltration de mastocytes et une inflammation sous-clinique. La pigmentation, qui est essentiellement un mécanisme de protection face aux dommages plus profonds, n’est qu’un élément parmi un tableau plus large.
La vascularisation observée en cas de mélasma était un sujet très présent dans ces exposés. Ce paradigme relativement nouveau modifie notre approche thérapeutique face au mélasma.
En matière de photoprotection, les recommandations générales étaient les suivantes : rester à l’ombre, porter des couvre-chefs, mais aussi des vêtements et lunettes anti-UV. Pour ce qui est des crèmes solaires, les intervenants recommandent une protection contre les UVA longs (UVA1), mais aussi contre le spectre visible. Les intervenants ont par ailleurs rappelé que le verre n’arrête pas les UVA (à la différence des UVB). Par conséquent, pour la prévention et le traitement du mélasma, il peut être crucial d’appliquer de la crème solaire même quand on se trouve à l’intérieur.
Les inquiétudes concernant la lumière bleue émise par les écrans ont été évoquées. D’après le Prof. Thierry Passeron, les écrans ne favorisent que très peu le mélasma, ce dernier reposant sur l’intensité de la lumière (en sachant que l’intensité lumineuse des écrans est minime comparativement à celle du soleil).
Pour ce qui est de la prise en charge, les intervenants ont abordé l’importance cruciale de la photoprotection, au moyen de crèmes solaires efficaces contre les UVB, les UVA et la lumière visible. Sur le plan thérapeutique, la trithérapie reste le traitement standard (en notant toutefois qu'il ne fait pas consensus et que l’hydroquinone est interdite dans l’UE). Puisque la trithérapie peut provoquer une irritation / une desquamation / une allergie et puisque les corticoïdes au long cours peuvent aggraver le volet vasculaire du mélasma évoqué précédemment, d’autres traitements topiques ont été présentés : l’acide azélaïque, l’acide kojique, la niacinamide, l’acide salicylique, l’arbutine et l’acide ascorbique.
Les autres traitements cités comprennent l’utilisation du PDL et de l’IPL de manière à cibler l’aspect vasculaire du mélasma. Si cette stratégie s’est avérée efficace sur les phototypes clairs, elle est associée à un risque d’hyperpigmentation post-inflammatoire chez les peaux de types III à VI. Le laser à fibre de thulium et le laser picoseconde sont d’autres lasers possibles.
En ce qui concerne les traitements par voie orale, les intervenants ont évoqué l’acide tranexamique (qui agirait sur la vascularisation dans le cadre du mélasma). La posologie idéale ne fait pas consensus, mais la littérature médicale est en faveur d’une administration de 250 mg deux à trois fois par jour pendant 3 mois (traitement qui est souvent commencé au printemps / en avril afin de prévenir les récidives). À noter cependant que cette utilisation hors AMM est contre-indiquée en cas de risque de maladie thromboembolique veineuse. Quant à l’acide tranexamique topique, il n’a pas semblé supérieur au placebo dans le cadre de plusieurs études non comparatives. Les chercheurs pensent que ce traitement ne parvient pas à pénétrer jusqu’au derme afin d’y avoir un effet significatif sur la vascularisation.
Le Prof. Thierry Passeron a évoqué une nouvelle trithérapie en crème, dont des études ont montré qu’elle est supérieure au traitement étudié en 1975. Cette crème associe de l’isobutylamido-thiazolyl-resorcinol 0,1 %, de l’acide rétinoïque 0,1 % et de la dexaméthasone 0,1 % (mais les données suggèrent de réduire l’acide rétinoïque à une concentration de 0,05 % pour améliorer la tolérance). Le Prof. Passeron recommande d’utiliser cette trithérapie pendant des périodes de 3 mois, en alternant avec des intervalles de 3 mois sans traitement.
Comme expliqué précédemment, la pigmentation est une réaction aux dommages cutanés. Par conséquent, lorsque seule la pigmentation est ciblée, de nombreux patients (jusqu’à 80 %) connaissent une récidive après un traitement en apparence efficace. Il est important d’informer les patients et de les sensibiliser au fait que, comme souvent en dermatologie, le mélasma est un problème de peau chronique qu’il faut prévenir sur la durée.
En conclusion, de nombreux intervenants ont insisté sur l’importance de la photoprotection. Ils ont appelé les laboratoires à développer des ingrédients capables de mieux protéger contre la pigmentation due à la lumière visible, ainsi qu’une palette plus large parmi les crèmes solaires teintées, afin de couvrir l’ensemble des phototypes.
Intervenants : Prof. Turkevych (Ukraine), Dr Laubach (France), Dr Casoli (France), Dr Puyat (Philippines).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Le temps reste la meilleure arme face aux cicatrices. Toutes les autres stratégies viennent uniquement à titre de renfort. L’influence du microbiome cutané dans la cicatrisation a été évoquée, sans toutefois rentrer dans les détails.
Un intervenant a passé en revue ses traitements préférés face aux cicatrices : les polynucléotides (qui réduisent la contracture et préparent la peau avant des traitements au laser), les exosomes, l’IPL, le laser jaune, le CO2, le laser picoseconde, le laser Erbium YAG et le microneedling par RF.
Un autre intervenant a évoqué sa propre expérience du gel de silicone immédiatement après une photothermolyse fractionnelle ablative pour la cicatrisation des plaies. Il a constaté que l’application de silicone immédiatement après la photothermolyse fractionnelle ablative a permis de réduire significativement la réaction inflammatoire. Ce résultat a été évalué à l’aide d’un dispositif mesurant l’érythème facial et au moyen d’examens histologiques (photos).
Un intervenant a présenté l’utilisation d’un polymère synthétique composé de silicone et de collagène pour favoriser la cicatrisation. Il estime que cette technologie est très efficace en ceci qu’elle favorise la régénération de la couche de collagène dans les plaies qui ne cicatrisent pas. Une fois ce processus terminé, la couche de silicone est retirée et le greffon cutané est mis en place.
Enfin, le dernier intervenant a évoqué les chéloïdes et les cicatrices hypertrophiques, dues à la fois au patrimoine génétique, aux affections systémiques et au terrain local. Pour ce qui est de la physiopathologie, les intervenants ont évoqué les troubles de la fonction plaquettaire et leur rôle moteur dans la formation des cicatrices. En effet, ces troubles entraînent la libération et l’activation de cytokines puissantes qui ont un effet chimiotactique sur les macrophages, les neutrophiles et les fibroblastes. Dans le cas des chéloïdes, la formation excessive de tissu cicatriciel est due à un dysfonctionnement des mécanismes régulateurs sous-jacents. Or ce problème entraîne une inflammation persistante, une production excessive de collagène, ainsi qu’une dégradation et un remodelage insuffisants de la matrice.
Face aux chéloïdes et aux cicatrices hypertrophiques, les traitements actuels comprennent des rubans adhésifs, des produits à base de silicone, des traitements par pression, l’exérèse, la cryothérapie, la radiothérapie, l’ILK, le 5-FU, l’imiquimod et le laser. Les traitements nouveaux sont les suivants : interféron, bléomycine, mitomycine C, toxine botulique de type A, tamoxifène, facteurs de croissance, inhibiteurs de l’ECA, inhibiteurs calciques et cellules souches.
Intervenants : Dr Bucay (États-Unis), Dr K Farris (États-Unis), Dr Bernerd (France), M. Yamaki (Japon).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Le Dr Vivian Bucay a expliqué l’importance des crèmes solaires lorsqu’il s’agit de prévenir le cancer de la peau, de retarder, voire prévenir les signes de dommages dûs au soleil, et de retarder, voire prévenir, les signes de vieillissement. Elle a précisé que dans le domaine des crèmes solaires, les UVA longs (UVA1) font actuellement l’objet d’une attention particulière.
Elle a ensuite brièvement présenté plusieurs tendances en matière de crèmes solaires :
Le Dr Bucay a ensuite abordé les messages à transmettre aux patients : les encourager à appliquer des crèmes solaires à indice de protection élevé au quotidien, afin de se protéger contre une exposition cumulée aux UV. Plutôt que de dire que l’indice SPF 30 protège contre 96,5 % des UVB, elle préconise d’adopter le point de vue inverse : un indice SPF 30 laisse pénétrer 3,3 % des UVB dans la peau.
L’intervenante a par ailleurs souligné l’importance d’une photoprotection adaptée en fonction du phototype et des dermatoses sous-jacentes. Elle a rappelé qu’une protection quotidienne contre le soleil est bénéfique chez tous les phototypes, et que le type de photoprotection utilisé doit être adapté en fonction du phototype, mais aussi de la latitude et de l’altitude. Les crèmes solaires qui contiennent des pigments, particulièrement l’oxyde de fer, protègent davantage contre la lumière (bleue) visible et sont recommandés pour la prévention et le traitement de l’hyperpigmentation.
Le Dr Patricia Farris a quant à elle présenté certaines données portant sur l’innocuité des crèmes solaires. Elle a expliqué que contrairement à ce qui se passe dans de nombreux autres pays, aux États-Unis, les filtres anti-UV sont considérés comme des médicaments en vente libre, car ils modifient la structure et la fonction de la peau. Ils sont donc réglementés par la FDA.
Pour ce qui est de l’absorption systémique, plusieurs filtres organiques (par exemple, avobenzone, oxybenzone, actocrylène et écamsule) ont donné lieu à des concentrations plasmatiques supérieures au seuil de la FDA à partir duquel des études toxicologiques non cliniques sont requises. C’est pourquoi la FDA américaine exige actuellement que les filtres anti-UV disponibles fassent l’objet de davantage d’essais, au vu des inquiétudes quant à l’absorption systémique. Ceci dit, la FDA précise que « ces résultats ne signifient pas que les personnes doivent s’abstenir d’appliquer une crème solaire ». En outre, l’utilisation en conditions réelles n’a identifié aucun risque sanitaire en lien avec les filtres organiques présents dans les crèmes solaires disponibles sur le marché.
Concernant leur impact environnemental, les données continuent d’évoluer. Les crèmes solaires se retrouvent dans l’environnement à la fois via leur utilisation et via leur production. En effet, parce que le traitement des déchets ne permet pas d’éliminer efficacement les filtres organiques, ces derniers sont évacués dans les cours d’eau. L’éventuel effet délétère sur les coraux est une question plus complexe : s’il est vrai que d’après des études in vitro, l’oxybenzone peut blanchir et tuer le corail, ces études utilisaient des concentrations 1 000 fois plus élevées que les quantités réellement présentes dans l’environnement. Malgré cet élément de nuance, divers lieux ont choisi d’interdire les filtres anti-UV organiques. C’est entre autres le cas d’Hawaï, des Îles Vierges des États-Unis, de Key West et d’Aruba.
Intervenants : Dr Haddad (Brésil), Prof. Firooz (Iran), Prof. D Alessio (France), Dr Banila (Royaume-Uni), Dr Bianchini (États-Unis)
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Les interventions portaient plus particulièrement sur la dermatogénétique, le mouvement pour une meilleure compréhension des gènes responsables du vieillissement et les stratégies pour agir sur ces derniers. L’intervenante a expliqué que les études sont réalisées au moyen d’une analyse de l’âge biologique (test salivaire), mais aussi en examinant les populations des « zones bleues », c’est-à-dire les parties du monde où l’espérance de vie est la plus élevée. Les résultats ont montré que le vieillissement dépend non seulement de la génétique individuelle, mais aussi de l’hygiène de vie. En effet, nos cellules ont besoin de s’alimenter, de s’hydrater et de respirer. Les intervenants ont par ailleurs souligné la notion de santé mitochondriale et la réduction de la glycation. Le sérum Age Proteom de l’Institut Esthederm a été projeté à l’écran comme exemple de produit agissant dans ces domaines.
Intervenants : Dr Rocha (Brésil), Prof. Dreno (France), Dr Rated (Égypte), Dr Massa (Portugal), Dr De Felipe Y Garate (Espagne), Dr Seoudy (Égypte), Dr Lain (États-Unis), Prof. J Goldberg (États-Unis), Dr Shelkovitz (Israël).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Le Dr Marco Alexandre Rocha a abordé le rôle du microbiome dans l’apparition de l’acné, ainsi que l’utilisation des antibiotiques. Plus de 100 souches bactériennes de C. acnes ont été identifiées à ce jour.
Une dysbiose peut provoquer une inflammation des intestins et donc une libération supérieure de substance P et d’interleukine 1 alpha, ainsi qu’une baisse de la production et libération de radicaux libres. Or les antibiotiques peuvent aggraver cette dysbiose ainsi que l’acné. Le Dr Rocha nous a présenté une étude d’après laquelle l’acné était mieux traitée quand l’adapalène/BPO topique était administré en association avec des probiotiques par voie orale, comparativement au traitement topique seul. Toutefois, pour pouvoir formuler des recommandations générales, d’autres études sont nécessaires.
Le Prof. Brigitte Dreno a évoqué l’utilisation des rétinoïdes topiques et les cicatrices dues à l’acné. Elle a tout d’abord présenté le rôle crucial des glandes sébacées en ce qui concerne la durée et la sévérité de l’inflammation autour de l’unité pilo-sébacée. Elle a par ailleurs expliqué les interactions entre le microbiome et la formation des cicatrices.
Pour ce qui est des traitements topiques face aux cicatrices d’acné, il existe très peu de données en faveur de la trétinoïne seule. En effet, dans la littérature médicale, seul un compte rendu de cas a montré un bénéfice. Parallèlement, l’application quotidienne d’adapalène a permis une amélioration du grain de peau et des cicatrices atrophiques chez respectivement 50 et 80 % des patients. Les données montrent également que le tazarotène est efficace sur les cicatrices d’acné sur une période de 4 mois. Une association thérapeutique fixe (adapalène 0,1 % + BPO 2,5 %) a produit des résultats supérieurs dans le cadre d’études en hémiface. Cette supériorité a également été observée avec des doses plus élevées : adapalène 0,3 % / BPO 2,5 %. Enfin, le triférotène, qui est un rétinoïde de 4e génération ciblant spécifiquement le récepteur gamma de l’acide rétinoïque, a lui aussi été évalué lors d’études en hémiface. Le triférotène a amélioré la cicatrisation de manière statistiquement significative. La plupart de ces études étaient d’une durée de 24 semaines (6 mois).
Le Dr Antonio Massa s’est intéressé à la prévalence croissante de l’acné chez la femme adulte. Il distingue trois catégories d’acné :
Il a beaucoup été question de prévenir les patients qu’il s’agit d’un problème de peau chronique qui peut récidiver et qui est souvent difficile à traiter. Par ailleurs, dans une sorte de cercle vicieux, le stress aggrave l’acné, qui est elle-même source de stress. Le fait de se gratter la peau peut aussi accentuer l’acné, qui est une maladie inflammatoire.
Au fil de toutes ces interventions, un sujet revenait : le fait de laisser de côté les antibiotiques, qui augmentent le risque de maladies inflammatoires de type maladie de Crohn ou colite, induisent une antibiorésistance, augmentent le risque de cancer et ne préviennent pas une récidive de l’acné à l’issue du traitement.
Les Dr Edward Lain et David Goldberg ont présenté l’utilisation de dispositifs à énergie pour le traitement de l’acné, plus particulièrement les lasers 1 726 nm, disponibles depuis peu dans cette indication. Capable d’absorber le sébum selon un ratio de 2:1 par rapport à l’eau, cette longueur d’onde hautement spécifique est la meilleure pour cibler les glandes sébacées de manière sélective. Il est en outre possible d’associer ces dispositifs à des microparticules en plaqué or pour encore mieux cibler ces glandes. Les intervenants nous ont présenté les résultats de la monothérapie à 3, 6 et 12 mois : 80, 87 et 92 % des patients ont constaté une baisse de 50 % du nombre de lésions inflammatoires. Par ailleurs, ce traitement est compatible avec tous les degrés de sévérité de l’acné et tous les types de peau. Il est également indiqué face à l’hyperplasie sébacée et face à la rosacée (en association avec un laser vasculaire).
Pour terminer, le Dr Tzachi Shelkovitz a présenté les risques des soins cutanés en cas de traitement par isotrétinoïne. En résumé, plusieurs articles de consensus ont considéré que les données sont insuffisantes pour retarder le traitement par gommages chimiques superficiels, lasers non ablatifs et dispositifs fractionnels non ablatifs chez les patients prenant actuellement ou ayant pris récemment de l’isotrétinoïne.
Enfin, l’un des intervenants a émis une remarque importante : même quand on a traité efficacement l’acné et que les patients présentent uniquement un érythème post-inflammatoire, ce n’est pas terminé ! En effet, cet érythème est en grande partie responsable de la formation de tissu cicatriciel, d’où la nécessité de poursuivre le traitement. Avant de clore cette présentation, les intervenants ont une nouvelle fois rappelé que le triférotène est probablement l’agent topique pour lequel il existe le plus de données.
Intervenants : Dr Damiani (Italie), Dr Wolkerstorfer (Pays-Bas), Prof. Feldmeyer (Suisse), Prof. Richard (France).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
La première intervention portait sur le psoriasis unguéal et sa prise en charge en 2024 :
La deuxième intervention s’intéressait à l’hypopigmentation et à l’hyperpigmentation, ainsi qu’à l’utilisation ou non du laser.
La troisième présentation portait sur les maladies de la muqueuse buccale et ce qu’il faut savoir à leur sujet. L’intervenant nous a soumis un quiz concernant plusieurs pathologies qui peuvent entraîner des lésions de la muqueuse buccale : le lichen plan, la syphilis, le pemphigus, la pemphigoïde des muqueuses, le lupus, l’hamartome spongieux de la muqueuse buccale et le VIH.
Enfin, la dernière intervention présentait le diagnostic différentiel des rougeurs au visage, qui associent un érythème facial et des éruptions cutanées (épisodiques ou constantes). Cet exposé en particulier se concentrait sur les traitements de la rosacée. L’intervenante a expliqué que les données les plus probantes concernaient l’acide azélaïque topique, l’ivermectine topique, la brimonidine, la doxycycline et l’isotrétinoïne. Elle a insisté sur l’importance de la crème solaire et recommandé d’éviter les stéroïdes.
Intervenants : Dr Suwanchinda (Thaïlande), Dr Castilla (États-Unis), Dr Goldberg (Canada), Dr Marchal (Belgique), Dr Damree (Royaume-Uni), Dr Rossi (Italie), Dr Gousopoulos (Suisse), Dr Polena (France), Dr Gieracz Majchrowska (Pologne), Dr Kerob (France).
Comptes rendus rédigé par le Dr Kim Blakely (Canada)
Le Dr Atchima Suwanchinda a abordé les effets de l’extrait de graines de chanvre dans le domaine de la dermatologie cosmétique. L’extrait de graines de chanvre contient des taux élevés de cannabinoïdes, de terpènes, de flavonoïdes, de caroténoïdes et de phytostérols. Les données montrent que ces agents améliorent la fonction barrière de la peau, atténuent les démangeaisons et réduisent l’inflammation.
Le Dr Carmen Castilla a évoqué les compléments alimentaires en dermatologie, principalement dans le contexte de l’acné.
Le Dr Shameema Damree a abordé le rôle des exosomes dans les soins cutanés. Les exosomes peuvent être obtenus à partir de plusieurs sources et possèdent des propriétés régénérantes, anti-inflammatoires et immunomodulatrices quand ils sont appliqués sur la peau et les cheveux.
Le Dr Helena Polena a évoqué une nouvelle crème réparatrice photoprotectrice. J’ai trouvé cette intervention un peu confuse, car elle a d’emblée présenté des données en matière de cicatrisation, d’hydratation et de diversité du microbiome cutané, sans commencer par les bases de la photoprotection évoquée dans le titre, et sans expliquer l’objectif de cette crème. Par la suite, l’examen des dernières données concernant les peaux ayant subi un resurfaçage non ablatif a quelque peu éclairci ce point.
Enfin, le Dr Katarzyna Gieracz-Majchrowska a abordé le rajeunissement à l’échelle des mitochondries. Ces dernières jouent un rôle important dans le rajeunissement, puisqu’elles interviennent dans la mort cellulaire programmée, tout en réduisant le stress oxydatif. Des molécules appelées « mitoceutiques », notamment le glutathion, viennent soutenir les fonctions des mitochondries. L’intervenante a par ailleurs évoqué le rôle de la NAC lorsqu’il s’agit d’augmenter les taux de glutathion dans le corps. Elle a également présenté le rôle du nicotinamide adénine dinucléotide (NMN) en vue de favoriser les fonctions des mitochondries et l’effet anti-âge. Elle n’a pas eu le temps de terminer sa présentation, ni de commenter la qualité des données à ce sujet.