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Compte-rendus rédigés par Dr Jelena Mestrovic Stefekov (Dermatologue, Croatie)
Par
Dr. Jelena Mestrovic Stefekov
Sujets liés
Orateur: Husain Juma MD, dermatologue
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. L’acné laisse des traces, à la fois physiques et psychologiques.
Elle touche plus de 80 % des adolescents et plus de 40 % des adultes de plus de 25 ans. L’acné est associée à un aspect inesthétique, des douleurs, une perte de confiance et une dépression. Effets sur la qualité de vie
2. Vue d’ensemble des traitements actuels face à l’acné
3. Nouveautés
4. Minocycline en mousse 4 %
5. Sarécycline (Seysara®, Almirall) – approuvée par la FDA en 2018 pour le traitement de l’acné
6. Les rétinoïdes réinventés
7. Inhibition du sébum
8. Cannabidiol : chanvre cultivé non psychoactif, réduit l’inflammation et l’expression des cytokines inflammatoires
9. Nouvelles énergies + laser
Orateur: Emmanouil Dimonitsas MD, Résident au service de chirurgie plastique
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. IMCAS 2023 : Nouvelle tendance beauté : la minimalisation. Moins de volume, la qualité de la peau est la clé de la réussite
2. But : hydratation en profondeur, reconstruction du derme moyen avec stimulation de collagène, décontraction musculaire
3. Protocole de lifting par peptides : 4 séances, chaque séance inclut :
4. Indications :
5. Ingrédients :
6. Étude : 10 patients recrutés (Grèce et Chypre)
7. 4 meilleurs cas :
8. Complications :
a. Rougeur
b. Œdème
c. Pas d’allergie ni d’effets indésirables graves
9. Niveau de satisfaction : 90 % de patients satisfaits, 10 % de patients ont eu besoin de renouveler le protocole un mois après pour de meilleurs résultats (rides plus profondes), 100 % des patients ont renouvelé le protocole, 60 % des patients n’ont pas poursuivi d’autres traitements
10. Conclusion :
Orateur: Thomas Dirschka MD, professeur de dermatologie
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Définition et caractéristiques du psoriasis : problème de peau chronique à médiation immunitaire, d’origine inconnue. Peut être présent sur l’ensemble du corps, mais le cuir chevelu et les membres sont les zones les plus touchées. Des facteurs génétiques jouent un rôle essentiel dans le développement du psoriasis, qui peut être exacerbé par des facteurs environnementaux.
2. Le cuir chevelu est souvent le premier endroit où se manifeste le psoriasis, qui est généralement localisé derrière les oreilles et dans le cou. Les lésions prennent la forme de plaques squameuses fines ou de plaques érythémateuses épaisses avec croûtes, touchant l’ensemble du cuir chevelu. Les caractéristiques courantes du psoriasis du cuir chevelu sont les suivantes : démangeaisons intenses, pellicules et alopécie cicatricielle.
3. Le psoriasis du cuir chevelu a un impact significatif sur la qualité de vie : plusieurs études ont confirmé que chez 30 à 50 % des patients, les vacances, le sport, le travail, les relations interpersonnelles, la vie privée et la vie sexuelle sont considérablement limités.
4. Traitement :
a. Il doit impérativement être personnalisé.
b. Il doit apporter une réponse durable.
c. Aucun traitement ne permet une rémission absolue.
d. Les approches thérapeutiques visent une maîtrise partielle et temporaire des lésions. Types de traitements : photothérapie / voie orale / injections / traitements topiques. Photothérapie : rayons du soleil, UVB à spectre long, UVB à spectre étroit, association psoralène + UVA (PUVA), laser à excimères. Traitements oraux / injectables : stéroïdes, rétinoïdes, MTX, cyclosporine, biologiques, autres.
5. Le traitement topique constitue l’approche de base face au psoriasis du cuir chevelu. Préconisé en traitement de première intention dans les directives, il présente certains inconvénients :
6. Malgré le large choix de traitements et les nombreuses études menées à ce sujet, le psoriasis du cuir chevelu reste difficile à traiter. Le traitement topique doit être une option simple, sans danger, qui pénètre bien, agit vite et s’avère pratique à appliquer.
7. Les corticoïdes restent, à ce jour, le traitement topique le plus efficace. Ils sont préconisés en première intention dans les directives.
8. Shampoing au propionate de clobétasol 500 ug/g. Propionate de clobétasol : corticoïdes de cinquième génération ; stables ; pénétration maximale plus de deux fois supérieure à celle de la solution ; efficacité supérieure ; meilleure tolérance ; bonne tolérance à court terme ; meilleure observance. Application : 15 minutes par jour pendant 4 semaines, puis traitement d’entretien 1 à 2 fois par semaine.
9. Après 6 mois, 40,3 % des patients ne présentent aucune rechute. Appuyé par des références.
10. En outre, les données cliniques montrent qu’une application brève de propionate de clobétasol peut représenter une alternative efficace et sans danger au kétoconazole en traitement de la dermatite séborrhéique du cuir chevelu. Appuyé par des références.
Orateur: Fadi Hamadani MD, professeur de chirurgie esthétique et chef de service, chirurgie esthétique et réparatrice
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Acné : causes, pathophysiologie
2. Acné : isotrétinoïne comparativement à Morpheus (synergie avec l’isotrétinoïne à faible dose)
3. Technique
4. Étude de cas (photos) : avant/après d’une patiente présentant de l’acné et des cicatrices d’acné. On observe une amélioration dans la structure du visage
5. Autre cas (photos) : avant/après d’une patiente présentant de l’acné et des cicatrices d’acné (amélioration flagrante)
6. Modalité : subcision interne des cicatrices d’acné à l’aide d’une radiofréquence bipolaire :
7. Vidéo : méthode
8. Justification
9. Photos avant/après d'une patiente : amélioration flagrante
10. Récapitulatif
Orateur: Naina Sachdev MD, Directrice médicale
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
Objectifs de la présentation :
1. Définition réelle des exosomes/Clarification : les exosomes sont des vésicules biologiques de 30-100 (150 nm) de diamètre qui se forment en tant que vésicules intraluminales (ILV) dans un corps multivésiculaire (MVB) et qui sont libérées en tant que vésicules extracellulaires (VE) lors de la fusion des MVB avec la membrane plasmique. « VE » est un terme général regroupant toutes les petites vésicules dérivées des cellules, ce qui inclut les exosomes, les microvésicules et les corps apoptotiques (AB) (Riazifar M, 2017)
2. Avantages des exosomes sur la peau et les cheveux :
a. Sur le vieillissement, rajeunissement et régénération de la peau
b. Révision des cicatrices
c. Dermatite atopique
d. Cicatrisation des plaies
e. Ingrédients de produits pour la peau
3. Les exosomes peuvent contenir des facteurs de croissance : TGFb3 – très important, HGF, ICAM-1, DAN, PF4, IGFBP2-3, IL-1B, PDGF-AA, bFGF, OPN
4. Biomarqueurs des exosomes : CD63, CD81, CD9, HSP 60, HSP 70, HSP 90, ALIX, TSG
5. Vésicules extracellulaires (VE)/Exosomes : considérées auparavant comme des débris cellulaires excrétant des produits toxiques des cellules. Essentielles dans la physiologie de communication entre cellules, présentes dans tous les fluides corporels. Certains types de cellules libèrent des VE sous homéostasie. D’autres, notamment les cellules souches immunitaires, peuvent être amenés par différents stimuli, dont la contrainte métabolique, à libérer des VE. Parmi les fonctions émergentes des VE, on peut citer le maintien de l’homéostasie tissulaire, car il a été constaté que les VE libérées par les tissus lésés influençaient des cellules souches et, à l’inverse, que les VE dérivées des cellules souches soutenaient les tissus lésés
6. VE/Exosomes dérivé(e)s des cellules souches adipeuses (HADSC) humaines : sélectionnent diverses biomolécules (exosomes dérivés de cellules souches mésenchymateuses adipeuses humaines), miARN et ARNm (ARN non codant le miARN jouant un rôle important dans la régulation de l’expression des gènes), ARNt, protéine, lipides, acide nucléique, facteurs de croissance
7. Exosomes d’HADSC/Cheveux : exosomes dérivées de cellules de papille dermique stimulant le développement des follicules pileux
8. Exosomes : efficacité thérapeutique multiple sur la peau : augmentation de la capacité angiogénétique, amélioration de la synthèse du collagène et de l’élastine, diminution de l’inflammation de la peau (Yang et al. Biomaterials Research 2021 ; Ahmed MI et al, J Cell Biol 2014 ; Wang M et al J Dermatol Treat 2020)
9. Exosomes : lésion et régénération des tissus : fermeture accélérée des plaies, dépôt et remodelage accrus du collagène, meilleure revascularisation, croissance plus rapide du tissu de granulation, angiogenèse.
10. Préoccupations liées aux exosomes :
a. La production à grande échelle d’exosomes de haute qualité doit être possible,
b. Difficultés liées aux méthodes actuelles de culture et d’isolation,
c. Un système multifonctionnel devrait être développé avec une technique d’isolation très efficace et une technologie de quantification et d’analyse en temps réel,
d. Les débris cellulaires sont retirés durant le processus de purification. La technologie sans marqueur utilise un système de filtre en 0,2 µm lors des essais et du processus final pour s’assurer qu’il ne reste aucun contaminant de culture cellulaire, y compris des débris de cellules fragmentées, dans le produit final.
11. Essais de sécurité sur les exosomes : des essais doivent respecter les directives les plus strictes en matière de culture de cellules et tissus humains, et même les dépasser.
12. Application thérapeutique des exosomes :
a. Une haute efficacité d’extraction et la production à grande échelle d’exosomes de haute qualité sont cruciales.
b. La culture cellulaire est cruciale.
c. Le processus d’isolation est crucial.
d. Processus en boîtes de culture cellulaire de la peau multicouche 2D
e. Nombre et quantité accrus de particules en culture de la peau multicouche 3D : supports, bioréacteurs et sphéroïdes
13. Objectif : exosomes biodisponibles hautement concentrés délivrant des facteurs de croissance exclusifs pour la réparation de la peau et des cheveux et pour l’amélioration de la cohésion cellulaire, des régulateurs de cellules souches pour la régénération de la peau et des cheveux, des peptides ciblés pour optimiser la production de collagène et d’élastine, des cytokines pour réduire l’inflammation au niveau de la peau et des cheveux, de l’acide hyaluronique pour une hydratation maximale et des vitamines pour la peau et les cheveux ayant prouvé cliniquement leur pouvoir de réduction du stress oxydatif pour un rajeunissement et une réparation ultimes et complets de la peau
Orateur: Giovanni Pellacani MD, président du service de dermatologie
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Définition : l’HPI touche principalement les peaux plus sombres, prévalence entre 0,42 et 9,99 %.
2. Facteurs déclenchant l’HPI : acné, dermatite atopique, impétigo, HPI iatrogène (peelings chimiques, laser). À ce titre, chez certains patients à la peau plus sombre, il est impossible de réaliser certains soins en toute sécurité (Taylor 2009, Lawrence 2021).
3. Histopathologie : augmentation du nombre de mélanocytes (hyperplasie), de leur taille (hypertrophie) et de leur activité. Hyperpigmentation épidermique (hausse de la mélanine au niveau de l’épiderme et peu de modifications au niveau du derme), hyperpigmentation dermique (granules de mélanine et mélanophages au niveau du derme), autres formes (hyperplasie épidermique / infiltration lymphocytaire).
4. Pathogenèse de l’HPI :
a. UV/lésion/traumatisme ;
b. Hormones ;
c. Inflammation.
5. Diagnostic différentiel : mélasma, lentigos solaires, éphélides, hyperpigmentations d’origine médicamenteuse, lichen plan actinique, acanthosis nigricans au niveau du visage, mélanose par friction, nævus de Hori, nævus d’Ota. Parfois impossibles à différencier ou concomitants. Considération importante dans la planification du traitement ou pour la sélection des patients dans des essais cliniques.
6. Examen clinique de l’HPI :
a. répartition de la pigmentation : uniforme/par plaques, symétrique, sites ;
b. lampe de Wood (contraste plus marqué en cas d’hyperpigmentation épidermique, aucune augmentation du contraste en cas d’hyperpigmentation dermique) ;
c. dermoscopie ;
d. microscopie confocale in vivo.
7. Dermoscopie : marron clair à foncé = épidermique ; bleuâtre à gris = dermique
8. Microscopie confocale : VivaScope – imagerie de la peau in vivo, à l’échelle cellulaire, coupes horizontales. Structures hautement réfractiles = cellules contenant de la mélanine : mélanocytes, kératinocytes pigmentés, cytoplasme réactif au niveau des cellules de Langerhans
9. Microscopie confocale et HPI - épiderme : contours papillaires polycycliques ; jonction dermo-épidermique : mélanophages dans le derme
10. Microscopie confocale et HPI : MÉLANINE : épiderme (pigmentation marbrée), jonction dermo-épidermique (anneaux plus clairs), derme (mélanophages/particules claires)
11. HPI légère : quelques taches marron clair ; épiderme régulier ; petites particules claires au niveau de la jonction dermo-épidermique
12. HPI modérée : quelques taches marron clair ; anneaux plus clairs au niveau de la jonction dermo-épidermique
13. Avantages de la microscopie confocale :
a. évaluation rapide de l’HPI ;
b. différenciation entre les atteintes épidermique et dermique ;
c. possibilité de mieux catégoriser l’HPI ;
d. possibilité de choisir précisément le meilleur traitement et de surveiller son efficacité.
14. Traitement de l’HPI : au vu des différents contextes, il est recommandé de cibler les mécanismes pathogènes, les altérations anatomiques et les causes. Traitement au laser, traitement médical (peeling superficiel ou profond, traitements topiques)
- Deuxième partie de l’exposé : conflits d’intérêt = contribution de Beiersdorf à une étude de cas sous la forme d’échantillons et financement d’une étude concernant Eucerin anti-pigment : thiamidol (inhibiteur de la thyrosinase), licochalcone (antioxydant et anti-inflammatoire).
- Troisième partie de l’exposé : avant et après le traitement au laser - HPI et taches au niveau des mains
15. Conclusion : l’HPI est un phénomène complexe, associé à différentes causes, différentes signalisations et différents effecteurs. La microscopie confocale permet de comprendre les causes et le type d’HPI, mais aussi de choisir le traitement et de surveiller son efficacité.
(Effet de l’ajout de desloratadine à l’isotrétinoïne dans le traitement de l’acné sévère et modérée)
Orateur: Shakir Al Saedy MD, Consultant dermatologue et vénérologue
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. En quelques mots, définition simplifiée, épidémiologie, étiologie et pathogenèse, facteurs déclencheurs et traitement de l’acné vulgaire, effets secondaires de l’isotrétinoïne par voie orale
2. Rôle de l’histamine dans l’acné : l’histamine a des effets inflammatoires dans la pathogenèse de l’acné vulgaire. Les médiateurs des mastocytes provoquent une prolifération des kératinocytes, l’un des mécanismes pathogènes de la formation de l’acné. L’histamine des mastocytes stimule la libération du facteur de croissance 2 par les fibroblastes, entraînant ainsi la prolifération des kératinocytes.
3. Présentation de l’étude : « Effet de l’ajout de desloratadine à l’isotrétinoïne dans le traitement de l’acné sévère et modérée » – sans expliquer l’idée de cette combinaison particulière (isotrétinoïne-desloratadine).
4. Objectifs de l’étude :
a. Évaluer l’effet de l’utilisation d’antihistaminiques d’action prolongée (desloratadine) avec l’isotrétinoïne dans le protocole quotidien de traitement de l’acné modérée à sévère.
b. Comparer l’efficacité, la sécurité, les effets indésirables des deux schémas thérapeutiques
5. Groupes : le groupe à l’étude (30 patients) a reçu 5 mg de desloratadine (Aerius) par voie orale tous les jours et 20 mg d’isotrétinoïne (Dermatane) le matin après le repas pendant 12 semaines. Le groupe témoin (30 patients) a reçu de l’isotrétinoïne 20 mg après le repas pendant une durée totale de 12 semaines.
6. Résultats : les résultats ont révélé dans les deux groupes une réduction significative des lésions inflammatoires à la fin de l’essai par rapport à l’inclusion (p < 0,05).
7. Conclusion : la sécurité de la desloratadine et son faible coût permettent de le recommander fortement en tant que traitement adjuvant associé à un traitement standard de l’acné.
Orateur: Annunziata Dattola MD, Chercheuse au sein du service de dermatologie de l’université de Rome Tor Vergata, Italie
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Introduction : le cycle de vie du cheveu. Classifications : alopécies cicatricielles et non cicatricielles. Les alopécies non cicatricielles se divisent en 6 grandes catégories (pelade, alopécie androgénétique, effluvium télogène, alopécie traumatique / trichotillomanie, tinea capitis, effluvium anagène).
2. Pelade : trouble auto-immun ; 2 % de la population mondiale ; des auto-anticorps attaquent les cellules des follicules pileux au niveau du bulbe, ce qui perturbe la phase anagène. On distingue les pelades par plaques, totale et universelle. La pelade est parfois associée à des troubles atopiques et à d’autres maladies auto-immunes.
3 Le follicule pileux est endommagé quand l’enveloppe protectrice des cheveux est rompue, ce qui entraîne la formation de lymphocytes T CD8+ autoréactifs qui viennent cibler les cellules folliculaires.
4. La prévalence de la pelade est de 0,2 %. La couleur de peau et le sexe n’ont aucun impact sur ce chiffre. Par ailleurs, la pelade touche toutes les tranches d’âges.
5. En cas de pelade, on observe un infiltrat lymphocytaire péribulbaire, ainsi qu’une baisse de la proportion de cheveux en phase anagène par rapport aux cheveux en phase télogène.
6. Les inhibiteurs de JAK face à la pelade : tofacitinib (JAK1 et JAK 3), baricitinib (JAK1 et JAK2), upadacitinib (JAK1).
7. Les inhibiteurs de JAK sont des petites molécules qui se fixent sur les Janus kinases afin d’interrompre la cascade de signalisation. Contrairement aux traitements biologiques, qui administrent de gros anticorps en sous-cutané, les inhibiteurs de JAK se prennent par voie orale ; ils sont absorbés rapidement et présentent une demi-vie courte, souvent de 4 à 8 heures.
8. En cas de pelade, les lymphocytes T effecteurs CD8+ autoréactifs produisent des récepteurs de l’IFN-γ au niveau des cellules épithéliales des follicules pileux. Par ailleurs, ils induisent une production d’IL-15 via la voie de signalisation JAK1/2-STAT. L’IL-15 se fixe sur les récepteurs des lymphocytes T CD8+, où elle induit la production de davantage d’IFN-y via les voies de signalisation JAK1/3 STAT. Par un effet de cercle vicieux, la réaction inflammatoire est exacerbée et la phase anagène est interrompue, ce qui entraîne une chute de cheveux.
9. Le baricitinib est un inhibiteur de JAK1/2 qui peut également inhiber JAK3 (Triyangkulsri 2018). Dans l’UE, il est autorisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde sévère et résistante, mais aussi de la dermatite atopique (EMA 2017). Depuis le 13 juin 2022, c’est également le tout premier traitement approuvé pour le traitement de la pelade aux États-Unis (FDA 2022), en sachant qu’une demande d’autorisation est en cours en Europe.
10. Cette autorisation fait suite aux résultats de deux essais cliniques (BRAVE-AA1 et BRAVE-AA2). Après 36 semaines de traitement, environ 40 % des patients ayant reçu des comprimés de baricitinib 4 mg présentaient des cheveux sur au moins 80 % du cuir chevelu, contre 6 % des patients sous placebo. Les effets indésirables sont les suivants : infections de l’appareil respiratoire supérieur et du haut appareil urinaire, acné, augmentation du LDL et de la CK, et infections à VHS.
11. Étude de cas : une femme de 32 ans souffrant d’une polyarthrite rhumatoïde et d’un niveau d’activité faible présentait 2 018 plaques de pelade. Initialement traitée par cyclosporine 250 mg/jour, elle a vu ses cheveux repousser en totalité, résultat qui a perduré pendant 2 ans, même après avoir réduit la dose de cyclosporine à 200 mg/jour. Après 2 ans, un épisode sévère d’acné fulminante (aucun antécédent d’acné) a nécessité un traitement par isotrétinoïne 60 mg/jour pendant 24 semaines. De nouvelles plaques de pelade sont apparues sur le cuir chevelu, puis elle a perdu ses sourcils et ses cils, avant de présenter une alopécie universelle. Un traitement topique par ester dibutylique de l’acide squarique a été mis en place pendant 24 semaines, sans la moindre amélioration.
12. Par ailleurs, en raison de sa maladie rhumatismale, un traitement sous baricitinib 4 mg par jour par voie orale a été initié.
13. Après 8 semaines, une repousse des cheveux a été observée. Après 3 mois, cette repousse était totale. Aucun événement indésirable n’a été signalé. Publié dans Ital J Dermatol Venerol 2022.
Orateur: Husain Juma MD, médecin dermatologue
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
Présentation complète de la rosacée (définition, pathogenèse, qualité de vie, lien avec d’autres maladies, sous-types et variantes de la rosacée, stades, caractéristiques, déclencheurs, facteurs contributeurs). Présentation du traitement dans son ensemble, avec les nouveautés : topique : brimonidine, acide azélaïque, ivermectine, métronidazole, minocycline (mousse) et systémique (doxycycline 40 mg, isotrétinoïne, minocycline, ß-bloquants), laser, injections de botox et d’inhibiteurs de l’IL-17, et agents en développement.
Conclusion :
1. Il a été démontré que l’ivermectine topique (preuve de grande certitude) était le traitement topique le plus efficace contre la rosacée papulopustuleuse et qu’il apportait le plus grand bénéfice psychologique à ces patients. De même, il convient aussi bien aux peaux peu touchées par la rosacée papulopustuleuse qu’aux peaux présentant une rosacée modérée à sévère.
2. La minocycline topique (preuve de certitude modérée) en mousse et en gel (dans les études) démontre une efficacité et une sécurité dans le traitement de la rosacée papulopustuleuse modérée à sévère (Amzeeq®)
3. L’acide tranexamique (topique ou systémique) est un traitement conventionnel du mélasma. Il peut améliorer les symptômes des patients atteints de rosacée en régulant la réponse immunitaire et l’angiogenèse. Des diminutions notables des scores sur l’échelle visuelle ont été observées pour les démangeaisons, les bouffées vasomotrices et les sensations de brûlure, et aucun événement indésirable significatif n’a été observé (Kim et al. 2013)
4. Les ß-bloquants pourraient être utiles pour traiter un érythème persistant – carvédilol, propranolol
5. Les traitements par PDL et IPL (preuve de certitude faible à modérée) sont recommandés pour le traitement de l’érythème et principalement la téléangiectasie
6. Injections (?) – toxine botulique, inhibiteurs de l’IL-17.
- L’utilité du botox a été démontrée dans le traitement de la rosacée (deux études) - certains des possibilités. Nécessite de l’expérience et des injections répétées, considérations de coût.
- Inhibiteurs de l’IL-17 (Cosentyx® 150 mg (secukinumab) – L’IL-17 relie Demodex folliculorum à l’angiogenèse, à la téléangiectasie, à une inflammation et à des pustules. Il est onéreux et pourrait être utilisé pour traiter une rosacée papulopustuleuse sévère et résistante aux traitements (se référer aux 20 patients de l’étude qui reçoivent du secukinumab). Des études de plus grande envergure sont nécessaires pour évaluer l’efficacité et la sécurité des inhibiteurs de l’IL-17.
Agents en développement :
1. Crème de peroxyde de benzoyle encapsulé 5 % (Epsolay®). Réduction de près de 70 % des lésions inflammatoires de la rosacée à la fin des 12 semaines. (PRIX +500 USD)
2. Spray B244
3. Gel DMT210 5 %
4. Hydroxychloroquine 200 mg deux fois par jour
5. Minocycline : capsules à libération prolongée (DFD-29 20 mg et 40 mg), minocycline (mousse à 1,5 % et 3 %, gel de minocycline à 1 % et 3 %), gel d’omigana
6. Rifaximine (Xifaxan®)
7. Secukinumab 300 mg par semaine pendant 5 semaines, puis tous les mois (Cosentyx®)
Orateur: Dina Ahmed Dorgham MD, professeur associé de dermatologie
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Technique en 4 points d’injection (Sahan A et al. Acta Dermatovenerol Alp Panonica Adriat 2018)
2. Technique du phi (Karamidas E et al. Plast Reconst Surg Glob Open 2021)
3. Technique du logo Mercedes Benz inversé (Adel N. Plast Reconst Surg Glob Open 2021)
4. Technique bi-bi : 2 produits de comblement, un pour le contour et un autre pour le volume (Smarrito S et al. JCD)
5. Technique du French Kiss (Trevidic P et al. Dermatologic Sugury 2020)
6. Approche minimaliste (Goel A et al. J Cosmet Dermatol 2022)
7. Informations à retenir :
Orateur: Isam Oumeish MD, dermatologie, vénéréologie et laser
Compte-rendu rédigé par Dr Jelena Mestrovic Stefekov
1. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase (PDE) sont un groupe de médicaments qui inhibent des enzymes phosphodiestérases particulières au niveau de diverses cellules. Ils sont approuvés par la FDA en traitement des affections suivantes : BPCO, troubles de l’érection, psoriasis, dermatite psoriasiforme, dermatite atopique
2. Inhibiteurs de la PDE : leur effet dépend de l’enzyme ciblée...
- PDE3 : traitement des cardiopathies
- PDE4 : traitement du psoriasis, de l’AP, de la DA, des MICI, de la BPCO
- PDE5 : traitement des troubles de l’érection
3. Mécanisme d’action : ils inhibent un ou plusieurs sous-types de l’enzyme (PDE), bloquant ainsi la dégradation de l’AMPc et de la GMPc.
4. Effets des inhibiteurs de la PDE4 :
a. ils inhibent la formation de cytokine inflammatoire ;
b. ils réduisent le formation de superoxyde et la chimiotaxie ;
c. ils régulent à la hausse les cytokines anti-inflammatoires comme l’IL-10.
5. Traitements approuvés par la FDA :
- le crisaborole : depuis décembre 2016, en traitement de la DA légère ou modérée chez les patients de plus de 2 ans ; depuis 2020, chez les enfants de plus de 3 mois ;
- l’aprémilast : depuis mars 2014 en traitement de l’arthrite psoriasique ; depuis septembre 2014 en traitement du psoriasis en plaques.
6. Aprémilast : jusqu’à présent, seul inhibiteur de la PDE4 par voie orale approuvé en traitement du psoriasis.
7. Posologie de l’aprémilast : disponible en comprimés de 10, 20 et 30 mg ; commencer par 10 mg le matin, puis augmenter de 10 mg par jour jusqu’à J6, date à laquelle la posologie recommandée chez l’adulte est atteinte (30 mg deux fois par jour).
8. Effets indésirables de l’aprémilast : signes GI - nausée, vomissements, diarrhée (effet indésirable le plus fréquent), céphalées, aggravation de la dépression, pensées suicidaires, perte de poids, infections des voies respiratoires supérieures.
9. Diarrhée induite par l’aprémilast : la plupart des cas rapportés concernent les deux premières semaines de traitement et sont résolus dans un délai d’un mois, même en continuant le traitement. Les diarrhées réfractaires peuvent nécessiter une baisse de la posologie, voire un arrêt du traitement.
10. Interactions médicamenteuses de l’aprémilast : le niveau d’aprémilast, et donc son efficacité, sont réduits en cas de traitement par inducteurs du CYP450, par exemple :
a. rifampicine,
b. phénobarbital,
c. carbamazépine,
d. phénytoïne.
11. Aprémilast topique : des formules à base de nanocristaux et de molécules micronisées (gel et crème) font l’objet d’études en vue d’améliorer l’administration par voie locale. Un vernis à ongle en traitement du psoriasis de l’ongle fait l’objet d’un essai.
12. Des indications hors AMM de l’aprémilast font l’objet d’essais : passage en revue de la littérature (dermatose perforante, granulome annulaire, lichen plan érosif vulvaire chez la femme, granulome annulaire disséminé, maladie de Behçet (3 essais).
13. Crisaborole :
- inhibiteur de la PDE4 topique sous forme de pommade 2 % ;
- traitement non stéroïdien de la DA ;
- agit sur l’inflammation en inhibant la dégradation de l’AMPc par le biais de la PDE4. Ce mécanisme d’action augmente le niveau d’AMPc, ce qui entraîne une régulation à la baisse de la voie de signalisation des TH2.
14. Effets indésirables du crisaborole :
- sensation de brûlure et/ou de picotements à l’endroit de l’application ;
- hypersensibilité - prurit, œdème, érythème, urticaire de contact (arrêter le traitement).
15. Pefcalcitol : analogue de la vitamine D3 topique qui inhibe la PDE4. Les études précliniques suggèrent une efficacité sur le psoriasis en plaques et moins d’effets indésirables que la vitamine D3 topique.
16. Roflumilast : en 2022, la FDA a approuvé le roflumilast en crème 0,3 % une fois par jour en tant que tout premier inhibiteur des PDE en application locale pour le traitement du psoriasis en plaques, y compris dans les zones intertrigineuses, à partir de 12 ans.
17. Comme l’a montré une présentation lors du congrès de l’EADV en septembre 2021, le roflumilast topique a permis de réduire significativement les démangeaisons dans de nombreuses affections, notamment le psoriasis du corps et du cuir chevelu et la dermatite séborrhéique. Étude publiée dans Am J Clin Dermatol 2022.
18. Conclusion
- Les inhibiteurs des PDE sont relativement nouveaux dans le traitement du psoriasis et de la dermatite atopique.
- Exemples d’inhibiteurs des PDE d’ores et déjà approuvés : l’aprémilast par voie oriale, le crisaborole topique et le roflumilast topique.
- D’autres inhibiteurs des PDE sont en cours de développement.
- Un large éventail d’indications hors AMM font actuellement l’objet d’essais, en attendant leur approbation.