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Coup d’œil du congrès CILAD 2024
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Comptes rendus rédigés par le Dr Maria Alejandra Piegari Feliu (Dermatologue, Argentine) et le Dr Ricardo Limongi Fernandes (Dermatologue, Brésil).
Sujets liés
Symposium animé par : Dr Agüero de Zaputovich Maria de Fatima, Dr Dominguez Duarte Angelica Maria
Intervenants : Dr Agüero de Zaputovich Maria de Fatima, Dr Steiner Denise, le Dr Ruiz Avila Javier, Dr Dominguez Duarte Angelica Maria, Dr Jiménez Natalia, Dr López Gehrke Ingrid.
Intervenante : Dr Steiner Denise
Le Dr Steiner a souligné l’importance de la région périoculaire, l’une des principales zones où le vieillissement est visible au niveau du visage, en raison de ses caractéristiques spécifiques, comme une peau fine, des vaisseaux dilatés, une pigmentation accentuée, un relâchement cutané et des rides d’expression. En outre, la présence de poches de graisse et de cernes rend le rajeunissement encore plus difficile.
Le traitement est appliqué en profondeur à l’aide de canules pour éviter la superficialisation et garantir un résultat naturel. Des mouvements lents et une quantité réduite sont essentiels pour éviter les irrégularités.
Biorégénérateur : PDRN (polydésoxyribonucléotide dérivé du sperme de saumon).
Résultats : renouvellement en profondeur de la peau périoculaire, grain de peau plus uniforme et rides estompées.
Les associations thérapeutiques présentées par le Dr Steiner sont très efficaces dans la région périoculaire et permettent un rajeunissement visible et durable.
L’association comblement + biorégénérateur améliore la structure et l’hydratation de la peau. Elle est donc idéale pour traiter les cernes et le relâchement cutané.
L’association peeling au phénol et huile de croton + toxine botulique est indiquée face aux rides profondes et au relâchement marqué, car elle favorise des résultats significatifs en matière de renouvellement de la peau.
L’approche complète, associant plusieurs techniques au cas par cas, reflète une évolution dans le traitement esthétique, où les résultats naturels et sûrs pour les patients sont désormais prioritaires.
Intervenant : Dr Ruiz Avila Javier
Cette présentation a mis en lumière les dernières innovations en matière de traitements esthétiques destinés à lutter contre les signes visibles de l’âge dans la zone péribuccale, ainsi que l’importance d’associer plusieurs techniques et technologies pour obtenir des résultats complets.
Conclusion : cette présentation a fourni un point de vue complet sur la prise en charge du vieillissement dans la zone péribuccale, tout en soulignant l’importance de personnaliser les traitements et d’utiliser des techniques innovantes. L’association de biostimulateurs, de peptides, de toxine botulique et de technologies telles que le laser et l’IPL garantit des résultats satisfaisants et naturels pour les patients, ce qui favorise leur bien-être et leur confiance.
Intervenant : le Dr Dominguez Duarte Angelica Maria
Parmi les sujets de ce congrès, figurait le vieillissement du cou et de la mâchoire, zones clés pour un rajeunissement complet du visage. En effet, l’intervenante a rappelé que, même quand les patients prennent bien soin de leur visage, un cou négligé peut trahir leur âge. Ce processus comprend un relâchement, une perte de soutien osseux, une accumulation de tissus adipeux et une détérioration de la peau, facteurs qui nécessitent une approche personnalisée et multidimensionnelle.
1. Inducteurs de collagène
2. Technologies de lipolyse et tension
3. Enzymes lipolytiques
4. Toxine botulique
5. Produits de comblement dermique
6. Traitement des lésions cutanées associées au processus de vieillissement
Grâce à cette approche très complète, il est possible d’offrir aux patients des résultats visibles et satisfaisants, améliorant non seulement leur apparence, mais aussi leur confiance.
Intervenant : Dr Jiménez Gómez Natalia
Cette présentation a mis en évidence l’augmentation exponentielle des actes de rajeunissement non chirurgicaux dans le monde, selon les données récentes de l’ISAPS. En effet, entre 2019 et 2023, une hausse de 40 % des traitements tels que la toxine botulique, les produits de comblement dermique et les tenseurs a été observée. Toutefois, cette attention portée au visage contraste avec d’autres zones du corps, comme le décolleté, qui ont tendance à être négligées en dépit d’une exposition importante au soleil.
L’objectif principal est de répondre de manière complète aux différents besoins observés au niveau du décolleté, des taches au relâchement. Cette approche associe plusieurs traitements pour agir dans les domaines ci-dessous.
Thérapies focales :
Des images de cas réels ont été présentées…
Cette présentation a mis en évidence le rôle crucial des dermatologues dans l’évaluation et le traitement des zones négligées telles que le décolleté, et souligné les innovations actuelles en matière de techniques non invasives et de thérapies focales.
Intervenant : Dr López Gehrke Ingrid
Cette présentation a mis en évidence l’importance des traitements esthétiques complets, non seulement au niveau du visage, mais aussi dans des zones souvent négligées telles que le cou, le décolleté et surtout les mains. L’intervenante a souligné la mission des dermatologues, qui consiste à expliquer aux patients comment prendre globalement soin de leur peau, y compris dans les zones moins visibles, mais tout aussi exposées au vieillissement et aux dommages causés par le soleil.
Acide hyaluronique – reconstitution du volume et hydratation
Soins spécifiques en fonction de chaque produit
Durée et fréquence des traitements
Résultats visibles
Dernières considérations
Cette présentation a souligné la pertinence d’une approche complète des traitements esthétiques, en accordant la priorité à l’innocuité et à la personnalisation en fonction des besoins de chaque patient. L’association de techniques et de produits innovants est indispensable pour obtenir des résultats efficaces et naturels. En outre, l’accent a été mis sur l’importance d’inclure les mains dans les traitements anti-âge, zone qui, bien que souvent négligée, est essentielle pour un résultat harmonieux.
Symposium animé par : Dr Giansante Elda, Dr Steiner Denise
Intervenants : Dr Ortega Gutierrez Gabriela Lydia, Dr Giansante Elda, Dr Steiner Denise, Dr Ribeiro Da Silva Felipe.
Intervenant : Dr Ortega Gutierrez Gabriela Lydia
Le Dr Gabriela Lydia Ortega Gutiérrez a expliqué que l’objectif de sa présentation était d’aider les participants à mieux comprendre comment effectuer des peelings chimiques de manière efficace tout en évitant les complications.
Principaux points :
Le Dr Ortega Gutiérrez a expliqué qu’il existe plus de 100 types de peelings chimiques ; les professionnels devraient en maîtriser au moins 10. Ces peelings sont classés selon les critères suivants…
Le Dr M. Ortega a mis l’accent sur plusieurs points importants.
Cas 1 : acné modérée et dermatite péribuccale
Cas 2 : acné sévère et cicatrices
Cas 3 : acné et plaies
Cas 4 : patiente souffrant d’acné sévère et d’antécédents psychologiques graves
Cas 5 : peeling superficiel et desquamation intense
Conclusion : comme l’a souligné le Dr Gabriela Lydia Ortega Gutiérrez, les peelings chimiques sont des outils sans danger et efficaces à condition d’être accompagnés de connaissances, d’une préparation et de protocoles adaptés. Leur utilisation permet non seulement d’améliorer la peau, mais aussi de transformer des vies en redonnant confiance aux patients.
Intervenant : Dr Giansante Elda
Le mélasma est un problème dermatologique chronique, récurrent et gérable qui nuit considérablement à la qualité de vie des patients. Le traitement s’avère difficile en raison de facteurs tels que les antécédents thérapeutiques, la durée et la modalité des traitements (monothérapie ou traitement combiné).
Objectifs du traitement : réduire l’intensité de la pigmentation et l’étendue des zones touchées, prévenir les récidives, améliorer la qualité de vie des patients. Traitement proposé
La prise en charge du mélasma s’articule autour de quatre grands axes…
Le peeling chimique comme outil thérapeutique :
Le peeling chimique consiste à appliquer des agents caustiques pour induire une exfoliation contrôlée de la peau, classée selon la profondeur : très superficielle ou superficielle (épiderme), moyenne (derme papillaire) ou profonde (derme réticulaire).
Facteurs à prendre en compte pour le peeling :
Agents exfoliants couramment utilisés face au mélasma :
Protocole d’application
Évaluation initiale : antécédents médicaux, photographie et consentement éclairé.
Préparation (2-4 semaines) : utilisation de dépigmentants topiques tels que l’hydroquinone ou l’acide glycolique.
Le Jessner Peel est l’un des peelings les plus utilisés. Très pratique et sans danger, il permet un plus grand nombre de passages et une plus grande profondeur (4-6). Ce produit induit un frosting, une sensation de brûlure durant 5-6 min, qui est soulagée avec de l’air froid. Ce peeling augmente la pénétration de l’ATA. Précautions : ne pas utiliser sur de grandes surfaces, pour éviter une allergie ou une toxicité du résorcinol et de l’acide salicylique ; instabilité en cas d’exposition à la lumière.
Parmi les peelings face au mélasma, figure l’acide rétinoïque (trétinoïne), en concentration de 1 à 10 % dans du propylène glycol ou dans une base de maquillage. Ce produit agit au niveau cellulaire, où il stimule la synthèse du collagène. L’effet dure de 4 à 12 heures et induit une xérose et un érythème. L’exfoliation est observée à partir du deuxième jour et persiste pendant 2 à 5 jours.
Le peeling à l’acide salicylique à 15-30 % est très sûr pour les phototypes I-VI. En tant qu’acide bêta-hydroxylé lipophile, il pénètre principalement dans l’unité pilo-sébacée, caractéristique qui est excellente pour les patients souffrant d’acné. La cristallisation de l’acide sur la peau simule l’effet de frosting. Après l’application, la peau reste blanchâtre jusqu’à ce que l’acide soit éliminé en 30 à 120 minutes.
Le peeling à l’acide mandélique 30-50 % est également utilisé face au mélasma. Cet acide alpha-hydroxylé est dérivé de l’hydrolyse de l’extrait d’amande amère, moins irritant que l’AG. Application douce au pinceau ou à l’écouvillon. Après 5-15 min : érythème, légères démangeaisons et sensation de brûlure. Rincer à l’eau.
Le peeling à l’acide glycolique est très érythémateux et la réaction n’est pas uniforme, ce qui peut entraîner des ulcérations nécrotiques. Il ne figure pas parmi les solutions privilégiées par l’intervenante. Ce type de peeling doit obligatoirement être neutralisé, tout comme l’acide pyruvique. Il s’agit d’un acide alpha-acétique, qui n’est pas non plus très apprécié, mais qui donne de très bons résultats dans les cas liés à l’âge. Ce produit fonctionne très bien sur les vergetures.
Le peeling à l’acide trichloroacétique (TCA) à 10-50 % est stable et peu coûteux, tout en ne nécessitant aucune neutralisation. La profondeur dépend de l’intensité du frosting ou du volume de produit qui pénètre dans la peau. Le TCA peut être utilisé pour les peelings superficiels, moyens et profonds. Il est à éviter sur les phototypes IV-VI en raison du risque d’hyperpigmentation post-exfoliation.
Résultats cliniques : amélioration notable de la pigmentation après plusieurs séances de peeling chimique.
Conclusion : le peeling chimique est une technique sûre, accessible et efficace pour traiter le mélasma et d’autres pathologies dermatologiques. Son efficacité dépend de la formation du praticien et d’un choix de produits et protocoles adaptés.
« Apprendre à douter, c’est apprendre à penser » – Octavio Paz
Intervenante : Dr Steiner Denise
Mécanismes et résultats
Composition et formules
Technique d’application
Conclusion : le peeling au phénol et à l’huile de croton est une technique puissante, mais qui nécessite une préparation rigoureuse, des compétences techniques et des soins post-traitement. Des résultats durables peuvent être obtenus, en particulier dans les cas de photovieillissement sévère et de mélasma.
Intervenante : Dr Ribeiro da Silva Felipe
Le Dr Felipe a souligné que la question est vraiment compliquée. Il faut être très prudent lors des peelings chimiques, car il existe réellement un risque de complication. La bonne nouvelle est que toutes ces complications peuvent être évitées. En effet, il est possible de détecter les complications juste avant qu’elles ne surviennent. Il existe généralement des signes avant-coureurs.
L’intervenant a publié deux ouvrages avec le Dr Denise Steiner : l’un sur les peelings chimiques et l’autre sur les complications en cosmétologie, abordant entre autres les peelings chimiques. Toutes les complications ont déjà été décrites dans la littérature, de sorte qu’il existe systématiquement des travaux ou des données probantes pour nous aider à les traiter.
Les principaux groupes de complications comprennent les dyschromies, les cicatrices, les maladies infectieuses et les complications multifactorielles. Cette présentation portait sur les dyschromies et les infections.
Parmi les dyschromies, la plus courante (et la plus facile à traiter) est l’hyperpigmentation post-inflammatoire (HPI). Il s’agit d’une complication que les médecins, en particulier les apprentis dermatologues, redoutent beaucoup, mais qui n’en est pas vraiment une. En effet, il peut s’agir d’une « évolution naturelle » chez 76 % des patients traités par peeling chimique profond. C’est un problème que l’on peut prévenir et traiter. Les zones périoculaires et péribuccales sont les plus fréquemment touchées.
En cas d’hyperpigmentation précoce accompagnée d’un érythème, l’intervenant recommande le propionate de clobétasol en crème 0,05 % pour réduire l’inflammation. Face aux hyperpigmentations à retardement (après 15-30 jours), le choix dépend du degré de sensibilité de la peau. Pour les peaux sensibles ou érythémateuses, l’option est l’hydroquinone 4 % ; pour les peaux non sensibles, le trio de Kligman est appliqué, en l’adaptant si nécessaire, compte tenu du fait que la trétinoïne est irritante.
Une hypopigmentation peut également se produire, plus fréquemment chez les phototypes IV ou plus et chez les patients présentant une alopécie fibrosante frontale. Par ailleurs, l’hypopigmentation est fréquente après les peelings profonds, par exemple au phénol. Parmi les techniques de traitement, l’intervenant a cité la photothérapie par UVB à bande étroite, le laser fractionné, le latanoprost, le bimatoprost et les produits qui stimulent la mélanogénèse.
En ce qui concerne les infections, les plus fréquentes sont virales (principalement l’herpès simplex, rarement Epstein-Barr). Une indication importante est la douleur (pas de cloques/vésicules) après le peeling. En effet, les douleurs sont rares, même dans les zones profondes. Les infections peuvent être graves et entraîner des cicatrices permanentes si elles ne sont pas traitées rapidement. Une prophylaxie à base d’antiviraux (le valaciclovir présente la posologie la plus intéressante) est recommandée chez tous les patients traités par peeling moyen ou profond. Les infections bactériennes et fongiques sont plus rares, mais elles peuvent survenir, en particulier chez les patients qui utilisent des antibiotiques de manière inadaptée ou qui ne laissent pas respirer la zone. Penser à Candida en cas de lésions périfolliculaires.
En conclusion, le Dr Felipe nous a tous invités à devenir membres de l’International Peeling Society.
Symposium animé par : Dr Cortes Peralta Ely Cristina, Dr Sanchez Polania Boris Fernando, Dr Steiner Denise.
Intervenants : Dr Gonzalez Ardila Cesar Fernando, Dr Steiner Denise, Dr Zepeda Lopez Priscilla, Dr Cortes Peralta Ely Cristina, Dr Dominguez Duarte Angelica Maria, Dr Sanchez Polania Boris Fernando.
Intervenant : Dr Gonzalez Ardila Cesar Fernando
Le Dr César Fernando González Ardila a commencé par rappeler que le mélasma est une maladie inflammatoire chronique et multifactorielle qui a un impact physique et émotionnel important sur les patients. Il a cité une étude menée récemment dans sa clinique, qui a montré que la qualité de vie des patients atteints de mélasma est profondément réduite. Il a également évoqué la corrélation entre d’une part la gravité et la durée du mélasma et d’autre part la qualité de vie, soulignant qu’il s’agit d’un problème chronique associé à des récidives fréquentes, qui nécessite une approche thérapeutique globale.
Le Dr González a souligné que, bien que le trio de Kligman (mis au point en 1975) soit toujours utile, cette association thérapeutique ne peut pas être le seul traitement face au mélasma aujourd’hui. En effet, les patients exigent des résultats plus efficaces et plus durables, en particulier dans un contexte où de plus en plus de traitements et de résultats sont présentés sur les réseaux sociaux.
L’intervenant a insisté sur l’importance d’intégrer l’innovation et la technologie pour dépasser les attentes des patients.
Une analyse détaillée de la physiopathologie du mélasma a été présentée, en mettant l’accent sur les points suivants…
Le Dr González a présenté des données concernant les bénéfices des biostimulateurs pour ce qui est d’améliorer la qualité et l’éclat de la peau chez les patients atteints d’un mélasma. Des études ont montré que les biostimulateurs, sans association avec des traitements topiques ou des technologies laser, peuvent :
Le Dr Gonzalez a présenté les résultats d’une étude pilote menée dans sa clinique et portant sur l’efficacité des fils PDO (polydioxanone) dans le traitement du mélasma.
Méthodologie de l’étude :
Résultats :
Comme l’a expliqué le Dr González en conclusion, on a longtemps cru que le mélanocyte était le seul acteur du mélasma, mais il a été démontré que les fibroblastes jouent également un rôle crucial.
Le Dr Gonzalez a souligné l’importance d’adopter une pensée innovante et créative pour obtenir de meilleurs résultats dans la prise en charge du mélasma. Il a également invité les participants à prendre part à la deuxième édition du congrès latino-américain sur le mélasma et les troubles pigmentaires, qui se tiendra à Bogota du 15 au 17 août, tout en rappelant le succès retentissant de la première édition.
Intervenant : Dr Zepeda Lopez Priscilla
Le Dr Priscilla Zepeda a abordé la question du vieillissement de la peau et de son impact sur l’esthétique du visage, en particulier dans la région des lèvres. Le Dr Zepeda a indiqué que, bien que le vieillissement soit inévitable, des soins préventifs tout au long de la vie et des traitements appropriés peuvent en améliorer considérablement l’impact.
Le Dr Zepeda a expliqué que le vieillissement est dû à plusieurs facteurs, notamment les facteurs environnementaux, l’alimentation, le mode de vie et la génétique. Toutefois, l’intervenante a rappelé que la façon dont nous prenons soin de nous au fil des ans est cruciale pour atténuer les effets visibles de l’âge. L’un des aspects les plus importants du vieillissement est l’altération de la peau, qui devient plus fine, parallèlement à une diminution des fibroblastes et une réduction de la production de collagène et d’élastine, ce qui a un impact direct sur la turgescence et le volume de la peau. En outre, l’intervenante a évoqué une diminution de la vascularisation, d’où une impression de peau plus fine et vieillie.
En ce qui concerne les lèvres, le Dr Zepeda a noté que le vieillissement péribuccal est particulièrement évident. Avec l’âge, les lèvres perdent du volume et la lèvre supérieure a tendance à s’aplatir. L’arc de Cupidon, caractéristique de la jeunesse, s’estompe et les rides verticales (code-barres) deviennent plus visibles. De son côté, la lèvre inférieure a tendance à s’inverser et à s’orienter vers les dents du bas, ce qui donne aux patients une apparence plus âgée. À ces changements, s’ajoutent l’inversion de la commissure des lèvres et la perte de vascularisation, ce qui donne des lèvres pâles et sans vie.
Le Dr Zepeda a souligné que le vieillissement ne concerne pas uniquement la peau, mais qu’il s’agit d’un processus interactif qui commence dans les tissus les plus profonds. L’intervenante a ainsi expliqué que l’atrophie osseuse et la résorption osseuse et musculaire sont des facteurs clés dans le vieillissement du visage. C’est particulièrement vrai dans la partie inférieure du visage, où les sillons nasogéniens et les unités esthétiques sont plus prononcés, ce qui peut donner un aspect « fatigué » ou « grincheux ».
L’intervenante a cité les traitements les plus populaires et les plus efficaces, en particulier les produits de comblement dermique, l’application de peelings, l’utilisation de lasers, la radiofréquence et d’autres technologies de pointe. En outre, elle a indiqué que de nombreux chirurgiens esthétiques ont commencé à adopter des techniques moins invasives, en particulier lorsqu’il s’agit de rajeunir le visage dans des zones délicates telles que la région péribuccale.
Le Dr Zepeda a présenté son approche personnelle dans l’embellissement des lèvres à l’aide du laser ND-YAG. Cette technique s’est avérée efficace pour traiter les altérations cutanées de la zone péribuccale, en améliorant la texture, la vascularisation et, bien sûr, le volume et la définition des lèvres. Le Dr Zepeda a expliqué que cette technologie permet d’obtenir des résultats naturels et moins invasifs en matière de rajeunissement péribuccal, sans les risques liés à des actes plus agressifs.
Le Dr Zepeda a conclu son intervention en indiquant que le vieillissement est un processus inévitable, mais qu’avec des soins adaptés et l’utilisation de technologies de pointe, il est possible d’améliorer l’apparence de la peau et de préserver un aspect jeune et en bonne santé. L’intervenante a souligné l’importance de la prévention et des traitements précoces pour que les patients vieillissent non seulement dans la dignité, mais aussi en mettant l’accent sur leur bien-être et leur esthétique.
Cette présentation constituait une introduction utile pour les professionnels de santé qui s’intéressent aux techniques de rajeunissement péribuccal. Elle a permis de découvrir une approche équilibrée entre la science et l’esthétique dans le traitement du vieillissement du visage.
Intervenant : Dr Cortes Peralta Ely Cristina
Le Dr Ely a présenté les principaux types de complications liés à la CaHA :
Comment les gérer ?
La formation de nodules est de loin la complication la plus fréquente. Dans ce cas, l’intervention minimale consiste à créer une hyper dilution dans le nodule à l’aide de sérum physiologique, d’eau stérile ou de hyaluronidase, puis à masser vigoureusement après l’injection et à répéter l’opération si nécessaire. Les traitements pharmacologiques (collagénase) ou au laser (Erbium/CO2) sont moins fréquents.
En cas d’occlusion artérielle, l’utilisation d’acide acétylsalicylique 300 mg, de hyaluronidase, de prednisone, de sildénafil 50 mg/jour pendant 3 jours, d’héparine SC pendant 7 jours, de doxycycline, d’aciclovir et de caisson hyperbare peut être envisagée. Au cours du suivi, en cas de troubles de la circulation, l’intervenante recommande de répéter l’injection de hyaluronidase, de continuer l’aspirine, la hyaluronidase et la prednisone tous les jours ou d’évaluer d’autres options thérapeutiques.
Intervenant : le Dr Dominguez Duarte Angelica Maria
Le Dr Angélica María Domínguez Duarte a présenté un exposé technique concernant les traitements esthétiques non invasifs et mini-invasifs pour l’embellissement des lèvres et de la zone péribuccale. Elle a souligné l’importance de comprendre l’anatomie du visage, de choisir des techniques au cas par cas et de privilégier des résultats dynamiques et naturels.
Une dernière remarque : le Dr Domínguez a invité les professionnels à continuer à perfectionner leurs compétences techniques, à se tenir au courant de l’anatomie du visage et à toujours faire passer la sécurité des patients avant tout le reste dans chaque acte de médecine esthétique.
Intervenant : Dr Sanchez Polania Boris Fernando
Introduction : le Dr Boris Fernando Sánchez Polanía a commencé par rappeler que la qualité de la peau influence non seulement la perception que les patients ont d’eux-mêmes, mais aussi leur santé émotionnelle, leur qualité de vie et leurs interactions sociales. Or malgré son importance, le concept de qualité de la peau a été négligé dans les études cliniques rigoureuses, et la terminologie utilisée pour le décrire varie considérablement d’un professionnel à l’autre.
Définition de la qualité de la peau : le Dr Sanchez a expliqué que la qualité de la peau peut être évaluée à l’aide de 16 attributs clés, notamment :
Ces attributs servent de guide objectif aux médecins pour évaluer l’état de la peau et permettent d’adopter un langage commun pour la décrire.
Rôle de la matrice extracellulaire dans le vieillissement de la peau : d’après le Dr Sánchez, le vieillissement cutané est lié à des changements structurels dans toutes les couches de la peau, en particulier dans la matrice extracellulaire (MEC). Cette structure, qui fournit un soutien biochimique et cellulaire au derme, est essentielle au maintien d’une peau saine.
Les données ont montré que le fibroblaste joue un rôle majeur dans la synthèse des composants de la MEC, y compris les fibres de collagène et l’élastine. Avec le vieillissement, ces fibres se fragmentent sous l’effet d’enzymes telles que les métalloprotéases, ce qui entraîne une fragmentation du collagène dermique -> dégradation de la MEC -> affaissement des fibroblastes.
Cet affaissement réduit la production de collagène et d’élastine, ce qui contribue au relâchement, à la perte d’élasticité et à d’autres signes de l’âge.
Interventions visant à améliorer la qualité de la peau : le Dr Sanchez a mis en évidence trois approches principales, étayées par des preuves scientifiques, pour intervenir sur la qualité de la peau…
Données cliniques et résultats : l’intervenant a présenté des études qui montrent comment l’association de plusieurs traitements peut transformer significativement la qualité de la peau…
Le Dr Sanchez a présenté des cas cliniques dans lesquels plusieurs traitements ont été associés :
Associations thérapeutiques : le protocole proposé comprend…
Résultats observés :
Conclusions : pour finir, le Dr Sanchez a expliqué que traiter la qualité de la peau, ce n’est pas uniquement combattre les signes superficiels du vieillissement. Il s’agit d’une approche complète qui associe la science, la technique et l’art pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Cette approche permet non seulement d’améliorer l’apparence, mais aussi de renforcer la confiance et le bien-être émotionnel des patients. « Il est impossible d’arrêter le vieillissement, mais nous pouvons accompagner nos patients dans ce processus, en les aidant à vieillir au mieux. »
Symposium animé par : Dr Alcala Perez Daniel
Intervenants : Dr Alcala Perez Daniel, Dr Dominguez Duarte Angelica Maria, Dr Olivera Rosa, Dr Ruiz Avila Javier, Dr Montiel Judith.
Intervenant : Dr Alcala Perez Daniel
Le Dr Daniel Alcala Perez a passé en revue les caractéristiques innovantes et les nouvelles utilisations des toxines botuliques, en soulignant les avancées en matière de sérotypes, de formulations liquides et d’utilisations autres dans des domaines tels que la neurologie, la dermatologie et l’esthétique avancée.
Le Dr Alcala a présenté en détail le parcours historique et scientifique des toxines botuliques, depuis leurs premières versions jusqu’aux formulations actuelles. Il a évoqué les sujets suivants…
Le Dr Alcala a mis l’accent sur plusieurs utilisations innovantes de la toxine botulique…
Le Dr Alcala a souligné l’importance de connaître l’anatomie spécifique de chaque patient afin d’obtenir des résultats optimaux. Parmi les dernières avancées, il a cité les suivantes…
Le Dr Alcala a évoqué l’apparition de réactions allergiques inhabituelles, telles qu’un érythème et des démangeaisons au niveau du site d’injection, événements qui sont observés même avec des marques de toxine connues. L’intervenant a également évoqué des domaines de recherche non concluants, tels que les utilisations suivantes de la toxine botulique…
L’intervenant a cité de nouvelles techniques comme le « Barbie Botox », utilisé pour affiner et allonger le cou grâce à 6 points d’injection bilatéraux (5U par point) dans le muscle trapèze. Cette tendance a gagné en popularité grâce à sa mise en lumière sur les réseaux sociaux.
Pour finir, le Dr Alcala a rappelé l’importance de résultats à l’effet naturel tout en soulignant les progrès constants de la recherche concernant la toxine botulique. Il a insisté sur la nécessité de personnaliser chaque traitement et de se tenir au courant des dernières découvertes scientifiques pour garantir une utilisation efficace et sans danger.
Intervenant : le Dr Dominguez Duarte Angelica Maria
Le Dr Angélica María Domínguez Duarte a présenté les techniques avancées d’application des toxines botuliques pour traiter différents muscles du visage. Elle s’est concentrée sur l’anatomie fonctionnelle et sur la manière d’optimiser les résultats esthétiques naturels tout en évitant les effets indésirables, via les conseils suivants…
Le Dr Dominguez a souligné l’importance de comprendre l’anatomie du visage et la dynamique des muscles pour garantir des résultats sûrs, efficaces et naturels dans l’injection de toxines botuliques. Pour finir, elle a remercié les participants tout en rappelant l’importance d’une utilisation prudente, personnalisée et fondée sur des données probantes.
Intervenant : Dr Olivera Rosa
Le Dr Rosa Olivera a commencé son intervention en se concentrant sur les traitements de l’hyperhidrose par toxine botulique, tout en soulignant son expérience avec la marque de toxine botulique, avant d’évoquer l’élaboration de directives internationales en la matière. La présentation comprenait des conseils pratiques sur la manière de traiter les différentes zones du corps, en commençant par les aisselles. L’intervenante a également évoqué le bon dosage et l’importance d’utiliser des flacons de 100 ou 500 unités, selon le cas.
Points clés :
En conclusion, le Dr Rosa Olivera a expliqué que dans le traitement de l’hyperhidrose par toxine botulique, la clé du succès réside dans la personnalisation du traitement et le choix de doses et des techniques adaptées en fonction des besoins des patients, ce qui garantit des résultats durables et naturels.
Intervenant : Dr Ruiz Avila Javier
Dans le cadre de sa présentation, le Dr Javier Ruiz Ávila a abordé les aspects les plus importants de l’utilisation de la toxine botulique dans la zone péribuccale, en insistant sur le choix de doses adéquates et personnalisées pour chaque patient. L’intervenant a indiqué que bien qu’elle soit un sujet récurrent et bien connu en médecine esthétique, la toxine botulique reste une question d’actualité en raison de son efficacité et du développement constant de nouvelles techniques.
En résumé, la présentation du Dr Javier Ruiz Avila a fourni des informations précieuses sur les techniques modernes et l’utilisation adaptée de la toxine botulique, tout en soulignant l’importance de personnaliser les traitements au cas par cas et de fixer des attentes réalistes dans le contexte de la médecine esthétique. L’intervenant a également mis l’accent sur l’utilisation de technologies et de traitements innovants, tels que les fils liquides et les biostimulateurs, afin d’obtenir des résultats optimaux sans compromettre les expressions faciales naturelles.
Intervenant : Dr Pabon Ospina Luz Helena
Le Dr Luz a cité l’exemple d’une patiente de 52 ans qui a reçu 44 unités de toxine onabotulinique, plus un rappel de 7 unités de toxine botulique. Malgré des résultats satisfaisants, cette patiente est revenue 5 semaines plus tard, car l’effet du traitement avait disparu. Le jour où cette patiente a été traitée, sa mère et sa sœur ont elles aussi reçu une toxine de la même marque et du même lot et ont obtenu une excellente réponse, sans qu’il soit nécessaire de procéder à de nouvelles injections.
L’échec thérapeutique de la toxine botulique fait débat depuis 1988. L’intervenante a expliqué que cet échec peut être classé en plusieurs catégories…
Ils ne répondent ni à la première injection ni aux injections ultérieures.
Les raisons de ces échecs thérapeutiques sont les suivantes : doses trop faibles, injection dans le mauvais muscle et contractures musculaires, antécédents de botulisme, antécédents de vaccination, BoNT mal emmagasinée/dégradée.
Ils cessent de répondre après une période initiale d’efficacité.
Les raisons des échecs thérapeutiques sont les suivantes : présence d’anticorps neutralisants (53,5 %), doses insuffisantes, mauvaise localisation, modification des schémas d’activité musculaire ou progression de la maladie, reconstitution agressive, conditions de conservation inadaptées, facteurs génétiques (HLA, maladies auto-immunes).
Doses élevées à chaque séance, doses cumulées élevées (le Dr Pabon a rappelé que les doses cumulées de toxine botulique ne doivent pas dépasser 400 unités par période de trois mois. En outre, elle a expliqué que les doses utilisées à des fins cosmétiques sont considérablement moins élevées que celles utilisées à des fins médicales ou neurologiques), utilisation de RimabotulinumtoxinB, intervalles courts/rappel 1 à 2 semaines après l’injection initiale, injection près des ganglions lymphatiques (cou), maladies auto-immunes.
Le Dr Pabón a évoqué une étude de 2021 par José et al. qui a montré des résultats prometteurs chez les patients ayant reçu de la toxine botulique de type A à la semaine 12 et chez qui des améliorations significatives ont été observées à la semaine 14. Ce résultat suggère que les facteurs immunologiques et neurologiques jouent un rôle important dans l’échec thérapeutique.
Réaliser une dilution adaptée et un dosage correct, respecter les conditions de conservation et éviter d’utiliser des flacons ouverts au-delà d’une certaine durée, espacer correctement les injections (au moins 12 semaines), coordonner les périodes d’injection avec d’autres traitements spécialisés afin d’optimiser les résultats. Envisager l’utilisation de l’IncobotulinumtoxinA en cas d’échec secondaire.
En cas d’échec thérapeutique secondaire, le Dr Pabon explique qu’il peut être nécessaire d’interrompre les injections (« pause » de 1 à 2 ans), et certaines études préconisent également d’envisager l’utilisation du zinc (bien que cette recommandation est controversée).
Symposium animé par : Dr Brayne Paula Peter, Dr Diaz Yadira.
Intervenants : Dr Brayne Paula Peter, Dr Miniño Brea Martha, Dr Frias Jennifer, Dr Giansante Elda, Dr Misticone Moreno Susana, Dr Diaz Yadira.
Intervenant : Dr Paula Familia Peter Brayne
Cette présentation portait principalement sur la relation entre les maladies auto-immunes et les actes cosmétiques, notamment les différences entre les systèmes immunitaires innés et adaptatifs, les facteurs ayant un impact sur l’immunité dans la peau, et les précautions nécessaires lors du traitement de patients souffrant de pathologies auto-immunes.
Cette présentation a souligné la nécessité d’une prise en charge globale et personnalisée des patients atteints de maladies auto-immunes qui souhaitent subir des actes de médecine esthétique, en accordant toujours la priorité à leur sécurité et à leur bien-être.
Intervenant : Dr Miniño Brea, Martha
Le Dr Martha a évoqué une approche complète pour traiter les patients atteints de maladies auto-immunes. Elle a insisté sur la nécessité de changer d’attitude face à la vie, de modifier les comportements, les modes de vie et les modes de pensée susceptibles d’induire une inflammation. Sa présentation portait sur les contre-indications, les facteurs qui perpétuent l’inflammation et les soins à apporter à ces patients, y compris les aspects cosmétiques.
Message final : l’observance et une approche pluridisciplinaire sont essentielles pour garantir une meilleure qualité de vie aux patients atteints de maladies auto-immunes.
Intervenant : Dr Frías Mendez Jennifer Antonia
Le Dr Jennifer Frías, au cours de sa présentation, a évoqué les actes de médecine esthétique chez les patients atteints de maladies auto-immunes, en particulier le lupus érythémateux disséminé (LED) et d’autres maladies du tissu conjonctif. L’intervenante a souligné l’équilibre délicat entre d’une part les bénéfices fonctionnels et esthétiques et d’autre part le risque de réactivation de la maladie. En outre, elle a présenté des cas cliniques pertinents et des publications qui sont en faveur des pratiques actuelles.
Critères stricts avant les traitements :
Intervenant : Dr Misticone Moreno Susana
Le Dr Susana Misticone Moreno a commencé par évoquer l’impact positif des technologies laser sur la pratique dermatologique et la manière dont elles ont évolué pour devenir des outils indispensables au traitement de diverses affections, y compris les collagénoses. Ces maladies, bien que complexes, ne doivent pas empêcher les patients de bénéficier des avantages esthétiques et thérapeutiques du laser. Dans le cadre de son intervention, le Dr Misticone a présenté des études de cas, des recommandations fondées sur des données probantes et son expérience personnelle dans l’utilisation des technologies à base de lumière face à ce type de pathologie.
La dermatologue a expliqué que, historiquement, l’utilisation des lasers chez les patients atteints de collagénoses a fait débat, car les médecins craignaient une exacerbation des maladies auto-immunes. Toutefois, des études récentes et l’expérience clinique ont montré que ces technologies peuvent être utilisées en toute sécurité chez des patients atteints de maladies telles que le lupus érythémateux, la sclérodermie et la morphée, à condition de respecter les protocoles appropriés.
Le Dr Misticone a expliqué que les technologies à base de lumière ont des applications à la fois esthétiques et fonctionnelles, qui améliorent considérablement la qualité de vie des patients. Les principaux bénéfices sont les suivants :
La dermatologue a présenté des stratégies pour maximiser l’efficacité et l’innocuité du laser chez ces patients :
Le Dr Misticone a présenté une liste de principes pour une prise en charge sûre et efficace des patients atteints de collagénoses.
Pour finir, le Dr Misticone a rappelé que les lasers sont des outils sûrs et efficaces chez les patients atteints de collagénoses lorsqu’ils sont utilisés correctement. Il faut connaître les paramètres pour effectuer un traitement adapté. Toujours utiliser les fluences les plus faibles possibles et éviter ces traitements quand la maladie est active. L’intervenante invite les dermatologues à se débarrasser de leurs craintes et à adopter ces technologies, en insistant toujours sur des protocoles bien définis, un suivi constant et une attitude RÉFLÉCHIE.
Intervenant : Dr Diaz Yadira
Le Dr Yadira a commencé par nous conseiller d’examiner très attentivement les patients atteints d’une maladie auto-immune. Chez ces patients, les actes de médecine esthétique ont des limites.
En ce qui concerne la toxine botulique, elle n’est PAS contre-indiquée en cas de maladie auto-immune. Malheureusement, d’un point de vue scientifique, il n’existe toujours pas de réponse, car les données scientifiques et les études sont peu nombreuses. Une étude portant sur plus de 500 patients a conclu que tant que la maladie est contrôlée, le Botox semble être sans danger. La maladie doit être contrôlée depuis au moins 3 à 6 mois, les patients ne doivent pas être sous corticoïdes et ils ne doivent pas avoir présenté de complications lors d’utilisations antérieures.
Les produits de comblement, les biostimulateurs et les fils peuvent être perçus comme des corps étrangers malgré leur biocompatibilité et provoquer des réactions immunitaires intentionnelles. Quand ces réactions deviennent chroniques ou quand la réponse inflammatoire est excessive, elles donnent lieu à un effet indésirable. Les produits de comblement non permanents recommandés en cas de LE sont le PLLA et l’AH.
L’intervenante a présenté le cas d’une patiente de 64 ans ayant reçu des produits de comblement (AH) et du BoNT en 2016. Cette patiente a développé un œdème et une hyperpigmentation après une hydratation des paupières en injection. Dans ce contexte, l’intervenante a expliqué que « lorsque rien n’est sûr, tout est possible. »
Symposium animé par : Dr Quiroz Carlos
Intervenants : Dr Estrada Fernandez Maria Paulina, Dr Quiroz Carlos, Dr Peralta Maria Rosario, Dr Quiroz Valencia Nathalie, Dr de La Roche Carlos, Dr Toledo Lelevier Mario Gastón.
Intervenant : Dr Estrada Fernandez Maria Paulina
PAR QUOI COMMENCER ?
L’intervenante conseille de commencer par cinq points de base…
Il est essentiel de définir l’ADN de notre marque pour avoir des principes, des valeurs et des objectifs clairs qui nous montreront la voie à suivre, tout en restant cohérents sur le long terme. De plus, une structure administrative solide dès le départ, alignée sur les objectifs, est la clé du succès. Cependant, pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de s’entourer de spécialistes qui nous aideront face aux tâches administratives que nous ne connaissons pas, sans toutefois perdre le contrôle ni cesser de s’impliquer activement à chaque étape.
La planification est cruciale pour rester bien organisés et orienter les décisions importantes, telles que le recrutement du personnel, la définition des services proposés et l’acquisition du matériel, toujours via un processus d’apprentissage constant. Les objectifs doivent suivre la règle SMART : être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels. Les grands objectifs sont généralement décomposés en objectifs plus petits, qui nécessitent la participation de toute l’équipe pour garantir une bonne cohérence et collaboration. La constance dans la stratégie est vitale, en fixant des objectifs à court terme (comme la stratégie numérique), à moyen terme (gestion du temps et réduction de l’attente) et à long terme (recrutement).
Pour définir un plan d’action, il faut analyser la situation actuelle et élaborer des stratégies en vue d’atteindre les objectifs finaux. Pour cela, il est nécessaire d’identifier des indicateurs de réussite, des actions concrètes, les personnes chargées de ces tâches, les ressources requises (financières et humaines) et un calendrier.
Il existe des outils utiles pour faciliter ce processus : la matrice SWOT pour les macro-stratégies, l’analyse des ressources via des budgets et des calendriers (comme Google), et la gestion du temps à l’aide d’agendas et d’échéances (outils comme Trello).
L’intervenante a décrit la technique SWOT, outil d’analyse stratégique utilisé pour évaluer la situation d’une entreprise, d’un projet ou d’un contexte en particulier. SWOT est un acronyme anglais qui désigne…
Les points forts (« strengths ») de l’établissement, par exemple l’expertise et la spécialisation du dermatologue, les technologies avancées en matière de diagnostic et de traitement, les bonnes relations avec les patients, la localisation stratégique et une réputation positive. Cependant, il existe des faiblesses (« weaknesses ») telles que la dépendance à un seul professionnel, une capacité d’attention limitée, un manque de visibilité sur Internet, des coûts élevés en matière de matériel et de technologie et des ressources administratives limitées. Parmi les opportunités (« opportunities ») figurent la hausse de la demande de traitements, les partenariats possibles avec d’autres établissements et professionnels, l’intérêt accru pour la santé de la peau, le marketing numérique et l’utilisation de la télémédecine. Enfin, les menaces (« threats ») incluent les changements de réglementation, les crises économiques et l’évolution des comportements.
En fin de compte, il faut s’adapter, en analysant les résultats obtenus par rapport aux attentes, et procéder à des ajustements en conséquence.
L’intervenante a cité comme exemple la publicité coûteuse dans laquelle elle a investi à ses débuts et qui n’a pas donné le résultat escompté. Après cela, elle a suivi des cours de graphisme pour se charger elle-même de cette tâche en fonction de ses objectifs.
En conclusion, l’intervenante a expliqué que la planification stratégique fournit une approche et une vision claires. Elle nous permet d’adopter des objectifs qui correspondent bien à l’ADN de notre marque, mais aussi une structure administrative adaptée et une évaluation continue, qui sont des éléments clés du succès.
Intervenant : Dr Quiroz Carlos
Parce que les dermatologues doivent impérativement comprendre leurs propres modèles d’activité, l’intervenant a lui aussi évoqué la méthode SWOT pour définir le modèle le plus adapté au cas par cas.
Les menaces comprennent une grande complexité, de multiples options pour les patients sur le marché de la médecine et des attentes élevées, tandis que les principales difficultés sont la croissance, la gestion des ressources et la maximisation de la rentabilité.
Parallèlement à toutes ces difficultés et menaces, il existe aussi des pressions positives qui nous obligent à nous différencier non seulement par nos connaissances dermatologiques, mais aussi dans la façon de fournir les services.
L’intervenant a expliqué la nécessité de se familiariser avec la rentabilité, qui sera finalement le concept le plus important pour offrir un meilleur service aux patients.
Il suggère donc que les forces pour saisir toutes ces opportunités se trouvent dans un modèle d’activité bien constitué et mis en œuvre.
Les modèles d’activité ou points forts permettent de prendre des décisions stratégiques, d’optimiser les ressources, d’identifier les opportunités, de s’adapter aux évolutions du marché, d’améliorer l’expérience des patients et de contrôler les coûts et les dépenses. De son côté, la différenciation par l’augmentation des connaissances médicales et la qualité du service proposé représente une opportunité importante.
Qu’est-ce qu’un modèle d’activité ?
C’est l’ensemble des stratégies, des processus et des pratiques qu’un établissement utilise pour fournir et calculer la valeur.
Le concept de valeur ne se réfère pas seulement à l’argent, mais varie selon le marché. Dans le cas des médecins, la valeur principale se trouve au niveau des patients. Par conséquent, en médecine, la valeur de l’entreprise réside souvent dans la façon dont on capte, traite et retient ces derniers.
Le modèle d’activité comprend donc différents aspects, mais le patient doit toujours être au centre.
Éléments du modèle d’activité :
Conclusion : en construisant correctement votre modèle d’activité, vous n’êtes pas certains de réussir comme beaucoup d’autres, mais vous pourrez maintenir le cap que vous vous êtes fixé.
Intervenant : Dr Toledo Lelevier Mario Gaston
L’intervenant a expliqué comment créer du contenu sur les réseaux, afin de renforcer notre pratique médicale, sans perdre de vue notre objectif.
Les réseaux sociaux, bien que non indispensables, sont un outil gratuit et précieux pour atteindre plus de patients et faire connaître notre travail. Il est essentiel d’éviter les ventes directes ; à la place, proposer un contenu utile, par exemple des informations qui apportent de la valeur. Lorsque l’on crée des vidéos, l’essentiel est de générer des émotions et d’être utile au consommateur. Un exemple consiste à raconter une histoire dans un ordre bien précis : d’abord montrer un « avant et après » pour susciter une émotion, puis fournir des informations qui expliquent le cas et apportent de la valeur. Les promotions personnelles ne doivent pas être incluses ; il peut s’agir d’informations exclusives de l’établissement.
L’intervenant a présenté 5 clés pour augmenter son impact sur les réseaux en tant que médecin :
Quelques astuces supplémentaires pour élaborer des vidéos :
Intervenant : Dr Quiroz Valencia Nathalie.
L’intervenante nous a présenté les informations clés pour constituer une bonne équipe de travail.
Une bonne équipe de travail est essentielle pour améliorer l’efficacité de la prise en charge médicale, assurer un service rapide et personnalisé, en plus d’optimiser les délais et de réduire les erreurs, ce qui a un impact direct sur la rentabilité de la clinique. Le choix du personnel doit reposer sur la recherche de personnes qualifiées, ayant des compétences techniques et sociales, et correspondant aux valeurs de l’établissement. Il est important d’impliquer l’équipe actuelle dans ce processus, de mener des entretiens détaillés et de proposer des formations continues pour favoriser le développement personnel et professionnel. De plus, le fait de fixer des objectifs clairs et réalistes motive l’équipe, et le fait de saluer les réussites renforce le sentiment d’appartenance et les comportements positifs.
Le dirigeant joue un rôle clé, car il doit être exemplaire, montrer de l’enthousiasme et être prêt à écouter son équipe. De même, les possibilités d’avancement et un suivi constant à travers des réunions régulières contribuent à entretenir un environnement de travail positif, dans lequel la collaboration, le respect et la confiance sont valorisés. Une équipe bien formée améliore non seulement les soins aux patients, mais augmente également la satisfaction au travail et la rentabilité du cabinet, ce qui favorise la croissance et le succès de l’établissement.
Intervenant : Dr Toledo Lelevier Mario Gaston
Une stratégie marketing efficace, alliant contenu numérique et traditionnel, doit se concentrer sur le positionnement et la crédibilité de la marque, préserver la réputation du médecin, attirer de nouveaux patients et encourager leur suivi et leur fidélisation.
Il est important d’utiliser le même contenu sur tous les réseaux sociaux, car chacun attire un public différent.
Ceci étant, tout converge vers Instagram où il est important d’avoir Linktree pour que les patients puissent accéder aux équipes, aux produits, etc.
Sur Instagram, la première story doit générer de l’émotion ou de l’interaction (par exemple, un « avant et après » ou une boîte à questions) pour augmenter sa portée au cours de la journée. Il est important de publier du contenu au quotidien : jusqu’à 8 stories, toutes téléchargées en même temps pour exploiter l’algorithme. Les stories doivent suivre une séquence, il faut changer de fond toutes les deux ou trois publications et mesurer l’interaction du public pour ajuster le contenu futur.
TikTok est une plateforme idéale pour du contenu viral, notamment avec des diffusions quotidiennes en direct. Il est recommandé de visionner les autres contenus pour s’en inspirer, tout en conservant une cohérence dans les messages.
Les podcasts offrent l’occasion de partager des informations de qualité avec les patients, de générer des liens via des invités et de se positionner dans le domaine de la santé, tout en touchant un profil de public différent.
Dans WhatsApp Business, il est essentiel d’utiliser des réponses rapides, de les personnaliser en fonction des besoins des patients et de disposer d’un catalogue de services proposés bien à jour.
Pour les vidéos, l’intervenant conseille de reprendre la même structure que pour les réels : une introduction claire, un corps au contenu utile et un appel à l’action à la fin. Les vidéos doivent impérativement être courtes, sans pause, avec des arrière-plans variés et un contenu axé sur votre spécialité. Utilisez-les pour segmenter votre marché : par exemple, si vous travaillez avec des lasers, créez du contenu sur le mélasma et l’hyperpigmentation. Évitez de citer des marques ou des produits précis.
Évaluer les services proposés : comment fixer un prix adapté ?
Intervenant : Dr Quiroz Carlos
Aspects à prendre en compte dans la tarification : d’après l’intervenant, l’essentiel est de connaître clairement les coûts et les marges pour pouvoir ensuite évaluer les points suivants :
L’intervenant conseille de commencer par faire une liste des tâches nécessaires pour pouvoir définir les tarifs…
L’intervenant a cité un exemple dans lequel le coût horaire du cabinet est de 100 dollars et l’on souhaite avoir une rentabilité de 30 %. (Il a précisé que le coût et la rentabilité sont à choisir par chacun.)
Il propose la formule suivante pour calculer le prix de vente :
Prix de vente = (coût total)/(1-marge) = 100/(1-0,3) = 100/0,7 = 142
Dans l’exemple ci-dessus, pour avoir une rentabilité de 30 %, si le coût est de 100, le prix de vente doit être de 142.
Conclusion : la prise en compte des coûts totaux ajustés en fonction des délais d’exécution est le point de départ pour commencer une stratégie tarifaire adaptée.
Intervenant : Dr de La Roche Carlos
Les principaux objectifs quand on crée une société sont le retour sur investissement, la génération de revenus passifs, l’amélioration de la qualité de vie, la garantie de la durabilité de l’entreprise, la création d’emplois et la construction d’une culture d’entreprise reproductible.
Symposium animé par : Dr Melendez Ramirez Esperanza et Dr Tavera Zafra Mariela
Intervenants : Dr Mendez Villanueva Diego, Dr Rotela Fisch Verónica Rose Marie, Dr Ionescu Marius Anton, Dr Pigem Gasos Ramon.
Intervenant : Dr Mendez Villanueva Diego
L’intervenant a d’abord rappelé quelques concepts pour ensuite se concentrer sur son exposé.
Les démodex sont un ectoparasite commensal présent chez 23 à 100 % des adultes en bonne santé. Or des études ont montré que cet acarien a une prévalence plus élevée chez les patients atteints de rosacée. Cependant, la littérature n’est pas unanime sur ce pourcentage.
L’objectif de la présentation était de comparer la sensibilité de la biopsie standard de la surface cutanée (SSSB) et de l’examen direct au microscope (DME) chez les patients atteints de rosacée. Un autre objectif était de déterminer la prévalence de l’infestation par le démodex chez les patients atteints de rosacée.
Les résultats sont considérés comme positifs lorsque la densité d’acariens est supérieure à 5 par cm2.
L’intervenant a présenté une étude de conception transversale qui portait sur des patients atteints de rosacée dans 2 services dermatologiques pendant 8 mois. 61 patients atteints de rosacée érythémateuse et papulo-pustuleuse, et âgés de plus de 18 ans, ont été inclus. La dermoscopie était compatible avec cette étude.
Critères d’exclusion : rosacée oculaire ou phymateuse, autres maladies dermatologiques, traitement récent (moins de 3 mois).
Pour chaque patient, les deux techniques étaient effectuées dans des zones cliniquement significatives. Le nombre de démodex, le délai de chaque technique et la douleur associée ont été évalués.
Résultats : jusqu’à 62 % d’infestation ont été détectés chez les patients via la biopsie cutanée standard, contre 28 % avec le DME. La densité d’acariens était de 30,08 acariens par cm2 d’après la biopsie cutanée standard, contre 5,56 acariens par cm2 d’après l’examen direct au microscope.
La douleur associée a été mesurée d’après l’échelle visuelle analogique : elle était de 2,7 points pour la biopsie cutanée standard et 2,02 points pour le DME. Aucune différence significative n’a été détectée.
D’après l’intervenant, ces écarts pourraient être dus au fait que le cyanoacrylate adhère à l’acarien et l’extrait complètement, contrairement à l’autre technique où l’extraction est plutôt fragmentée.
En conclusion, la biopsie cutanée standard est une méthode plus fiable. Jusqu’à 64 % des patients atteints de rosacée présentent une infestation par le démodex.
Le DME sous-estime la densité des acariens.
Ces résultats ont conduit à considérer la SSSB comme la technique standard dans les centres participant à l’étude.
Intervenant : Dr Rotela Fisch Verónica Rose Marie
Le Dr Verónica Rotela a présenté une étude descriptive concernant l’utilisation de la toxine botulique en mésothérapie (mésotoxine) comme traitement alternatif face à la rosacée. Cette étude avait été réalisée dans un centre médical d’Asunción, au Paraguay, en 2023.
L’objectif de l’étude était de déterminer l’efficacité de la toxine botulique par mésothérapie dans le traitement de la rosacée : en identifiant les caractéristiques cliniques et biologiques des patients ; en évaluant les composants spécifiques de l’amélioration ; et en analysant comment la diminution de l’érythème et des flushs pourrait être liée à l’inhibition des neurotransmetteurs impliqués dans la vasodilatation et la régulation du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire.
Pour ce faire, une étude observationnelle, descriptive et rétrospective a été réalisée. 30 patients atteints de rosacée et traités par mésothérapie à la toxine botulique ont été inclus en 2023.
L’évaluation était réalisée via des photographies conventionnelles, des photographies avec caméra Reveal (structure vasculaire et pigmentaire), l’utilisation d’une échelle modifiée et une évaluation des changements dans les différents composants de la rosacée.
Les injections étaient pratiquées selon la technique des micropapules uniformes, 0,05 ml de solution espacés de 1 cm en quadrillage, par voie intradermique, 10 UI par joue (dilution 100 UI dans 5 cc de sérum physiologique).
Les résultats suivants ont été observés :
Ces résultats coïncident avec des études antérieures menées en Colombie, au Pérou, aux États-Unis et en Corée, qui mettent en évidence l’efficacité de la toxine botulique dans la réduction de l’érythème et d’autres signes et symptômes associés.
La toxine botulique en mésothérapie s’est révélée efficace dans tous les sous-types de rosacées étudiés, soulignant son utilisation potentielle hors AMM.
L’intervenante suggère d’ajouter cette utilisation dans la théorie, pour une diminution de l’érythème et des flushs, sur la base de l’inhibition des neurotransmetteurs et même de la régulation du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire.
En conclusion : une amélioration clinique subjective et objectivable a été observée chez tous les patients, qui comptaient davantage de femmes, de moins de 40 ans, de phototype III et présentant une rosacée érythémateuse-télangiectasique. Une diminution significative de l’érythème, des télangiectasies, des papules et des pustules était constatée dans la composante objectivable de la rosacée, qui identifie des structures moins perceptibles, de sorte que l’amélioration clinique n’est pas nécessairement similaire.
Il est important de mener d’autres études pour évaluer la durée des effets, à l’aide d’outils validés (Rosa-Qol) et sur des échantillons plus larges de patients. La mésotoxine peut être considérée comme une alternative prometteuse dans le traitement de la rosacée.
Intervenant : Dr Ionescu Marius Anton
L’intervenant a évoqué les « interactomes », qui comprennent des interactions entre les microbes, les cellules de l’hôte, les bactéries pathogènes et les saprophytes.
Le terme microbiome est utilisé lorsque le microbiote est déterminé avec précision par analyse métagénomique. Cette différence a été largement mise en lumière au cours de ces dernières années. Microbiote : ensemble de micro-organismes commensaux, pathogènes et symbiotiques qui habitent le corps humain. Microbiome : il comprend non seulement ces micro-organismes, mais aussi les gènes et les métabolites qui résultent de l’interaction avec l’environnement et l’hôte.
En ce qui concerne la physiopathogenèse de l’acné, l’intervenant a souligné qu’elle est plus complexe que l’hyperseborrhée et l’hyperkératinisation. Des facteurs tels que les récepteurs de type Toll, le manque de peptides antimicrobiens et les modifications du microbiome contribuent au problème. Un changement notable dans le microbiome est la présence dominante des ribotypes Rt 4 et Rt 5 de Cutibacterium acnes (C. acnes) (plus anaérobie), qui sont pro-inflammatoires et plus virulents, car ils produisent des biofilms qui perpétuent l’inflammation et génèrent une résistance aux antibiotiques.
Staphylococcus epidermidis rivalise avec les ribotypes Rt4 et Rt5 de C. acnes, ce qui inhibe leur prolifération. Des études récentes examinent l’utilisation de S. epidermidis en application topique comme nouvelle stratégie dans le traitement de l’acné.
En plus des traitements conventionnels, de nouvelles approches sont explorées, notamment :
Chez des patients acnéiques, une étude clinique a été menée concernant une émulsion cosméceutique contenant 2 brevets TLR2-REGUL et MPA-REGUL, appliquée deux fois par jour pendant deux mois. Les résultats suivants ont été observés :
En outre, des analyses métagénomiques avec séquençage de l’ADN ribosomique 16 S ont été effectuées, identifiant 10 ribotypes connus de C. acnes et 36 sous-types de S. epidermidis.
En conclusion, une corrélation a été trouvée entre l’amélioration clinique et la restauration de l’équilibre au niveau du microbiome cutané. Ces résultats sont disponibles dans un article en accès libre sur PubMed et ont été présentés à l’Académie américaine de dermatologie (AAD) en mars dernier :
Ionescu, M.-A.; Tatu, A.L.; Busila, C.; Axente, E.R.; Badalato, N.; Feuilloley, M.G.J.; Asquier, E.; Martínez, J.D.; Lefeuvre, L. Microbiome Modulation in Acne Patients and Clinical Correlations. Life 2024, 14, 688. https://doi.org/10.3390/life14060688
Intervenant : Dr Pigem Gasos Ramon
Un certain nombre de cas ont été présentés concernant l’utilisation de peelings et de masques en monothérapie et en tant que traitements adjuvants chez des patients atteints de rosacée et d’acné.
L’intervenant a déclaré un conflit d’intérêt concernant le laboratoire Mesoestetic.
Les principaux points sont détaillés ci-dessous…
Message final : les peelings et les masques sont des outils thérapeutiques utiles en dermatologie, à la fois en monothérapie et en association avec d’autres traitements. Ils offrent des avantages tangibles contre la rosacée et l’acné.
Intervenant : Dr Rivera Perdomo Eduardo
L’intervenant nous a rappelé que la rosacée érythémato-télangiéctasique, caractérisée par un érythème facial persistant, des télangiectasies et des symptômes tels que des sensations de brûlure et des démangeaisons, a un impact émotionnel et social profond sur les patients. Cette étude visait à évaluer l’innocuité et l’efficacité du laser à colorant pulsé (laser dye), de la toxine botulique et de leur association en tant que traitements innovants dans les cas réfractaires aux traitements conventionnels.
Le laser à colorant pulsé (PDL) : il a comme chromophore l’oxyhémoglobine ; son énergie se dissipe sous forme de chaleur pour générer des lésions vasculaires, avec ce qui induit immédiatement un purpura. Ce laser a des effets anti-angiogéniques et anti-inflammatoires.
Toxine botulique : elle inhibe la libération de médiateurs inflammatoires tels que la substance P, le peptide lié au gène de la calcitonine et le peptide intestinal vasoactif. Elle réduit par ailleurs l’érythème induit par la cathélicidine LL37, la dégranulation des mastocytes et l’expression de l’ARNm, d’où un effet anti-inflammatoire au niveau cutané.
Les caractéristiques cliniques (présence de télangiectasies, atteinte faciale, atteinte extra-faciale, flushes, prurit) ont été évaluées. Ont aussi été mesurés : la qualité de vie à l’aide de l’échelle SKINDEX-29 ; les événements indésirables (douleur, érythème, purpura, asymétrie faciale, macules hypopigmentées) ; le degré de satisfaction ; et la recommandation des traitements, après-coup.
Cette étude montre que le laser à colorant et la toxine botulique, seuls ou en association, sont des options thérapeutiques efficaces et sûres face à la rosacée érythémato-télangiectasique. En plus d’améliorer les signes cliniques, ces traitements ont eu un impact positif sur la qualité de vie et le bien-être émotionnel des patients, avec une faible incidence des effets indésirables, ce qui ouvre de nouvelles possibilités pour les cas résistants.
L’intervenant a conclu sa présentation avec des cas illustratifs qui mettent en évidence l’avant et l’après des différents actes, soulignant la transformation clinique et émotionnelle chez les patients traités.
Symposium animé par : Dr Melendez Ramirez Esperanza et Dr Tavera Zafra Mariela
Intervenants : Dr Alcocer-Salas Michelle, Dr Montero Castaño Jeyson.
Intervenant : Dr Alcocer Salas Michelle.
L’intervenante a présenté un cas de dermatose pustuleuse érosive du cuir chevelu chez une patiente de 94 ans ayant des antécédents de kératose actinique préalablement traitée par 5-fluorouracile. La patiente consultait pour une lésion qui a initialement pris la forme d’une petite papulo-pustule sur le front, avant d’augmenter en taille et d’évoluer en une plaque érythémateuse au niveau du cuir chevelu, associée à des zones érodées, des croûtes jaunâtres et des bords bien définis. La dermoscopie a révélé l’absence d’ouvertures folliculaires, des zones rougeâtres, un exsudat huileux et des croûtes jaunâtres, raison pour laquelle une biopsie de ces lésions a été effectuée. Les diagnostics différentiels étaient les suivants : pemphigus, dermatose séborrhéique et teigne.
L’analyse histopathologique a montré un épiderme atrophique, des pustules sous-cornéennes et un infiltrat inflammatoire composé de neutrophiles, de lymphocytes et d’histiocytes, mettant en évidence une atrophie cutanée et une élastose solaire. Les cultures mycologiques se sont avérées négatives, confirmant le diagnostic de dermatose pustuleuse érosive du cuir chevelu.
L’intervenante a ensuite présenté une brève description de cette affection.
Elle a été décrite pour la première fois en 1979 par Burton et touche principalement les personnes âgées, surtout les femmes. À noter que la pathogenèse de la maladie n’est pas complètement élucidée, mais qu’elle est associée à l’alopécie androgénique, aux lésions actiniques chroniques et aux traumatismes. En outre, des facteurs tels que les traitements topiques (par exemple le 5-fluorouracile), les infections et les interventions chirurgicales pourraient être impliqués, même si aucune corrélation n’a été établie avec certitude.
Sur le plan clinique, elle touche principalement le vertex et la région frontale, est asymptomatique et se manifeste par des pustules, des érosions, des croûtes jaunâtres et, dans certains cas, une alopécie cicatricielle due à une inflammation chronique. À la dermoscopie, on observe une absence d’ouvertures folliculaires, des vaisseaux sanguins superficiels et, dans certains cas, une atrophie mettant en évidence des bulbes pileux. L’histopathologie n’est pas spécifique, mais elle est cruciale pour la différencier d’autres diagnostics tels que le carcinome épidermoïde ou basocellulaire et d’autres dermatoses neutrophiles.
Le traitement recommandé dépend de la présence d’une atrophie sévère ou non. En cas d’atrophie, les inhibiteurs de la calcineurine topiques sont indiqués. En l’absence d’atrophie, en revanche, des corticoïdes topiques peuvent être utilisés.
Parmi les cas de l’institut de dermatologie de Jalisco, trois patientes (toutes des femmes, âge moyen 80 ans) ont reçu des corticoïdes topiques, qui ont permis une amélioration significative de l’état de la peau.
Le diagnostic précoce de cette maladie est essentiel pour éviter les séquelles et améliorer la qualité de vie des patients. La détection précoce favorise un traitement rapide et prévient la progression de l’inflammation chronique. Ce type de dermatose reste rare et, dans de nombreux cas, sous-diagnostiqué, d’où l’importance de le garder à l’esprit parmi les suspicions cliniques.
Intervenant : Dr Montero Castaño, Jeison
L’effluvium télogène est une cause fréquente d’alopécie caractérisée par une augmentation de la chute des cheveux en raison d’altérations au niveau de leur cycle de croissance. Cette affection apparaît généralement après des événements stressants et peut être classé comme aigu (moins de 6 mois) et chronique (plus de 6 mois).
L’intervenant a présenté les mécanismes physiopathologiques proposés par le Docteur Rebora :
- téloptose prématurée – libération accélérée des cheveux due à la protéolyse des cadhérines et libération des cheveux en phase télogène, taux élevés de TNF-alpha. Ce mécanisme peut être déclenché par des facteurs endogènes (comme la dermatite séborrhéique) ou exogènes (comme l’exposition aux rayons UV ou aux médicaments) ;
- téloptose collective - synchronisation des cycles capillaires entraînant une chute massive, fréquente lors de la chute des cheveux chez le nouveau-né, en post-partum ou lors de l’utilisation chronique de contraceptifs oraux ;
- entrée prématurée dans la phase télogène - provoquée par des médicaments cytostatiques, des carences nutritionnelles (anémie ferriprive, carence en vitamine D) ou des maladies auto-immunes comme la thyroïdite de Hashimoto. Symptôme fréquent : trichodynie.
Parmi les signes et symptômes, l’intervenant a cité la trichodynie (sensation de douleur ou d’inconfort dans le cuir chevelu), qui peut être liée à une carence en vitamine B12 et à d’autres maladies auto-immunes. Il est donc crucial d’identifier les mécanismes d’alopécie concernés et d’exclure d’autres affections, comme l’alopécie androgénétique.
L’intervenant propose l’algorithme de diagnostic suivant :
L’intervenant a proposé plusieurs stratégies de prise en charge…
Supplémentation nutritionnelle : corriger les carences, notamment en fer et en vitamine D, qui sont fréquentes en cas d’effluvium télogène.
Traitements médicamenteux :
Surveiller la réponse au traitement à 3 mois. S’il n’y a pas d’amélioration, envisager une biopsie du cuir chevelu pour écarter d’autres pathologies.
Symposium animé par : Dr Melendez Ramirez Esperanza et Dr Tavera Zafra Mariela
Intervenant : Dr Mateo Claudia.
Intervenant : Dr Mateo Claudia.
La présentation a débuté par un aperçu de l’utilisation de la metformine en crème 30 % comme alternative thérapeutique pour traiter le mélasma, affection cutanée chronique caractérisée par une hyperpigmentation, qui touche principalement les femmes âgées de 30 à 40 ans. Cette affection est associée à une activité accrue dans l’unité mélano-épidermique, en particulier dans les zones exposées au soleil.
L’intervenante a souligné le rôle des mélanocytes, cellules responsables de la production de pigments via un processus complexe connu sous le nom de mélanogenèse. Des études récentes suggèrent que d’autres cellules, telles que les kératinocytes, les fibroblastes et les mastocytes, contribuent également à ce problème de peau. Les phénomènes clés sont les suivants :
Ensuite, l’intervenante s’est concentrée sur l’activation inadéquate des mélanocytes.
L’activation inadéquate des mélanocytes est principalement déclenchée par les rayons ultraviolets, qui endommagent l’ADN des kératinocytes, ce qui augmente la production de proopiomélanocortines qui scindent l’hormone alpha stimulant les mélanocytes. Ce processus active différentes voies de signalisation qui stimulent l’activité mélanocytaire. Plusieurs mécanismes de signalisation intracellulaire sont impliqués, notamment :
Le traitement doit inclure la prise en charge des dommages dus au soleil, de l’hyperpigmentation, du stress cellulaire et de la néovascularisation.
En 2014, dans la première publication sur l’utilisation de la metformine topique, le potentiel de ce traitement était étudié dans le traitement du mélasma pour ses effets sur les voies de signalisation de l’adénosine monophosphate (AMP). En effet, la metformine réduit l’expression de l’AMP, inhibant ainsi la mélanogenèse. Des études ont montré que la metformine n’est pas toxique pour les cellules normales, y compris les mélanocytes et les kératinocytes, et peut inhiber la prolifération des cellules de mélanome.
L’intervenante a décrit l’étude clinique…
Une étude quasi expérimentale a été réalisée à l’Hospital Universitario de Caracas entre janvier et octobre 2023. Elle portait sur 30 femmes chez qui un mélasma avait été diagnostiqué. La méthodologie de l’hémi-face a été utilisée pour comparer l’efficacité de la metformine en crème et un groupe témoin utilisant de l’hydroquinone 4 %. L’étude s’articulait en trois phases, comprenant chacune la réalisation de photographies, un score Hemi-mMasi et un examen des effets indésirables.
Résultats
À la fin de l’étude, 88 % des patientes étaient satisfaites du traitement par metformine, tandis que 100 % étaient satisfaites de l’hydroquinone.
L’étude a conclu que la metformine topique est un traitement efficace et sûr face au mélasma, permettant une amélioration significative de la pigmentation et de la qualité de vie des patients. Ces résultats sont en faveur d’une étude de la metformine dans des applications dermatologiques au-delà de son utilisation traditionnelle.
Symposium animé par : Dr Gomez Flores Minerva, Dr Massa Antonio, Dr Troielli Patricia.
Intervenants : Dr Santos Muñoz Andrea, Dr Barnes Franz, Dr Muñoz Olate Carla, Dr Montealegre Gomez Carlos, Dr Obregon Alzamora Jannell, Dr Gomez Flores Minerva, Dr Tavares da Silva Lamarão Paulo Jorge, Dr Navarro Lopez Vicente Manuel et Dr Troielli Patricia.
Intervenant : Dr Santos Muñoz Andrea
L’intervenante a commencé sa présentation par une brève introduction…
L’acné est l’une des maladies les plus fréquentes qui peut survenir dès les premiers jours de la vie et puis lors des premiers signes de la puberté. Cette affection touche 90 % des adolescents et environ 20 % des nouveau-nés. La pathogenèse est similaire à tous les âges, bien que l’acné INFANTILE puisse être un marqueur d’autres pathologies, nécessitant dans certains cas des examens cliniques supplémentaires.
L’intervenante a montré le graphique suivant pour expliquer que l’activité de la glande sébacée est biphasique ; elle est silencieuse entre les âges de 1 et 8 ans, période au cours de laquelle l’apparition de lésions doit attirer l’attention.
Classification de l’acné en pédiatrie :
TYPE D’ACNÉ | ÂGE | MORPHOLOGIE | LOCALISATION | MALADIE SYST. ASSOC. |
Néonatale | 0–2 mois |
Papules érythémateuses et papulo-pustules Peu de comédons |
Joues, menton, paupières et front | Rare |
Infantile |
2 mois à 1 an |
Papules, pustules, peu de comédons | Joues | Rare |
Enfance moyenne | 1 à 7 ans | Comédons, papules inflammatoires, pustules et nodules | Front, poitrine, dos | OUI |
Pré-adolescence | 7 à 12 ans | Comédons, papules inflammatoires, pustules, nodules et kystes | Front, joues, poitrine et dos | Rare |
Adolescence | 12 à 18 ans | Comédons ouverts et fermés, papules érythémateuses | Front, nez, poitrine et dos | Rare |
Dans le détail, l’intervenante a cité plusieurs caractéristiques principales de chacun de ces types d’acné…
En ce qui concerne les traitements, l’important est qu’ils soient sans danger et simples à administrer pour une bonne observance, à la fois de la part des patients et de leurs aidants. La plupart de ces traitements sont hors AMM. Ils ne diffèrent généralement pas du traitement des adultes à l’exception du fait que les tétracyclines ne peuvent pas être utilisées chez les enfants de moins de 8 ans et l’isotrétinoïne sont contre-indiquées avant 12 ans.
Il est important de garder à l’esprit que la plupart des cas sont généralement légers et que les dermo-cosmétiques sont donc généralement un excellent allié. Il est également important de protéger et de restaurer la barrière cutanée et le microbiome à chaque étape du traitement.
Intervenant : Dr Barnes Franz
L’intervenant a proposé 4 stratégies pour que les réseaux sociaux deviennent nos alliés.
Des défis à relever :
Intervenant : Dr Muñoz Olate Carla
L’intervenante a commencé par rappeler la définition de l’OMS…
Acné juvénile : entre 10 et 24 ans
Acné de l’adulte, au-delà de 24 ans
Les différences entre l’acné chez l’adolescent et à l’âge adulte ont été présentées :
Caractéristiques | Acné chez l’adolescent | Acné chez l’adulte |
Âge | 10–19 ans (a) | > 25 ans |
Genre | Plus fréquente chez les hommes | Plus fréquente chez les femmes |
Sévérité |
Légère : type comédonien Sévère : type noduleux |
Généralement de type inflammatoire-papuleux léger |
Localisation | Visage : joues, tronc | Visage : joues, menton, mâchoire, tronc rarement atteint |
Type de lésions | Comédons | Lésions papulo-pustuleuses inflammatoires |
Comédons | Courants | Rares, mais plus fréquents chez les fumeurs |
Papules inflammatoires | Courants | Fréquentes |
Kystes | Possibles, en fonction de la sévérité | Rare |
Cicatrices | En fonction de la sévérité | Courants |
Production de sébum | Augmentée | Augmentée |
Flore microbienne | Cutibacterium acnes (C. acnes) | Cutibacterium acnes (C. acnes) |
Troubles hormonaux | Possibles | Fréquentes |
Réponse au traitement | Bonne | Résistance fréquente/rechutes fréquentes |
(a) L’acné qui survient entre 10 et 24 ans doit être appelée « acné juvénile ».
Le traitement peut suivre les directives publiées par l’Académie cette année. Ceci étant dit, le grand défi thérapeutique ne se situe pas au niveau de l’algorithme, mais dans la façon dont nous obtenons une bonne observance chez ces patients.
Quelques conseils pour y parvenir : donner des instructions écrites en évitant les schémas compliqués et en utilisant des agents combinés pour réduire la quantité de produits. Expliquer la bonne utilisation (dans toute la zone, et non par petites touches) et les effets indésirables possibles.
En ce qui concerne la spironolactone, l’intervenante a examiné les indications chez l’adulte et chez l’adolescent :
Enfin, au sujet de l’acné et de l’IMC, l’intervenante a expliqué qu’il n’existe pas de consensus et que les résultats sont contradictoires en ce qui concerne cette corrélation. Par conséquent, il est déconseillé de se concentrer sur l’alimentation, car la population adolescente est très sujette aux troubles de l’alimentation. Se contenter de suggérer des habitudes saines.
Intervenant : Dr Montealegre Gomez, Carlos
L’intervenant a commencé par résumer les caractéristiques cliniques et évoquer la physiopathologie, l’impact sur la qualité de vie et les traitements actuels, en mettant l’accent sur l’utilisation de l’isotrétinoïne.
Concernant l’acné, les points suivants sont à retenir :
Concernant la rosacée, l’intervenant a souligné les concepts suivants :
L’intervenant a rappelé plusieurs concepts concernant l’isotrétinoïne…
Indications de l’isotrétinoine à faible dose face à l’acné :
Indications de l’isotrétinoine à faible dose face à la rosacée :
Conclusion : face aux deux pathologies, l’isotrétinoïne à faible dose s’est avérée être une stratégie efficace, sûre et associée à moins d’effets indésirables que les doses conventionnelles. Face à l’acné, les faibles doses sont bien étudiées et largement utilisées, montrant une grande efficacité même dans l’acné sévère lorsqu’elles sont associées à des corticoïdes. Face à la rosacée, les faibles doses sont une alternative prometteuse pour les cas résistants, bien qu’elles soient considérées comme un traitement de deuxième ligne, et leur mise en œuvre dépend davantage de l’expérience clinique que de directives formelles.
Intervenant : Dr Obregon Alzamora Jannell
L’intervenante a commencé par déclarer que l’hyperpigmentation post-inflammatoire est généralement la première préoccupation chez les patients acnéiques, en sachant qu’elle est exacerbée par des facteurs ethniques, géographiques et climatiques.
Cette présentation reprenait un résumé des recommandations pour le traitement topique, dans le cadre des directives AAD 2024 et NICE 2021.
Première ligne de traitement pour son efficacité, son faible coût et sa facilité à améliorer l’observance. Plusieurs mécanismes maximisent l’efficacité.
Durée minimale recommandée : 12 semaines, en évaluant les résultats après cette période.
Utile dans des cas bien précis, mais moins efficace que les associations thérapeutiques.
La réponse clinique peut être observée après 6 à 8 semaines. Il est essentiel d’expliquer ce délai aux patients afin de gérer leurs attentes.
Rétinoïdes topiques (trétinoïne, adapalène, tazarotène et tripharotène) :
Considérations particulières : patients présentant des phototypes élevés – la prudence est de rigueur en raison de la propension à l’hyperpigmentation et aux tissus cicatriciels. Utiliser des associations topiques et une photoprotection stricte.
Grossesses : sans risque – acide azélaïque, PB, érythromycine, clindamycine. Acide salicylique : sans danger dans des zones limitées et pour une courte durée.
Astuces pour éviter l’hyperpigmentation due à l’acné :
commencer le traitement tôt et éviter la manipulation des lésions.
Utilisation de nettoyants doux, hydratants et photoprotecteurs à large spectre.
Conclusion : la prise en charge topique de l’acné doit être personnalisée, tenir compte de la sévérité, du type de peau et des préférences des patients. Les associations thérapeutiques fixes et une dose initiale faible sont des stratégies clés pour améliorer l’observance et les résultats cliniques. La photoprotection est essentielle, notamment chez les phototypes élevés.
Intervenant : Dr Gomez Flores Minerca
L’intervenante nous rappelle les traitements approuvés face à la rosacée :
Peroxyde de benzoyle encapsulé (nouvelle formulation à 5 %) approuvé en 2022 :
Données en ce qui concerne le peroxyde de benzoyle face à la rosacée :
Bien que représentant une option émergente aux résultats prometteurs, le peroxyde de benzoyle encapsulé n’est pas encore largement adopté dans les principales directives. Son utilisation est recommandée dans certains cas, en particulier lorsque d’autres traitements ne permettent pas une élimination des lésions, en tenant toutefois toujours compte des effets indésirables.
Intervenant : Dr Tavares da Silva Lamarão Paulo Jorge
L’intervenant nous rappelle les faits suivants en guise d’introduction…
Intervenant : Dr Navarro Lopez Vicente Manuel
L’intervenant a commencé sa présentation par une brève introduction…
L’intervenant a ensuite décrit les études de son groupe de recherche concernant différentes souches qui pourraient présenter des bénéfices face à l’acné.
Probiotiques (Lacticaseibacillus rhamnosus CECT 3001) + spiruline (Arthrospira platensis BEA_IDA 0074B)
Résultats microbiologiques selon les différents travaux publiés jusqu’à présent
En ce qui concerne la rosacée et le microbiote intestinal, sur la base de publications récentes, l’intervenant a présenté un essai clinique randomisé en double aveugle et comparatif contre placebo qu’il mène actuellement avec son groupe de travail afin d’évaluer Lacticaseibacillus rhamnosus CECT 30579 et Bifidobacterium Longum CECT 30615.
Conclusions générales au sujet du microbiote et des maladies cutanées
Symposium animé par : Dr Cohen Sabban Emilia Noemí et Dr Piquero Casals Jaime.
Intervenants : Dr Cohen Sabban Emilia Noemí, Dr Santos Muñoz Andrea, Dr Alegre Sanchez Adrián, Dr Valencia Ocampo Oscar Jairo, Dr Piquero Casals Jaime, Dr Lopez Estebaranz Jose Luis, Dr La-Rotta Higuera Edgar Enrique, Dr Rengifo Palacios Jaime Alberto.
Intervenant : Dr Cohen Sabban Emilia Noemí
Intervenant : Dr Lopez Estebaranz Jose Luis
Le traitement par isotrétinoïne orale est considéré comme l’option la plus efficace face à l’acné, en particulier dans les cas modérés et sévères. Cependant, l’utilisation de ce médicament présente plusieurs aspects à prendre en compte…
Intervenant : Dr Santos Muñoz, Andrea
Le microbiome humain, en particulier le microbiome cutané, est un écosystème complexe composé d’une grande variété de micro-organismes, comprenant des bactéries, des champignons, des virus et des archées. En général, 30 % des cellules de notre corps sont humaines, tandis que 70 % correspondent à des bactéries, dont plus de 1 000 espèces colonisent différentes zones du corps humain.
Le microbiome désigne l’ensemble des micro-organismes, leurs gènes et métabolites qui colonisent différentes parties du corps humain. Ce terme englobe non seulement les bactéries, mais aussi les champignons, les virus et les archées. Le microbiome cutané est donc un ensemble d’organismes bactériens qui habitent notre peau, jouant un rôle fondamental dans la protection, la régulation, la réparation de la peau et la tolérance immunitaire.
La composition et la fonction du microbiome cutané sont influencées par plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques. Les facteurs intrinsèques comprennent la génétique, l’âge, le sexe et les pathologies, tandis que les facteurs extrinsèques englobent l’environnement, l’hygiène de vie et l’utilisation de produits cosmétiques. La peau est divisée en différentes zones présentant des caractéristiques microbiennes propres : zones sèches, humides et sébacées, chacune ayant une flore bactérienne adaptée à ses conditions locales.
Le microbiome évolue au cours de la vie. Chez les nouveau-nés, le microbiome est moins diversifié et plus instable, ce qui le rend plus sensible aux altérations dues à des facteurs externes tels que l’utilisation inadaptée d’antibiotiques, qui peuvent modifier de manière permanente la composition bactérienne. Chez les enfants et les adolescents, le microbiome reste très dynamique et vulnérable à des facteurs tels que l’environnement, l’alimentation et l’interaction avec d’autres personnes. À l’âge adulte, le microbiome se stabilise et devient plus diversifié, ce qui contribue à la protection contre les infections. Chez les personnes âgées, la diversité microbienne diminue et la composition microbiologique de la peau tend à être plus homogène entre les individus.
Les altérations du microbiome, en particulier au début de la vie, peuvent avoir des effets durables et sont associées à une susceptibilité accrue à diverses maladies, y compris les maladies inflammatoires de la peau.
Le microbiome cutané possède plusieurs fonctions, dont la protection contre les micro-organismes pathogènes, la régulation du système immunitaire et la réparation de la barrière cutanée. De plus, il joue un rôle crucial dans la tolérance immunitaire, aidant à préserver l’équilibre entre les réponses immunitaires et évitant les réponses exagérées pouvant conduire à des maladies inflammatoires.
En ce qui concerne la barrière cutanée, on sait désormais qu’il s’agit d’une structure dynamique dans laquelle le microbiome joue un rôle central. Un microbiome sain, caractérisé par une diversité microbienne stable et équilibrée, est fondamental pour maintenir l’intégrité de la peau. Toute altération de cet équilibre peut conduire à une dysbiose, qui à son tour prédispose aux maladies inflammatoires de la peau.
Traditionnellement, l’acné était associée à une augmentation de la prolifération de Cutibacterium acnes. Cependant, des recherches plus récentes suggèrent qu’il ne s’agit pas simplement d’une augmentation de la quantité de C. acnes, mais aussi d’une diminution de la diversité bactérienne dans la peau. avec prolifération de souches de C. acnes plus pathogènes (philotype 1A1-1B), ce qui contribue à l’apparition de lésions inflammatoires.
De plus, Staphylococcus epidermidis, normalement considéré comme un pathogène opportuniste, joue en réalité un rôle protecteur sur la peau. En effet, cette bactérie produit des peptides antimicrobiens qui inhibent la prolifération de souches pathogènes de C. acnes. À ce titre, elle peut favoriser la production d’interleukine 10 qui module la réponse immunitaire en cas d’acné.
Dans le cas de la rosacée, la recherche sur le microbiome est moins avancée, mais certaines études suggèrent que Demodex folliculorum, qui est un acarien présent naturellement dans la peau humaine, joue un rôle crucial dans la pathogenèse de cette affection. L’interaction entre Demodex et d’autres micro-organismes, tels que Bacillus oleronius, peut aggraver les signes et symptômes de la rosacée, en particulier chez les patients présentant une augmentation de la température cutanée. S’il est vrai que S. epidermidis protège contre l’acné, il a parfois un effet délétère dans le cadre de la rosacée, où il exacerbe l’inflammation cutanée.
Le microbiome intestinal influence également la peau, notamment dans les maladies inflammatoires comme l’acné et la rosacée. Un déséquilibre du microbiome intestinal, avec diminution des bactéries bénéfiques comme les Firmicutes et augmentation des Bacteroidetes, peut déclencher une inflammation systémique qui, à son tour, nuit à la santé de la peau. Des facteurs alimentaires, tels qu’une alimentation riche en sucres raffinés et en graisses saturées, peuvent altérer à la fois le microbiome intestinal et cutané, exacerbant les maladies inflammatoires de la peau.
Le traitement des affections dermatologiques associées à des altérations du microbiome doit se concentrer sur la restauration d’un microbiome cutané équilibré. C’est pourquoi l’intervenante conseille d’envisager l’utilisation de probiotiques oraux, de prébiotiques et de postbiotiques topiques pour favoriser la diversité microbienne et améliorer la santé cutanée, même si les données scientifiques sont encore limitées quant à l’efficacité de ces traitements.
En résumé, le microbiome cutané est un composant essentiel de la santé dermatologique. Il est crucial de préserver sa diversité et son équilibre pour prévenir et traiter des maladies telles que l’acné, la rosacée et d’autres affections inflammatoires chroniques.
Intervenant : Dr Alegre Sanchez, Adrian
L’acné du tronc concerne une grande proportion de patients acnéiques, puisque plus de 50 % des patients atteints d’acné au visage ont également des lésions sur le tronc. Beaucoup ne consultent pas pour ces lésions parce qu’ils les trouvent moins importantes, pensent qu’il n’existe pas de traitement ou les confondent avec d’autres maladies. Pourtant, ce type d’acné peut influencer le choix du traitement face à l’acné faciale, car les lésions sont souvent plus sévères que sur le visage, ce qui nécessite une approche thérapeutique plus intense.
Bien que l’impact de l’acné dorsale sur la qualité de vie ait été peu étudié, il a été observé que ces patients, principalement des adolescents et des jeunes, subissent un impact significatif à certaines périodes de l’année, par exemple en été. Une étude portant sur près de 1 000 patients a montré que 92 % avaient de l’acné faciale, 61 % présentaient des lésions sur le dos et 45 % sur le tronc antérieur. Cela montre que les zones les plus touchées par l’acné du tronc sont le dos, suivi de la poitrine et des épaules. De plus, moins de 5 % des cas d’acné du tronc se limitent à cette zone, ce qui suggère la coexistence presque systématique d’une acné du visage.
L’acné du tronc est généralement plus fréquente chez les hommes et apparaît plus tard que l’acné faciale. Une relation a été observée avec des niveaux élevés de testostérone, qui favorisent l’apparition de l’acné dans cette zone.
Le diagnostic différentiel est crucial, car l’acné dorsale peut être confondue avec une acné fongique, des éruptions acnéiformes, des miliaires, voire une hidradénite suppurée ou une acné conglobata dans certains cas.
Quant à l’étiopathogénie de l’acné dorsale, elle est similaire à l’acné faciale : altérations de la kératinisation folliculaire et réponse immunitaire exacerbée (surexpression de TLR-4, IL-2, IL-10, réduction de MMP-9). Cependant, contrairement à l’acné faciale, une hyperseborrhée n’est pas toujours observée, d’où un traitement parfois différent. De plus, les patients souffrant d’acné du tronc ont une plus grande prédisposition aux cicatrices, en particulier dans les phototypes sombres, et à la pigmentation post-inflammatoire.
L’acné du tronc est difficile à traiter en raison de l’étendue des lésions et de la difficulté d’appliquer des traitements topiques sur de grandes surfaces. Les rétinoïdes topiques comme le trifarotène sont efficaces, mais ils peuvent provoquer des irritations. Il est donc recommandé de les appliquer de façon intermittente. Parmi les autres traitements topiques, figurent le dapsone en gel 7,5 % ou l’acide azélaïque en solution mousseuse à 10-20 %.
Les traitements oraux, comme l’isotrétinoïne, sont efficaces, mais en raison de la corrélation moindre avec la sécrétion de sébum, leur action est plus lente et nécessite des doses plus élevées. Les tétracyclines sont efficaces quand l’aspect inflammatoire est important et la spironolactone est intéressante chez la femme adulte. Enfin, l’adalimumab est utile en cas d’acné fulminans ou conglobata.
Parallèlement, il est important de s’attaquer aux facteurs externes tels que l’hyperhidrose, qui peut contribuer à l’aggravation de l’acné, ou la supplémentation en protéines ou testostérone.
En ce qui concerne les traitements cosmétiques, l’intervenante recommande l’utilisation de produits exfoliants et d’acide salicylique en spray pour le corps.
Le gluconate de zinc, à une dose de 30 mg par jour pendant 3 mois, a également montré son efficacité dans certains cas.
Les traitements au laser peuvent être utiles, notamment les lasers vasculaires en cas d’inflammation et les dispositifs de remodelage au niveau des cicatrices. Dans certains cas, la photo-épilation est recommandée pour prévenir et traiter les cicatrices dans les zones où l’acné est plus sévère.
Intervenant : Dr Valencia Ocampo Oscar Jairo
L’acné chez la femme adulte est devenue une préoccupation croissante en dermatologie, car elle présente une prévalence significative, atteignant même 15 % chez les femmes ménopausées.
La prise en charge de l’acné chez la femme adulte nécessite une évaluation approfondie de divers facteurs influençant la pathogenèse de la maladie. Parmi les plus importants figurent l’utilisation de cosmétiques irritants, l’alimentation, le stress et la privation de sommeil. Une approche empathique et globale, incluant l’évaluation émotionnelle du patient, est donc essentielle pour une prise en charge efficace.
L’acné chez la femme adulte est souvent liée à une hyperandrogénie, notamment en cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les signes typiques comprennent la séborrhée, l’hirsutisme et l’alopécie androgénique.
Il est important de se rappeler que les contraceptifs oraux combinés restent une option thérapeutique fondamentale chez ces patientes. De plus, la supériorité de la spironolactone comparativement à la clindamycine a été démontrée dans le traitement de l’acné chez la femme adulte, notamment en présence de signes d’hyperandrogénie. La spironolactone agit comme un anti-androgène, bloquant les effets des androgènes sur les glandes sébacées, et les données montrent que 80 % des patientes répondent positivement à ce traitement. L’hyperkaliémie, qui fait partie des effets indésirables redoutés en cas de traitement par spironolactone, est rare chez les femmes de moins de 45 ans.
L’acné est également fréquemment associée à des comorbidités métaboliques, telles que la résistance à l’insuline, en particulier chez les patientes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques. L’obésité, accompagnée d’acanthosis nigricans, est également souvent observée. Dans ces cas, les agents qui sensibilisent à l’insuline, comme la metformine, ont montré des bénéfices, notamment chez les femmes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25. De plus, l’inositol, connu pour ses effets bénéfiques dans la prise en charge du SOPK, est de plus en plus utilisé comme option thérapeutique complémentaire.
Les dermatologues doivent impérativement reconnaître que de nombreuses femmes adultes souffrant d’acné ont également la peau sensible, des altérations de la production de céramides et une diminution de la fonction mitochondriale. L’irritation de la peau due à l’utilisation de rétinoïdes est un problème fréquent, car jusqu’à 50 % des femmes peuvent présenter des effets indésirables dus à une hypersensibilité cutanée. Il est recommandé d’utiliser des rétinoïdes à faible potentiel irritant, tels que le rétinaldéhyde, et des traitements intermittents ou à faible concentration pour réduire l’irritation. De plus, le soin de la barrière cutanée à l’aide d’émollients est essentiel pour améliorer la tolérance au traitement.
Les cicatrices d’acné sont une complication fréquente, en particulier en cas de phototype foncé, car ces patientes risquent davantage de développer des cicatrices hypertrophiques et une hyperpigmentation post-inflammatoire. La prise en charge des cicatrices doit être agressive pour prévenir la formation de cicatrices hypertrophiques, en utilisant des traitements topiques efficaces, par exemple les associations à base de peroxyde de benzoyle, qui ont montré de bons résultats. Chez les phototypes foncés, des précautions particulières doivent être prises pour éviter l’hyperpigmentation, qui est plus fréquente en raison d’une inflammation accrue de la peau.
L’acné excoriée est fréquente chez les femmes souffrant de troubles psychologiques. Les données montrent que jusqu’à 4 % des patientes peuvent souffrir de ce trouble. La prise en charge doit être pluridisciplinaire, englober à la fois un traitement dermatologique et psychologique, en sachant que la mauvaise observance représente une difficulté majeure. Dans ces cas, il est essentiel de traiter la cause sous-jacente, telle que l’anxiété ou le trouble obsessionnel compulsif, qui conduisent souvent à des comportements répétitifs.
Pendant la grossesse, l’acné touche jusqu’à 43 % des femmes, et la prise en charge nécessite des soins particuliers. L’acide azélaïque est une option sûre et efficace à tous les stades de la grossesse, car ce traitement ne présente aucun risque pour le fœtus. Ce principe actif a des propriétés anti-inflammatoires, et son efficacité a été démontrée à la fois dans le traitement de l’acné et dans la prise en charge des troubles pigmentaires, comme le mélasma. De plus, l’acide azélaïque est utile dans le maintien d’un traitement au long cours chez les femmes souffrant d’acné qui ne répondent pas à d’autres traitements conventionnels.
Certaines études ont examiné les probiotiques, à la fois topiques et oraux, en tant qu’option thérapeutique complémentaire pour le traitement de l’acné. Bien que leur efficacité face à l’acné soit encore hypothétique, ils pourraient avoir un effet synergique avec les antibiotiques oraux. Le gluconate de zinc s’est également avéré utile pour ses propriétés anti-inflammatoires et a été administré avec succès dans le traitement de l’acné. Une dose quotidienne de 30 mg de zinc élémentaire est recommandée pour réduire l’inflammation associée à l’acné.
La prise en charge de l’acné chez la femme adulte doit être complète, en tenant compte des facteurs hormonaux, émotionnels et environnementaux. Enfin, les traitements doivent être adaptés aux besoins de chaque patiente, afin d’améliorer la qualité de vie et l’observance.
Intervenant : Dr Piquero Casals Jaime.
Le concept de *cosméceutique* désigne les produits qui possèdent des propriétés à la fois cosmétiques et pharmacologiques.
Le message principal que l’intervenant souhaitant transmettre était que les produits cosmétiques et les médicaments ne sont pas des ennemis.
Par son action synergique, la cosméceutique peut améliorer les résultats du traitement et réduire les effets indésirables, tels que la sécheresse ou l’irritation.
L’utilisation de produits cosméceutiques permet également d’améliorer l’observance du traitement médical. Ces produits peuvent non seulement compléter les médicaments, mais aussi servir de pont entre les phases de traitement pour éviter le rebond de l’acné ou diminuer les effets indésirables des traitements plus agressifs tels que l’isotrétinoïne.
Exemples de cosméceutiques :
Cosméceutique « tout-en-un » : acné, mélasma, photovieillissement…
Acide glycolique (acide alpha-hydroxylé, petite molécule qui pénètre très facilement dans la peau).
Autres cosméceutiques utiles contre l’acné :
L’intervenant a également cité des exemples de formulations comprenant des cosméceutiques synergiques pour une utilisation sur les peaux grasses à tendance acnéique :
En ce qui concerne les rétinoïdes (rétinol et rétinaldéhyde), ils sont utilisés parce qu’ils favorisent la différenciation des kératinocytes, normalisent la kératinisation désordonnée dans les follicules sébacés, aident à contrôler la synthèse des lipides, renforcent la fonction barrière, unifient le teint, réduisent l’inflammation.
La photoprotection est un autre aspect fondamental dans la prise en charge des affections cutanées. L’intervenant a souligné l’importance des crèmes solaires, qui non seulement protègent contre les UV, mais peuvent également avoir des effets anti-inflammatoires et apaisants, essentiels chez les patients atteints de maladies telles que l’acné et la rosacée. Dans le cadre de la rosacée, certaines crèmes solaires contiennent des actifs anti-inflammatoires qui améliorent l’apparence de la peau, sans être irritantes, ce qui est particulièrement utile quand on cherche à éviter le recours au maquillage.
Concernant les cosméceutiques face à la rosacée, l’intervenant a cité le niacinamide, l’acide azélaïque et la glycine, entre autres.
Enfin, le message central est que les produits cosméceutiques doivent être considérés comme un outil à part entière dans la pratique dermatologique. Il est important que les dermatologues soient formés aux propriétés de ces produits afin de les intégrer correctement dans les traitements, ce qui améliorera la qualité de vie des patients.
Intervenant : Dr Rengifo Palacios Jaime Alberto
L’intervenant a décrit la physiopathologie et les traitements possibles à l’heure actuelle face à la rosacée, tout en rappelant qu’il s’agit d’une affection complexe dont le traitement reste difficile, malgré qu’elle soit connue depuis plus de 100 ans.
Quelques points à retenir…
Un des facteurs clés est le microbiote, notamment la densité des démodex, qui peuvent déclencher une cascade inflammatoire. Ce phénomène est amplifié par certaines bactéries, comme Bacillus Oleronius, qui augmentent l’inflammation. Dans ce contexte, les récepteurs de type TLR et les canaux calciques sont essentiels à l’activation des réponses inflammatoires et vasculaires.
Une autre découverte pertinente est la LL 37, peptide qui participe à l’inflammation, ainsi que l’angiogenèse, qui contribue également à la pathogenèse de la rosacée.
Les mécanismes neurovasculaires sont essentiels dans la rosacée. Les sensations de brûlure et l’activation des récepteurs TRP sont médiées par des facteurs tels que la capsaïcine et d’autres canaux calciques, ce qui provoque une dilatation des vaisseaux qui se reflète dans les signes et symptômes.
Le traitement de la rosacée englobe différentes approches.
Dans le domaine de l’immunité innée, des médicaments tels que l’isotrétinoïne et les tétracyclines sont mis en lumière. De plus, l’ivermectine et le métronidazole donnent de bons résultats en tant qu’anti-inflammatoires. Le traitement topique peut inclure des inhibiteurs de la protéase, qui sont à l’étude, et des médicaments tels que l’oxymétazoline face à la vasodilatation.
Des traitements prometteurs sont en cours de développement :
Sur le long terme, il est crucial de sensibiliser les patients à l’importance d’éviter les facteurs déclencheurs. Les habitudes alimentaires, comme éviter les aliments épicés et transformés, restent recommandées.
En ce qui concerne le pronostic, la réponse au traitement dépend en grande partie des facteurs sous-jacents chez chaque patient, d’où une prise en charge de la rosacée complexe, mais pas impossible. La clé est de personnaliser les traitements en fonction de l’étiologie et des caractéristiques propres aux patients, en soulignant l’importance d’une approche globale et éclairée dans la prise en charge de cette affection.
Vous trouverez ci-dessous les graphiques ORIGINAUX présentés par l’intervenant dans sa thèse, graphiques qui résument à la fois la physiopathogénie et le traitement proposé.
Geng, R. S. Q., Bourkas, A. N., Mufti, A., & Sibbald, R. G. (2024). Rosacea: Pathogenesis and Therapeutic Correlates. *Journal of Cutaneous Medicine and Surgery*, 28(2), 178-189. https://doi.org/10.1177/12034754241229365.
Schéma des facteurs de risque, des facteurs déclencheurs et des voies de physiopathogenèse de la rosacée. La physiopathogenèse de la rosacée comprend probablement une interaction complexe entre plusieurs facteurs et voies, y compris un dysfonctionnement neurovasculaire et un dysfonctionnement du système immunitaire inné, auquel participent des cathélicidines et des inflammasomes. Ces processus donnent lieu aux signes et symptômes et aux caractéristiques cliniques de la rosacée, représentés en bleu. Les cibles connues des médicaments actuellement utilisés dans le traitement de la rosacée sont indiquées.
(A) Voie proposée en ce qui concerne les cathélicidines, qui seraient impliquées dans la physiopathogénie de la rosacée. La production de LL-37 entraîne divers effets physiologiques, notamment une angiogenèse, une vasodilatation, une inflammation et une dégradation de la matrice. (i) Des densités élevées de Demodex folliculorum augmentent l’expression de TLR2 dans les sébocytes. L’activité accrue de TLR2 provoque une augmentation de l’activité de KLK5 et de la production de LL-37. (ii) Les souches de Helicobacter pylori CagA+ et VacA+ stimulent l’activation des mastocytes, puis une augmentation des histamines et des prostaglandines, favorisant l’inflammation. (iii) Via la régulation ascendante de MMP2 et la signalisation de TLR2, les dérivés réactifs de l’oxygène (DRO) favorisent la dégénérescence de la matrice et augmentent la production de LL-37. (iv) Les rayons ultraviolets (UV) favorisent l’expression de CAMP dans les kératinocytes par des voies dépendantes de la vitamine D et du stress dans le réticulum endoplasmique (RE). CAMP peut ensuite être scindé en fragments bioactifs de LL-37.
(B) Voie proposée en ce qui concerne l’inflammasome qui serait impliquée dans la physiopathogenèse de la rosacée. L’activation de l’inflammasome entraîne plusieurs effets physiologiques, y compris une chimiotaxie des neutrophiles, une angiogenèse et une inflammation. Les voies des cathélicidines et de l’inflammasome sont étroitement liées. TLR2 = récepteur de type toll 2 ; KLK5 = kallicréine-5 ; CagA+ = gène associé à la cytotoxine A positive ; VacA+ = cytotoxine vacuolisante A positive ; MMP2 = métalloprotéase matricielle 2 ; DRO = dérivés réactifs de l’oxygène ; UV = ultraviolet ; CAMP = peptide antimicrobien de la cathélicidine ; RE = réticulum endoplasmique.
Symposium animé par : Dr Gonzalez Ardila Cesar Fernando et Dr Arellano Mendoza Maria Ivonne
Intervenants : Dr Lopez Estebaranz Jose Luis, Dr Passeron Thierry, Dr Barbara Vazquez Lourdes Rita, Dr Esósito Ana Cláudia, Dr Arellano Mendoza Maria Ivonne et Dr Pérez Katherine.
Intervenant : Dr Lopez Estebaranz Jose Luis
L’intervenant a commencé par montrer des illustrations de patients atteints de vitiligo et de plusieurs diagnostics différentiels, en vue de souligner que les patients atteints de vitiligo peuvent avoir des maladies auto-immunes associées telles que les troubles de la fonction thyroïdienne, la polyarthrite rhumatoïde, entre autres, ainsi que des comorbidités psychologiques, telles que l’anxiété et la dépression.
À noter également l’association avec les troubles thyroïdiens et les troubles neurosensoriels tels que les troubles de l’audition.
Il a par ailleurs rappelé la classification entre le vitiligo segmentaire et non segmentaire, ce dernier étant le plus fréquent. L’intervenant a mis en évidence certaines variantes cliniques comme le vitiligo folliculaire, ponctué, inflammatoire, hypomélanique et trichrome ; ou des localisations particulières telles que les organes génitaux et les muqueuses.
Il a également rappelé que 50 % des vitiligos apparaissent avant l’âge de 20 ans, d’où l’importance d’un traitement précoce.
L’intervenant a souligné l’utilité de la lampe de Wood pour évaluer l’étendue du vitiligo et identifier les lésions qui peuvent ne pas être visibles sous une lumière normale.
Il a en outre énuméré les signes d’activité du vitiligo tels que les lésions en confettis, le phénomène de Koebner ou le signe trichrome indiquant que la maladie est active et nécessite un traitement en urgence pour éviter sa progression.
Dans le reste de sa présentation, l’intervenant a montré des photos cliniques correspondant à des diagnostics différentiels, notamment :
En conclusion : le vitiligo est une affection complexe associée à divers tableaux cliniques et diverses comorbidités. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour ne pas manquer la fenêtre d’opportunité thérapeutique.
Intervenant : Dr Passeron Thierry
Au début de sa présentation, l’intervenant a tout d’abord souligné trois objectifs dans le traitement du vitiligo :
Avant de commencer le traitement, il est essentiel de déterminer si le vitiligo est actif (Koebner, dépigmentation en confetti, bords hypochromes). En cas de détection, le traitement est à commencer en urgence, en recommandant une association d’UVB à bandes étroites et de mini traitements par corticoïdes oraux (par exemple, méthylprednisolone).
Ensuite, pour induire la pigmentation, il est démontré que la meilleure stratégie est l’association d’une part d’une photothérapie par UVB à bande étroite ou d’une exposition au soleil, et d’autre part de traitements topiques, tels que les inhibiteurs de la calcineurine ou les corticoïdes puissants.
Comme stratégie pour prévenir les rechutes, l’intervenant recommande :
De nouvelles thérapeutiques…
Autres approches :
Intervenant : Dr Nuño Gonzalez Almudena
L’hyperpigmentation, comme le mélasma et les lentigos, résulte d’une interaction complexe entre plusieurs facteurs, dont l’exposition au soleil, la génétique et les influences hormonales. Un facteur clé est le stress oxydatif, qui conduit à une augmentation du dépôt pigmentaire. Ce phénomène est dû à un déséquilibre entre la production de radicaux libres (provenant de la respiration mitochondriale et d’agents extérieurs) et les défenses antioxydantes du corps (enzymes telles que la superoxyde dismutase et la catalase, et antioxydants non enzymatiques tels que le glutathion, les vitamines C et E). Le stress oxydatif active la tyrosinase, ce qui augmente la pigmentation. De plus, les dommages au niveau de l’ADN et les produits finaux à glycation avancée (AGE en anglais) contribuent également à la mélanogenèse et à l’accumulation de pigments.
Bien que les antioxydants topiques soient couramment utilisés, en ce qui concerne les antioxydants oraux, de nombreuses études affichent des résultats disparates et les doses supra-physiologiques peuvent altérer l’équilibre redox et favoriser les états pro-oxydants.
L’intervenante a récapitulé les antioxydants que l’on peut trouver dans les aliments, notamment : les polyphénols, les caroténoïdes, les vitamines C, D et E, la mélatonine, les Polypodium Leucotomos.
Les polyphénols agissent comme des chasseurs de DRO, en synergie avec d’autres vitamines antioxydantes. Ils sont surtout présents dans les fruits rouges, le chocolat, le cacao, le vin. Des études montrent que des extraits tels que l’écorce de pin maritime et l’acide ellagique (dans les grenades et les baies) peuvent réduire la pigmentation, et donc être utiles pour le traitement du mélasma et des lentigos solaires.
Les caroténoïdes tels que la lutéine (dans les légumes verts) et la zéaxanthine (dans les légumes jaune orangé) possèdent des propriétés antioxydantes et sont des filtres de lumière à haute énergie. Ils sont présents dans les épinards, le chou kale, les poivrons, entre autres
Les vitamines C et E sont de puissants antioxydants présents dans diverses sources alimentaires.
Concernant la vitamine D, l’intervenante conseille une supplémentation en cas de carence.
L’intervenante a expliqué que le glutathion est le principal antioxydant cellulaire qui inhibe également la synthèse de la mélanine. C’est un chélateur du cuivre qui perturbe l’activité de la tyrosine, perturbe le transfert de la tyrosinase vers les prémélanosomes et augmente les niveaux de cystéine, qui favorisent la synthèse de la phéomélanine au détriment de l’eumélanine. Non seulement le glutathion est obtenu à partir de plusieurs aliments, mais il peut être synthétisé lors de l’exercice physique, du sommeil ou de toute activité physique. Selon les essais cliniques, la dose correcte serait de 500 mg/jour
La mélatonine (dérivée de la sérotonine) est un puissant antioxydant qui régule le rythme circadien et peut améliorer la pigmentation. Elle peut être administrée par voie topique ou orale, même si dans cette dernière, la biodisponibilité est faible et nécessite donc de fortes doses, le soir.
Enfin, les AGE peuvent induire une mélanogenèse et provoquer un stress oxydatif accru. Pour diminuer leur production, il est important d’éviter les aliments frits, les glucides raffinés et les viandes rouges, et de leur préférer les légumes, les fruits et les méthodes de cuisson telles que la vapeur.
Polypodium Leucotomos pour son grand effet anti-inflammatoire, est utilisé en cas de mélasma et de vitiligo.
Le microbiote intestinal joue également un rôle important, qui a été analysé dans de multiples études portant sur des patients avec et sans mélasma. Une abondance de Collinsella a été mise en évidence chez les patients atteints d’un mélasma et les chercheurs pensent que cette bactérie joue un rôle important en modifiant le métabolisme des œstrogènes, mais d’autres études sont nécessaires.
En fin de compte, le plus efficace est une approche complète axée sur une alimentation saine, de l’exercice physique, un sommeil adéquat, la gestion du stress. La supplémentation peut jouer un rôle complémentaire, mais ne doit pas se substituer aux changements d’hygiène de vie.
Intervenant : Dr Esposito Ana Claudia
Le traitement du mélasma repose sur quatre piliers : la photoprotection, le traitement systémique, les actes médicaux et le traitement topique. S’il est vrai que l’association standard se compose d’une photoprotection et d’un trio pharmacologique, toutes les patientes ne tolèrent pas cette dernière en raison d’effets indésirables possibles, tels que l’ochronose. Par conséquent, de nouvelles molécules et des traitements fondés sur des preuves scientifiques ont été explorés.
Metformine topique
La metformine 30 % réduit la transcription des protéines mélanogènes, comme la tyrosinase. Dans le cadre des études, elle s’est avérée aussi efficace que le trio pharmacologique après 8 semaines d’utilisation, tout en affichant une bonne tolérance et des résultats prometteurs.
Melasyl
Melasyl est un inhibiteur de la mélanogenèse qui agit sur les précurseurs comme la DOPA, l’acide DHICA et le DHI, mais n’inhibe pas la tyrosinase. Le produit Melab3 associe le Melasyl et de la niacinamide 10 %. Dans le cadre des études, son efficacité s’est avérée comparable à l’hydroquinone 4 % après 80 jours, l’avantage étant qu’il s’agit d’un produit cosmétique, plutôt que d’un médicament.
Thiamidol
Dérivé du résorcinol, c’est un inhibiteur de la tyrosinase humaine sans effet cytotoxique. Appliqué 4 fois par jour, il est aussi efficace que l’hydroquinone 4 %. Une nouvelle formulation associe le thiamidol avec l’acide rétinoïque (0,1 %) et l’acétate de dexaméthasone (0,1 %) ; les résultats sont similaires au trio traditionnel.
Méthimazole
Cet antithyroïdien inhibe la peroxydase et la tyrosinase, sans effet systémique. Dans le cadre des études, le méthimazole 5 % s’est avéré plus efficace que l’hydroquinone 2 %, mais moins efficace que l’hydroquinone 4 %.
Nouveaux produits au Brésil
Une association d’hexapeptides, de lactoferrine, de phosphatidylsérine et d’acide tranexamique a montré une amélioration notable après 12 semaines, dans des études comparatives avec l’hydroquinone à 4 %.
En conclusion, dans un contexte d’options thérapeutiques de plus en plus diverses, il est essentiel de s’appuyer sur des données probantes pour prescrire des traitements efficaces et sûrs.
Intervenant : Dr Arellano Mendoza, Maria Ivonne
Pour commencer, l’intervenante a rappelé le concept de l’exposome, c’est-à-dire tous les facteurs auxquels une personne est exposée et qui conditionnent son état de santé ou sa maladie, tels que la pollution, le tabac, la température, la nutrition, le stress, la qualité du sommeil et le rayonnement solaire.
En ce qui concerne les mécanismes moléculaires associés aux photodommages, ils sont multiples. L’intervenante en a cité plusieurs : la génération de radicaux libres (DRO et ERA) ; la génération de métabolites nocifs qui participent à l’immunosuppression par leurs effets sur les cellules de Langerhans et les mastocytes (photo-isomérisation et photodécomposition de l’acide urocanique trans) ; l’inflammation médiée par le monoxyde d’azote et les prostaglandines ; et les altérations de l’ADN nucléaire et mitochondrial.
L’inflammation, la dégranulation anormale des mastocytes et les altérations de la mélanogenèse sont les principaux facteurs qui entrent en jeu dans le mélasma.
D’autre part, l’intervenante a cité les opsines, protéines membranaires des mélanocytes, sensibles à la lumière bleue et capables d’induire une mélanogenèse.
Pour éviter l’apparition et les rechutes du mélasma et d’autres troubles pigmentaires, l’intervenante a rappelé qu’il est recommandé d’utiliser un photoprotecteur à large spectre avec un colorant comme l’oxyde de fer, qui contient également des antioxydants. Certains produits disponibles sur le marché ont différents principes actifs (dépigmentants ou photolyases) qui augmentent leur efficacité.
L’intervenante a énuméré les principaux ingrédients présents dans les crèmes solaires :
L’intervenante a rappelé avec insistance qu’il existe de multiples troubles pigmentaires, qui sont résumés dans l’algorithme suivant, en tenant compte du fait qu’à chaque altération correspond une photoprotection et que le photoprotecteur doit être adapté à chaque patient, afin d’obtenir la plus grande observance possible.
Intervenant : Dr Perez Katherine
Le traitement du mélasma en Amérique latine est confronté à de multiples défis en raison de sa physiopathologie complexe, qui fait intervenir non seulement des mélanocytes hyperactifs, mais aussi des kératinocytes, des fibroblastes, des mastocytes, des cellules endothéliales et des sébocytes, tous contribuant à l’inflammation et à la pigmentation.
L’intervenante recommande d’établir un diagnostic précis avant le traitement.
Face au mélasma, l’intervenante propose un protocole dans lequel les lasers sont un outil thérapeutique qui doit être accompagné d’autres mesures :
Dans le cas du mélasma à forte composante pigmentaire, l’intervenante privilégie le laser Q-Switched/picoseconde (4 séances espacées de 21 jours).
L’intervenante recommande également certains produits topiques en complément du traitement au laser, et a souligné qu’elle n’aime généralement pas utiliser l’hydroquinone ou les corticoïdes. Elle recommande donc :
Dans la suite de sa présentation, l’intervenante a recommandé différents lasers pour différents troubles pigmentaires, toujours accompagnés d’un traitement à domicile et d’une photoprotection :
En conclusion, face au mélasma, la réussite du traitement repose sur un diagnostic précis, un choix d’outils adaptés tels que le laser et une approche au cas par cas pour éviter les effets indésirables. Le cas échéant, la réduction de la composante vasculaire est essentielle, car elle permet d’obtenir des résultats esthétiques satisfaisants et sûrs pour les patients.
Intervenants : Dr Lopez Estebaranz Jose Luis et Dr Lupi Da Rosa Santos Omar
Les intervenants ont présenté le premier document scientifique sur la photoprotection écrit par des dermatologues latino-américains et destiné à la population latino-américaine, avec ses spécificités. Cette publication est destinée aux dermatologues, aux médecins d’autres spécialités, aux autres professionnels de santé et aux organismes gouvernementaux et d’information.
27 dermatologues de 13 pays y ont participé (9 auteurs et 18 co-auteurs).
La méthodologie DELPHI modifiée a été utilisée : les propositions ayant obtenu moins de 80 % d’accord ont été réécrites et à nouveau soumises à un sondage, jusqu’à ce qu’elles obtiennent toutes un score de 80 % ou plus parmi les experts.
Principaux messages :
Symposium animé par : Dr Del Solar Manuel, Dr López Cordero Sofia, Dr Giansante Elda.
Intervenants : Dr Perez Alfonzo Ricardo, Dr Diez De Medina Duran Juan Carlos, Dr López Cordero Sofia, Dr Uraga Pazmiño Enrique, Dr Cohen Sabban Emilia Noemí
Intervenant : Dr Uraga Pazmiño Enrique
La colchicine est un anti-inflammatoire et antimitotique utilisé depuis plusieurs dizaines d’années dans le traitement de diverses maladies, telles que la goutte, la fièvre méditerranéenne familiale et la péricardite. Au cours des dernières années, son utilisation s’est étendue aux maladies de la peau et à d’autres affections telles que le psoriasis et certaines vascularites.
Au niveau de l’absorption, la colchicine est administrée par voie orale et affiche une biodisponibilité de 45 %, atteignant sa concentration maximale entre 2 et 4 heures après l’ingestion. Son effet anti-inflammatoire devient plus évident entre 24 et 48 heures après son administration.
En ce qui concerne son mécanisme d’action, les études ont démontré que la colchicine inhibe la polymérisation des microtubules en se liant à la tubuline, d’où son efficacité en tant qu’antimitotique. Cette molécule modifie également l’expression de la L-sélectine au niveau des neutrophiles et la distribution de la E-sélectine, ce qui a un effet anti-inflammatoire. Enfin, la colchicine est un antifibrotique et un immunosuppresseur.
Bien que la liste des pathologies dermatologiques dans lesquelles la colchicine est indiquée soit large, seules trois ont un niveau de preuve 1 : la pustulose palmoplantaire, la stomatite aphteuse récidivante et les kératoses actiniques, dans cette dernière sous forme topique.
La colchicine est généralement administrée à une dose comprise entre 0,5 et 2 mg, la posologie optimale étant de 1 mg par jour dans la plupart des cas. Elle se présente sous forme topique (en crèmes et pommades) et, dans les cas plus graves, peut être administrée par voie intraveineuse, bien que cette dernière option comporte des risques plus élevés de toxicité systémique.
La colchicine présente des interactions avec divers médicaments tels que les antibiotiques (clarithromycine, érythromycine), les antifongiques, les immunosuppresseurs et les statines, qui peuvent augmenter sa concentration et entraîner des effets indésirables graves. Elle est également à éviter en cas d’insuffisance rénale et/ou hépatique.
Les effets indésirables les plus fréquents sont la diarrhée, les nausées et les vomissements. Dans de rares cas, la colchicine peut entraîner une toxicité hépatique ou une alopécie. Les cas de surdosage peuvent entraîner des signes et symptômes graves, tels qu’une défaillance multiorganique et la mort.
Contre-indications : hypersensibilité, grossesse, insuffisance rénale ou hépatique, troubles gastro-intestinaux, troubles cardiaques, troubles hématologiques tels que les dyscrasies sanguines, 14 jours après l’utilisation d’inhibiteurs du cytochrome P450 et/ou de la glycoprotéine P.
L’intervenant a ensuite présenté une étude de cas dans lesquels la colchicine a produit des résultats favorables : granulome annulaire généralisé, granulome annulaire facial, psoriasis pustuleux généralisé en association avec une biothérapie, urticaire chronique spontanée résistante à d’autres traitements, érythème noueux, lichen plan pigmentogène, PEAG, acné fulminante. En résumé, la colchicine est un médicament efficace face à diverses pathologies inflammatoires, mais son utilisation doit être soigneusement surveillée en raison des risques d’effets indésirables et de toxicité.
Intervenant : Dr Perez Alfonzo Ricardo
Les antipaludéens (chloroquine, hydroxychloroquine, quinacrine) ont des effets immunomodulateurs, anti-inflammatoires, antiprolifératifs, photoprotecteurs et antithrombotiques, hypolipémiants, hypoglycémiants, sans provoquer d’immunosuppression significative.
Indications : traitement et prophylaxie du paludisme et de plusieurs maladies auto-immunes.
Il existe de nombreuses maladies de peau face auxquelles des antipaludéens peuvent être indiqués : porphyrie cutanée tardive, dermatomyosite, sarcoïdose, granulome annulaire généralisé, granulome à corps étranger, voire rosacée.
L’hydroxychloroquine a un effet thérapeutique à retardement, nécessitant peut-être un mois pour montrer des résultats. La molécule est emmagasinée dans les tissus contenant de la mélanine, tels que la peau et la rétine, avant d’être éliminée dans les urines. Bien qu’elle traverse le placenta et passe dans le lait, son risque tératogène est faible.
Efficace sur les lésions spécifiques du LECC, LECA, LECS et LE tumidus, elle améliore les signes systémiques du LED et a un effet sur les lésions non spécifiques (ulcères buccaux, photosensibilité et calcinose).
L’intervenant a expliqué qu’il existe une période de latence avant qu’elle ne fasse effet. C’est pourquoi il prescrit des corticoïdes systémiques avec les antipaludéens, pour ensuite arrêter les corticoïdes après une baisse progressive de la dose.
L’intervenant conseille fortement de suivre les indications du tableau suivant :
L’intervenant a insisté sur plusieurs points…
La dose doit être ajustée selon le poids et la fonction hépatique ou rénale du patient. L’administration nécessite une surveillance ophtalmologique régulière car, bien que les effets oculaires soient rares, ils peuvent inclure une rétinopathie irréversible si le médicament est utilisé pendant plus de 5 ans ou à de fortes doses. Recommander aux patients le port de verres foncés, ainsi que l’arrêt du tabac.
Il est également important de vérifier le G6PD avant le traitement afin d’éviter une toxicité hématologique. Les autres effets indésirables fréquents comprennent les nausées, les vomissements, la diarrhée et la pigmentation cutanée, en sachant qu’ils sont généralement réversibles. Il est important de ne pas interrompre le traitement sans surveillance médicale, car son arrêt augmente le risque de récidive de la maladie.
Quant aux contre-indications, elles incluent la rétinopathie, l’insuffisance rénale ou hépatique, le déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase et certaines maladies psychiatriques. Bien qu’elle traverse la barrière placentaire, l’hydroxychloroquine n’est pas contre-indiquée en cas de grossesse, car elle n’a pas été associée à des malformations congénitales.
Intervenant : Dr Cohen Sabban Emilia Noemí
La doxycycline est un antibiotique semi-synthétique dérivé des tétracyclines. Elle possède un large spectre, efficace contre les bactéries à Gram positif, Gram négatif et intracellulaires telles que Chlamydia et les mycoplasmes. À l’heure actuelle, elle est pertinente dans le traitement des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) acquis dans la communauté.
Caractéristiques pharmacologiques
Mécanismes d’action et de résistance
Indications cliniques
Effets indésirables
Contre-indications absolues : utilisation chez l’enfant avant 8 ans, grossesse/allaitement.
Conclusion : la doxycycline est un médicament polyvalent qui présente de nombreuses indications en dermatologie, notamment dans la prise en charge de l’acné, de la rosacée et de certaines MST. Son utilisation doit cependant être rationnelle afin de réduire la résistance bactérienne et les effets indésirables.
Intervenant : Dr Diez de Medina Juan Carlos
L’acétylcystéine est un médicament considéré comme l’un des meilleurs antioxydants. Il est utilisé depuis 1960 et approuvé par la FDA en tant qu’expectorant. Malgré son utilisation prolongée, aucune intoxication significative n’a été rapportée et ses effets indésirables sont minimes. Ce médicament, qui est un précurseur de la L-cystéine et favorise la production de glutathion, a un impact positif sur le système nerveux central, en particulier sur la régulation de la dopamine, d’où son utilité face aux troubles tels que l’anxiété, la dépression, la schizophrénie et les troubles bipolaires.
En dermatologie, l’acétylcystéine est principalement utilisée comme adjuvant dans le traitement de diverses pathologies cutanées, notamment la trichotillomanie, les excoriations psychogènes et l’acné. Bien que les études soient limitées, des données anecdotiques suggèrent que l’acétylcystéine a des effets positifs, en particulier face aux affections associées à l’anxiété. Le traitement est généralement administré à une posologie de 600 mg toutes les 12 heures chez l’adulte et de 300 à 600 mg chez l’enfant, en fonction de l’âge (cette molécule peut être prescrite dès l’âge de 2 ans).
L’intervenant a présenté des cas dans lesquels des améliorations significatives ont été observées chez des patients présentant des lésions cutanées induites par des comportements compulsifs. Par exemple, un patient présentant des excoriations psychogènes a connu une réduction notable des signes et symptômes d’anxiété et des lésions après 45 jours de traitement. D’autres cas de lésions dermiques chez des patients anxieux ont également montré une amélioration considérable avec l’utilisation d’acétylcystéine.
Bien que les études cliniques soient encore insuffisantes, l’acétylcystéine semble être une option thérapeutique sûre et efficace dans le traitement des troubles dermatologiques liés à l’anxiété et aux comportements compulsifs, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. L’intervenant recommande de poursuivre les recherches sur son utilisation, mais à ce jour, son profil de tolérance est remarquablement favorable.
Conclusion : l’acétylcystéine est un médicament sûr et prometteur en dermatologie, puisqu’il affiche des résultats positifs dans le traitement de diverses affections liées à l’anxiété, même si davantage d’études sont nécessaires pour confirmer son efficacité à grande échelle.
Intervenant : Dr Sofia Cordero
Cette présentation portait sur l’utilisation du méthotrexate à faible dose en tant qu’alternative thérapeutique face aux maladies auto-immunes et inflammatoires, soulignant la capacité à prescrire cette molécule dans un contexte où les patients n’ont pas toujours accès aux biothérapies modernes.
Mécanisme d’action et propriétés : le méthotrexate à faible dose possède un effet immunomodulateur qui inhibe la dégradation de l’adénosine et bloque certaines enzymes. Cette action augmente les médiateurs anti-inflammatoires, comme l’interleukine 10, et diminue les médiateurs pro-inflammatoires, comme le TNF-alpha.