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Coup d’œil du congrès WCPD 2025

Rapports rédigés par le Dr Maria Florencia Martinez (pédiatre et dermatologue pédiatrique, Argentine) et le Dr Paola Stefano (dermato-pédiatre, Argentine).

30 min

Rapports rédigés par le Dr Maria Florencia Martinez (pédiatre et dermatologue pédiatrique, Argentine)

Psoriasis et dermatite séborrhéique

Intervenant : Enrique Salvador Rivas Zaldivar (Guatemala)

Introduction

  • L’exposé était axé sur la différenciation clinique et dermatoscopique entre le psoriasis du cuir chevelu et la dermatite séborrhéique chez l’enfant et l’adolescent, deux diagnostics courants en dermatologie pédiatrique.
  • Une attention particulière a été accordée à l’hyperkératose du cuir chevelu, que l’on rencontre fréquemment et qui peut être le signe de diverses affections sous-jacentes :
    • Le plus fréquemment : dermatite atopique et dermatite séborrhéique ;
    • Autres éléments à prendre en compte : psoriasis du cuir chevelu et teigne du cuir chevelu ;
    • Maladies systémiques moins fréquentes mais importantes : dermatomyosite et histiocytose à cellules de Langerhans.

Caractéristiques cliniques du psoriasis par rapport à la dermatite séborrhéique

Caractéristique Psoriasis Dermatite séborrhéique
Squames Blanc argentées, épaisses Grasses, jaunâtre ou sèches
Plaques Bien délimitées Contour mal défini
Érythème Important, surtout au-delà de la racine des cheveux Contour moins bien défini, plus discret
Démangeaisons Présentes Également présentes → pouvant provoquer des lésions dues au grattage
Atteinte rétro-auriculaire Fréquente Moins fréquente
Desquamation périphérique Plus fréquente dans la DS, la desquamation 
suit les tiges des cheveux
Observée dans la DS, rarement dans le psoriasis

Remarque : Les deux maladies peuvent présenter un érythème et une desquamation, ce qui rend le diagnostic clinique difficile à établir de manière isolée.

Aperçu de l’histopathologie

  • Psoriasis
    • hyperkératose ;
    • parakératose ;
    • acanthose ;
    • papilles dermiques allongées avec capillaires dilatés ;
    • infiltration lymphocytaire périvasculaire.
  • Dermatite séborrhéique :
    • spongiose (de type eczéma) ;
    • parakératose ;
    • inflammation périvasculaire superficielle ;
    • exocytose lymphocytaire.

L’histologie elle-même peut ne pas être concluante dans certaines présentations concomitantes.
C’est là que la dermoscopie (trichoscopie) joue un rôle essentiel.

Trichoscopie : une aide au diagnostic non invasive

Les schémas vasculaires, principal facteur de différenciation :

Observation dermoscopique Psoriasis Dermatite séborrhéique
Type de vaisseau Points rouges, vaisseaux 
glomérulaires, boucles rouges 
torsadées
Vaisseaux flous en arborescence, 
        schémas atypiques
Localisation Capillaires dermiques 
superficiels
Vaisseaux plus profonds et moins 
        bien définis
Aspect des squames Épaisses, sèches, blanches Jaunâtres, grasses
  • Le niveau de grossissement a son importance : un grossissement de 10 fois ne suffit généralement pas pour distinguer clairement les vaisseaux, il est préférable d’utiliser un grossissement de 50 fois.
  • L’application de gel (par ex., un gel pour ultrasons) est recommandée pour éviter les artefacts de rinçage susceptibles de fausser la visualisation vasculaire.

Classification des formes de psoriasis du cuir chevelu

(Bruni et al., 2021)

  1. Psoriasis en plaques - Plaques rouges classiques bien délimitées avec desquamation
  2. Psoriasis à fines squames - Érythème discret, fines squames
  3. Sébopsoriasis - Aspect de superposition avec squames grasses
  4. Casque psoriasique - Accumulation épaisse de squames sans érythème apparent
  5. Type Pityriasis Amiantacea (fausse teigne amiantacée) - Fréquent chez l’enfant, squames adhérentes entourant la tige du cheveu
  6. Psoriasis cicatriciel - Rare, avec des caractéristiques cicatricielles
  7. Psoriasis pustuleux - Très rare dans le cuir chevelu de l’enfant.

Sous-types cliniques de dermatite séborrhéique en fonction de l’âge

  • Nourrissons : croûtes de lait
  • Enfants en bas âge : atteinte des plis (rétro-auriculaires, péri-oraux)
  • Enfants d’âge scolaire : souvent associée à la dermatite atopique
  • Adolescents : souvent aggravée par l’acné, les changements hormonaux et une peau grasse

Facteur aggravant : prolifération de Malassezia spp. dans tous les groupes d’âge.

Étude de référence : Prof. Kim (Corée, 2011)

  • Les conclusions ont validé l’utilisation de l’analyse du schéma vasculaire par trichoscopie pour distinguer le psoriasis de la DS.
    • Psoriasis : points rouges et globules, vaisseaux glomérulaires, boucles rouges torsadées
    • Dermatite séborrhéique : vaisseaux en arborescence, vaisseaux rouges atypiques  

Points à retenir

  • Le psoriasis du cuir chevelu et la dermatite séborrhéique peuvent être difficiles à distinguer sur le plan clinique, en particulier chez l’enfant.
  • La trichoscopie est un outil essentiel pour éviter les erreurs de diagnostic et limiter les biopsies inutiles.
  • Principal facteur de différenciation : le schéma vasculaire :
    • Psoriasis → points rouges réguliers, glomérulaires
    • DS → vaisseaux flous, en arborescence
  • Il faut toujours prendre en compte les indices extérieurs au cuir chevelu : modifications des ongles, plaques au niveau des zones de flexion (psoriasis), atteinte des plis du visage et antécédents de dermatite atopique (DS).


Références : 

- Bruni F, et al. Clinical and trichoscopic features in various forms of scalp psoriasis. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2021 Sep ;35(9) :1830-1837.

- Silverberg NB. Scalp hyperkeratosis in children with skin of color: diagnostic and therapeutic considerations. Cutis. 2015 Apr;95(4):199-204

- Waśkiel-Burnat A et al. Differential diagnosis of red scalp: the importance of trichoscopy, Clinical and Experimental Dermatology, 2024, Setp; 49 (9): 961–968

- Kim GW et al. Dermoscopy can be useful in differentiating scalp psoriasis from seborrhoeic dermatitis. Br J Dermatol. 2011 Mar;164(3):652-6

 

Teigne du cuir chevelu et pédiculose

Intervenant : Arturo Lopez Yañez Blanco (Mexique)

La teigne du cuir chevelu

L’intervenant a commencé par donner une vue d’ensemble de la teigne du cuir chevelu en soulignant qu’il s’agit d’une infection fongique du cuir chevelu touchant principalement les enfants (98 %) et causée par des dermatophytes des genres Trichophyton et Microsporum.

Epidémiologie et formes cliniques

Les agents étiologiques varient selon les régions : M. canis, T. tonsurans, M. audouinii, T. mentagrophytes, T. verrucosum

Deux formes cliniques principales :

Teigne du cuir chevelu inflammatoire Teigne du cuir chevelu non inflammatoire
Plaques souples avec pustules et croûtes

Plaques de perte de cheveux unitaires ou multiples

 

Abcès douloureux Plaques squameuses
Lymphadénopathie Prurit

Outils diagnostiques

  • examen clinique ;
  • microscopie ;
  • lampe de Wood ;
  • méthodes moléculaires ;
  • trichoscopie (outil dont le rôle important a été souligné tout au long de l’exposé).
Teigne du cuir chevelu inflammatoire  Teigne du cuir chevelu non-inflammatoire
Pustules folliculaires Cheveux en tire-bouchon
Croûtes Gaine pilaire blanche
Desquamation périfolliculaire Desquamation périfolliculaire et diffuse
Vaisseaux linéaires Points noirs
Érythème Cheveux en code Morse
                                       Cheveux en virgule / en zigzag

Triade de signes (perte de cheveux, plaques squameuses, atteinte péritonéale) = valeur prédictive élevée (95 %).

Diagnostics différentiels :

  • lupus ;
  • pelade ;
  • dermatite séborrhéique ;
  • cellulite disséquante.

Recommandations thérapeutiques

  • Les antifongiques systémiques sont essentiels.
  • La griséofulvine (20 à 25 mg/kg/jour pendant 8 à 12 semaines, voire plus longtemps si la culture est positive) et la terbinafine (3 à 6 mg/kg/jour pendant 4 semaines pour le Tricophyton et jusqu’à 8 à 12 semaines pour le Microsporum) sont recommandées en première intention.
  • Le choix dépend du résultat de la culture fongique et de la disponibilité du médicament.
  • Les agents topiques sont recommandés comme traitement adjuvant (deux fois par semaine).
  • Éliminer les fomites.
  • Le dépistage et le traitement à domicile sont essentiels pour prévenir les récidives.

Les questions les plus souvent posées par les parents ont été abordées :

  • Retour à l’école : après le début du traitement.
  • Il n’est pas nécessaire de couper les cheveux ou de porter un chapeau.
  • Il est essentiel de retrouver les contacts à l’école.
  • Mesures à prendre à la maison : éviter de partager des objets personnels, faire bouillir et désinfecter pendant 5 minutes les objets susceptibles d’être contaminés, examiner les animaux domestiques. 

Pédiculose du cuir chevelu

Présentation :

  • Infection ectoparasitaire des cheveux et du cuir chevelu. 
    • Problème de santé publique au niveau mondial.
      • Touche les enfants âgés de 6 à 12 ans.
        • Les filles sont les plus touchées.
        • Transmission par contact direct (les poux ne sautent pas et ne volent pas).
        • L’examen a révélé des nodules blancs, ce qui a conduit à évaluer les lentes par rapport aux pseudo-lentes.
           

Diagnostics différentiels :

  • Les lentes contiennent des nymphes vivantes. 
  • Les pseudo-lentes, qui peuvent ressembler à des œufs de poux, sont présentes dans :
  • la dermatite séborrhéique : structures blanches amorphes, de forme étrange, facilement détachables ; 
  • les moulages de cheveux : structures tubulaires allongées, facilement mobiles ; 
  • la trichobactériose : agrégats cireux, jaunâtres/blanchâtres, peu mobiles ;
  • la piedra blanche : masses ovales et blanchâtres, difficilement mobiles ;
  • la trichorrhexie noueuse : zones blanchâtres associées à une trichoptilose. Non mobiles.

Différences trichoscopiques :

Vraies lentes : brunes avec des têtes ovales.

Pseudo-lentes : translucides, grisâtres, à extrémités noires.

Signes cliniques :

  • prurit occipital/cervical ;
  • lymphadénopathie ;
  • poux se déplaçant rapidement, difficiles à repérer (peuvent se déplacer de 23 cm/min environ) ;
  • peut coexister avec d’autres affections du cuir chevelu (par ex., la pelade) ;
  • complications : infection bactérienne secondaire.

Traitement :

Aucun nouveau traitement majeur. Le traitement conventionnel reste efficace.

Il est essentiel d’informer les parents sur le comportement des poux et le mode de contagion.

TRAITEMENT SUR ORDONNANCE

PERMÉTHRINE               

LOTION 1 %. Appliquer et laisser agir 10 minutes avant de laver les cheveux. Renouveler l’application au bout d’une semaine. 

MALATHION                 

LOTION 0,5 %. Appliquer et laisser agir 8 à 12 heures avant de laver les cheveux. Renouveler l’application au bout d’une semaine. 

ALCOOL BENZYLIQUE  

LOTION 5 %. Appliquer et laisser agir 10 minutes avant de laver les cheveux. Renouveler l’application au bout d’une semaine. 

IVERMECTINE                

LOTION 0,5 %. Appliquer et laisser agir 10 minutes avant de laver les cheveux. Renouveler l’application au bout d’une semaine. 
COMPRIMÉS ORAUX : 0,2 mg/kg/jour pendant 2 jours. Renouveler la prise au bout d’une semaine.

TMS                                

VOIE ORALE : 10 mg/kg/jour, 2 fois par jour pendant 3 jours. Renouveler la prise au bout d’une semaine.

Références :

  • Vargas-Navia N et al. Tiña Capitis en niños. Revista chilena de pediatría. 2020:91(5), 773-783
  • Kinoshita-Ise M, et al. Update on trichoscopy: Integration of the terminology by systematic approach and a proposal of a diagnostic flowchart. J Dermatol. 2022 Jan;49(1):4-18.
  • Aqil N, et al. A prospective study of tinea capitis in children: making the diagnosis easier with a dermoscope. J Med Case Rep. 2018 Dec 28;12(1):383
  • Lacarrubba F, et al. Trichoscopy in the Differential Diagnosis of Pseudonits. Skin appendage disorders. 2019: 5; 142-145

 

L’effluvium chez l’enfant

Intervenante : Cecilia Navarro Tuculet (Argentine)

Effluvium télogène chez l’enfant : causes, diagnostic et prise en charge

Présentation :

  • L’effluvium télogène (ET) est une forme de chute de cheveux diffuse et non cicatricielle causée par un changement anormal du cycle folliculaire entraînant une chute prématurée.
  • Incidence chez l’enfant : Il existe peu de données sur l’ET chez l’enfant, la plupart des études ayant été menées sur des adultes. La prévalence ponctuelle de l’ET chez l’enfant est de 2,7 %.

Types d’effluvium télogène :

  1. ET aigu
    • se développe dans les 2 à 3 mois suivant le facteur déclenchant ;
    • évolue spontanément vers la guérison en 3 mois.
  2. ET chronique
    • mutation persistante pendant plus de 6 mois.

Déclencheurs courants de l’effluvium télogène chez l’enfant :

  • stress émotionnel ;
  • maladie chronique (par ex., maladies rhumatismales, maladies du collagène, maladies vasculaires) ;
  • maladie aiguë (par ex., infections virales, états fébriles) ;
  • carences nutritionnelles (faible taux de ferritine, de zinc, de vitamine D) ;
  • troubles endocriniens (maladie thyroïdienne, excès d’androgènes) ;
  • médicaments (par ex., anticoagulants, bêta-bloquants, rétinoïdes) ;
  • maladies infectieuses (par ex., post-COVID, épidémie de dengue) ;
  • affections inflammatoires du cuir chevelu (par ex., dermatite séborrhéique) ;
  • troubles alimentaires (par ex., perte de poids rapide).

Prévalence dans la population pédiatrique :

  • ET aigu : fréquent après des infections virales telles que le COVID-19 et la dengue ;
  • ET chronique : fréquemment déclenché par des carences nutritionnelles, en particulier un faible taux de ferritine et de zinc.

Diagnostic et évaluation :

  1. Anamnèse et examen physique :
    • évaluer la durée, le taux de morbidité, la localisation et l’étendue de la perte de cheveux ;
    • symptômes associés : douleur, sensibilité, prurit ;
    • comportement en matière de soins capillaires : coiffage ou utilisation de produits de soins capillaires ; 
    • différencier la chute de cheveux de la casse.
  2. Examen du cuir chevelu :
    • évaluer : l’érythème, les squames, les pustules, les papules, l’érosion, les excoriations ;
    • test de traction des cheveux ; 
    • perte de cheveux généralement diffuse, en particulier dans la région bitemporale.
    • dermoscopie : follicules vides et repousse verticale de cheveux d’épaisseur normale. La différenciation avec l’alopécie androgénétique se fait à l’aide de la variabilité du diamètre de la tige du cheveu.

Caractéristique SAC SAL
Âge au moment du diagnostic 2 à 6 ans 6 à 10 ans
Prédominance du sexe Sexe féminin Sexe féminin > Sexe masculin
Aspect des cheveux Courts (moins de 10 cm), 
clairsemés, fins
Fins, courts (moins de 20 cm), 
faciles à tirer
Test de traction Négatif ou 
légèrement positif
Positif, indolore
Trichoscopie Normale Points noirs rectangulaires/circulaires, points « sales »
Trichogramme ↑ des cheveux télogènes Cheveux anagènes (70 %)
bulbes et racines déformés
Microscopie Tiges de cheveux normales Altération de la gaine interne de la racine du cheveu
Physiopathologie Phase anagène raccourcie Mauvais ancrage des cheveux anagènes
Composante génétique Mutation WNT10A (40 %) Défauts du gène de la kératine
Syndromes associés Sclérodermie, micronychie, etc. Syndrome de Noonan, TRPS
Pronostic                                     Bénin, s’améliore avec l’âge
Utilisation du minoxidil                                 Possible si indiqué sur le plan psychosocial

 

Informations à retenir :

  • Le SAC et le SAL sont des causes fréquentes mais distinctes de cheveux courts chez l’enfant.
  • SAC : dû à un raccourcissement de la phase anagène.
    SAL : dû à un défaut d’ancrage du cheveu anagène.
  • Le diagnostic est clinique, étayé par une trichoscopie et un trichogramme.
  • Les deux sont bénins et peuvent se résoudre avec l’âge, mais ils nécessitent des soins individualisés en cas d’impact psychosocial.

Références : 

Cranwell WC, et al. Loose anagen hair syndrome: Treatment with systemic minoxidil characterised by marked hair colour change. Australas J Dermatol. 2018;59(4):e286-e287.

Lemes LR, et al. Topical and oral minoxidil for hair disorders in pediatric patients: What do we know so far? Dermatol Ther. 2020;33(6):e13950.

Starace M, et al Short anagen syndrome: A case series and algorithm for diagnosis. Pediatr Dermatol. 2021;38(5):1157-1161

 

L’alopécie cicatricielle chez l’enfant

Intervenante : Miguel Marti (Argentine)

Épidémiologie

  • L’alopécie cicatricielle chez l’adulte représente environ 7 % de tous les cas d’alopécie.
  • Les données pédiatriques sont insuffisantes : seuls 29 articles ont été publiés dans PubMed au cours des cinq dernières années.
  • Le manque de données et de recherches sur les populations pédiatriques souligne la nécessité d’une prise de conscience et d’un dépistage précoce.
  • Plus fréquente chez les enfants de sexe féminin.

Diagnostics les plus fréquents :

  • Alopécie cicatricielle primaire (la plus fréquente) :
    • lichen plan pilaire (LPP) ;
    • alopécie cicatricielle centrifuge centrale (ACCC).
  • Causes secondaires :
    • teigne du cuir chevelu ;
    • lupus érythémateux.

Symptômes fréquents :

  • démangeaisons ;
  • douleur ;
  • desquamation.

Signes cliniques :

  • perte des ouvertures folliculaires ;
  • moulages péripilaires ;
  • fusion folliculaire.

Gros plan sur le lichen plan pilaire (LPP) chez l’enfant

  • Il existe peu d’essais cliniques ou d’études prospectives sur le LPP chez l’enfant.
  • Il peut toucher les enfants et les adolescents.

Présentation clinique :

  • alopécie cicatricielle ;
  • érythème folliculaire ;
  • desquamation ;
  • zones atrophiées ;
  • hyperkératose folliculaire ;
  • principalement au niveau du vertex et des régions pariétales.

Traitement :

Modalités thérapeutiques
Corticostéroïdes topiques Traitement de première intention
Corticoïdes intralésionnels Efficace en cas de maladie localisée
Corticostéroïdes systémiques Dans les cas les plus graves
Hydroxychloroquine, méthotrexate Réservé aux cas réfractaires

Alopécie cicatricielle secondaire - Greffe de cheveux

  • Une étude a été menée sur 13 enfants atteints d’alopécie du cuir chevelu consécutive à une brûlure (10 garçons, 3 filles).
    • La greffe de cheveux s’avère sûre et efficace dans l’alopécie cicatricielle secondaire.

Diagnostic différentiel : alopécie triangulaire congénitale (ATC)

  • Un type d’alopécie bénigne et non cicatricielle, généralement observée pour la première fois en bas âge ou durant la petite enfance.
  • Peut imiter l’alopécie cicatricielle en raison du chevauchement observé à la trichoscopie.

Caractéristiques cliniques :

  • Taches triangulaires, ovales ou en forme de lancette.
  • Apex généralement orienté vers le vertex.

Informations à retenir :

  • Il est essentiel d’établir un diagnostic précoce pour prévenir la progression de la maladie et améliorer les résultats à long terme.
  • Le lichen plan pilaire (LPP) est le type d’alopécie cicatricielle primaire le plus fréquent dans les populations pédiatriques (environ 11 ans d’âge moyen).
  • L’alopécie secondaire, en particulier après une brûlure, peut être traitée par greffe de cheveux.
  • Les affections telles que l’alopécie triangulaire congénitale doivent être prises en compte dans le diagnostic différentiel afin d’éviter toute erreur de prise en charge.
  • D’autres études cliniques et épidémiologiques sont nécessaires dans la population pédiatrique.

 

Références :

  • Carmichael AR, et al. Cicatricial Alopecia in the Pediatric Population: A Case Series and Review of the Literature. Pediatr Dermatol. 2025 Jan 29. doi: 10.1111/pde.15864. Epub ahead of print
  • Papierzewska M, et al. Lichen Planopilaris in Children: A Systematic Review. Pediatr Dermatol. 2025 Jan-Feb;42(1):22-30.
  • Wang J, et al. Application of Autologous Hair Transplantation Technique in Children with Cicatricial Alopecia. Adv Ther. 2023 Sep;40(9):4024-4031.
  • Starace M, et al. Atypical Presentation of Congenital Triangular Alopecia: A Case Series in Italy. Dermatol Pract Concept. 2020 Oct 26;10(4):e2020122

 

Mes cas les plus complexes

Intervenante : Lizet Rojano Fritz (Colombie)

Cas n° 1 : teigne du cuir chevelu + trichotillomanie

Patient Fillette âgée de 8 ans. Pas d’antécédents médicaux personnels ou familiaux pertinents
Diagnostic initial Pelade (déc. 2024)
Traitement Clobétasol + Prednisone → Pas de réponse
Culture Positive pour Microsporum canis
Traitement n° 1 Terbinafine pendant 3 mois
Suivi Alopécie centrale persistante → trichoscopie répétée : points noirs, cheveux cassés
Culture Toujours positive
Traitement n° 2 Griséofulvine pendant 6 mois
Observation Vertex présentant une faible repousse, trichoptilose, cheveux fins
Diagnostic final Teigne du cuir chevelu + trichotillomanie 
(la patiente a admis qu’elle s’arrachait les cheveux la nuit)

Point à retenir :

Envisager un double diagnostic en cas d’alopécie chez l’enfant. Il faut toujours confirmer la présence d’une teigne du cuir chevelu au moyen d’une culture.

Résultats de la trichoscopie en fonction de la pathologie

Caractéristique Trichotillomanie Teigne du cuir chevelu
Cheveux cassés
Points noirs
✅✅
Trichoptilose
Cheveux en forme de flamme
Cheveux en forme de tulipes
Forme en V
Aspect en point d’exclamation de micro cheveux
Points jaunes ✅/❌

Cas n° 2 : Morphée linéaire inactive - Greffe de cheveux

Patient Fillette âgée de 8 ans
Antécédents Plaque linéaire sur le visage depuis le vertex jusqu’au front/sourcils pendant 5 ans
Symptômes Repli social, pas d’antécédents médicaux
Biopsie Morphée linéaire
Trichoscopie Perte des ouvertures folliculaires, cheveux cassés, points noirs, zones roses, pili torti. 
IRM Perte d’épaisseur du tissu sous-cutané (cuir chevelu et région du visage)
Panel auto-immun Négatif
Traitement Greffe de cheveux après 4 ans de lésion inactive
Résultat Repousse efficace, amélioration de l’estime de soi

Point à retenir :

La greffe de cheveux peut être efficace en cas de morphée inactive sans inflammation permanente.

Cas n° 3 : Syndrome trichorhinophalangien de type I (TRPS I)

Patient Jeune fille de 15 ans
Antécédents Hypotrichose congénitale
Trichoscopie Normale
Trichogramme Bulbes anagènes dystrophiques
Caractéristiques phénotypiques Nez bulbeux, épiphyses des mains et des pieds en forme de cône, prognathisme maxillaire, lèvre supérieure mince
Test génétique Délétion du chromosome 8q24.12
Diagnostic TRPS de type I
Traitement Minoxidil topique → Bonne densité capillaire à 6 mois

Point à retenir :
En cas d’hypotrichose congénitale, toujours rechercher des caractéristiques syndromiques et procéder à des tests génétiques.

Derniers enseignements cliniques :

  • Plusieurs pathologies peuvent coexister dans l’alopécie de l’enfant (par ex., teigne du cuir chevelu et trichotillomanie).
  • La mise en culture reste la méthode de référence pour diagnostiquer la teigne du cuir chevelu.
  • La greffe de cheveux est un traitement valable dans la morphée linéaire inactive.
  • L’évaluation génétique est essentielle lorsque la perte de cheveux présente des caractéristiques dysmorphiques.

Références :

  • Rudnicka L, et al. Atlas of Thrichoscopy.
  • Sonthalia S, et al. Linear Patch of Alopecia in a Child: Trichoscopy Reveals the Actual Diagnosis. Skin Appendage Disord. 2019 Nov;5(6):409-412
  • Saceda-Corralo D, Tosti A. Trichoscopic Features of Linear Morphea on the Scalp. Skin Appendage Disord. 2018 Jan;4(1):31-33.
  • Glaser DH, et al. Linear Scleroderma of the Head - Updates in management of Parry Romberg Syndrome and En coup de sabre: A rapid scoping review across subspecialties. Eur J Rheumatol. 2020 Feb;7(Suppl1):S48-S57

 

L’alopécie androgénétique

Intervenant : Luis Sanchez Dueñas (Mexique)

Vue d’ensemble

  • Physiopathologie : miniaturisation des follicules pileux due à la sensibilité aux androgènes (pas d’élévation du taux d’androgènes sériques).
  • Paradoxe : les androgènes favorisent la pilosité terminale dans certaines régions (barbe, aisselles, etc.) mais entraînent une miniaturisation au niveau du cuir chevelu en raison de la sensibilité des récepteurs. 
  • Principales zones touchées au niveau du cuir chevelu :
    • patients de sexe masculin : zone fronto-temporale et vertex ;
    • patients de sexe féminin : couronne.

Chez l’enfant et l’adolescent

  • Apparition après l’adrénarche (entre 6 et 9 ans) due à la production d’androgènes surrénaliens (DHEA).
  • Le modèle clinique des patients de sexe masculin ressemble souvent à celui des patients de sexe féminin (MAGA-F).
  • L’inflammation peut être plus fréquente dans les biopsies pédiatriques.
  • Les caractéristiques trichoscopiques reflètent celles de l’adulte, mais avec une apparition plus précoce.

Trichoscopie

Caractéristique Fréquence
Variabilité du diamètre des cheveux 100 %
Duvets Élevée
Points jaunes Occasionnelle
Signe péripilaire Fréquente
Cheveux ondulés Présente
Atrophie focale Rare

  • Principal facteur de différenciation : Variabilité du diamètre des cheveux 
    (non observé dans l’effluvium télogène ou la pelade)

Épidémiologie et données cliniques

  • Plus jeune cas rapporté : 6 ans.
  • Répartition par sexe : prédominance masculine dans l’ensemble.
  • Antécédents familiaux : présente dans environ 75 % des cas pédiatriques.
  • Comorbidité fréquente : acné, résistance à l’insuline.

Pathologies associées (comorbidités)

  • Endocriniennes :
    • hyperplasie congénitale des surrénales non classique ;
    • résistance à l’insuline (fréquente) ;
    • dysfonctionnement de la thyroïde.
  • Métaboliques :
    • obésité ;
    • syndrome métabolique.
  • Santé mentale :
    • dépression ;
    • anxiété ;
    • repli social.
  • Cutanées :
    • acné ;
    • séborrhée ;
    • hirsutisme.

Recommandations en termes d’orientation et de bilan

Indication d’orientation Mesures recommandées
Apparition pré-pubertaire Orientation en endocrinologie
Patient de sexe masculin présentant un schéma 
de perte de cheveux féminin
Panel hormonal
Patient de sexe féminin présentant des signes 
d’hyperandrogénie
Panel hormonal
Tests de laboratoire suggérés Testostérone, DHEA-S, SHBG, LH/FSH, 
vitamine D, glucose, insuline

Diagnostic différentiel : effluvium télogène, pelade, trichotillomanie 

Algorithme de traitement (non officiellement approuvé)

Première intention (pour les deux sexes) :

  • minoxidil topique 2 à 5 %.

En cas de réponse partielle :

  • ajouter une faible dose de minoxidil oral :
    • patients de sexe féminin : 0,25 à 0,5 mg/jour ;
    • patients de sexe masculin : 1 à 2,5 mg/jour.

Traitement complémentaire :

  • finastéride topique/oral (patients de sexe masculin/féminin) ;
  • spironolactone orale (patients de sexe féminin uniquement).

Traitement intensif (en cas de réponse insuffisante) :

  • patients de sexe féminin : finastéride oral 2,5 mg ;
  • patients de sexe masculin : finastéride oral 1 mg.
  PATIENTS DE SEXE FÉMININ PATIENTS DE SEXE MASCULIN
PRÉPUBÈRES MINOXIDIL TOPIQUE 2 %
PUBÈRES MINOXIDIL TOPIQUE 5 %
AMÉLIORATION PARTIELLE Minoxidil oral 0,25 à 0,5 mg/jour
Finastéride topique
Spironolactone topique/orale
Minoxidil oral 1 à 2,5 mg/jour
Finastéride topique 

 
AMÉLIORATION LIMITÉE Finastéride oral 
2,5 mg/jour
Finastéride oral 
1 mg/jour

Événements indésirables observés

Médicaments Événement Mesures prises
Finastéride oral Gynécomastie (homme) Arrêt  → Réversible
Minoxidil oral Trichomégalie (excès de cils) Réduction de la dose

Études de cas

  • L’effluvium télogène peut précéder l’alopécie androgénétique.
  • L’association avec l’acné, la dermatite et les troubles métaboliques est fréquente. 
  • Exemple de cas : la résistance à l’insuline aggrave la poussée d’alopécie.

Informations à retenir :

  • L’AGA chez l’enfant/adolescent est sous-diagnostiquée et sous-déclarée.
  • Elle est souvent associée à une sensibilité systémique aux androgènes → nécessite une évaluation systémique.
  • La trichoscopie est le fondement du diagnostic précoce.
  • Il convient de traiter précocement pour éviter une perte folliculaire irréversible.
  • Une approche pluridisciplinaire s’impose.

Références :

  • Gomes TF, et al. Pediatric androgenetic alopecia: an updated review. J Dtsch Dermatol Ges. 2023 Jan;21(1):19-25.
  • Gonzalez ME, et al. Androgenetic alopecia in the paediatric population: a retrospective review of 57 patients. Br J Dermatol. 2010 Aug;163(2):378-85
  • Tosti A, et al. Androgenetic alopecia in children: report of 20 cases. Br J Dermatol. 2005 Mar;152(3):556-9
  • Griggs Jet al. Pediatric androgenetic alopecia: A review. JAAD. 2021;85 (5): 1267 - 1273

 

La pelade

Intervenante : Sonia Ocampo-Garza (Mexique)

Vue d’ensemble

  • Type : alopécie auto-immune non cicatricielle.
  • Apparition chez l’enfant : environ 20 % des cas débutent dans l’enfance.
  • Évolution : chronique, imprévisible, avec des taux de rechute élevés.
  • Repousse spontanée : environ 50 % en 1 an.
  • Répercussions : fardeau psychologique important et baisse de la qualité de vie.
  • Preuves : aucun traitement préventif ou curatif ; peu d’essais contrôlés randomisés.

Classification clinique et stratégie de prise en charge

Groupe Modèle clinique Traitement de première intention Autres options
1 Moins de 50 % du cuir chevelu, activité légère, avec repousse Corticostéroïdes topiques + Minoxidil Anthraline, triamcinolone intralésionnelle, impulsions de dexaméthasone
2 Plus de 50 % du cuir chevelu, forte activité/résistance, modèle ophiasique Dexaméthasone par voie orale + Clobétasol ou minoxidil topique Méthotrexate, Cyclosporine, Hydroxychloroquine
3 Alopécie totalis/universalis Immunothérapie de contact ± corticoïdes topiques Inhibiteurs de JAK, stéroïdes oraux, méthotrexate

Corticoïdes topiques et intralésionnels

  • Application topique : Efficacité d’un produit très puissant (par ex. clobétasol) par rapport à un produit de faible puissance (hydrocortisone)
    → Clobétasol : 85 % contre plus de 50 % de repousse avec l’hydrocortisone : 33 % (à 24 semaines)
  • Triamcinolone intralésionnelle :
    • recommandée chez les enfants de plus de 10 ans atteints d’une maladie localisée ;
    • posologie habituelle : 2,5 ; 5 ; 10 mg/mL ;
    • posologie privilégiée : 5 mg/mL (repousse plus importante par rapport à 2,5 mg/mL) ;
    • Maximum : 20 mg par séance ;
    • Profondeur d’injection : au niveau du bulbe, contrairement à l’injection superficielle dans les alopécies cicatricielles.

Corticostéroïdes systémiques

  • méthode privilégiée : mini-impulsions de dexaméthasone ou de bétaméthasone par voie orale ;
    • posologie : 0,1 mg/kg, 2 jours/semaine ;
    • diminution des effets secondaires, moins de rechutes par rapport à un produit injectable (IM) par voie orale en prise quotidienne.

Minoxidil

Type Posologie Remarques
Application topique 2 à 5 % Largement utilisé
Voie orale 0,5 mg/jour 71 % d’amélioration dans des séries de cas 
(l’hypertrichose est l’EI le plus fréquent)

Méthotrexate

  • Posologie : 0,2 à 0,4 mg/kg/semaine + acide folique
  • Tranche d’âge étudiée : 8 à 18 ans
  • Réponse : 50 % de repousse chez 5 patients sur 40
  • Interrompre le traitement en l’absence de réponse après 6 à 9 mois

Hydroxychloroquine

  • Preuves limitées
  • Sur 9 patients : 5 répondeurs, 4 non répondeurs
  • Amélioration moyenne du score SALT : 3,2

Immunothérapie topique

Agents :

  • SACV (ester dibutylique de l’acide squarique)
  • DPCP (Diphénylcyclopropénone)

Protocole :

  1. Sensibiliser avec une solution à 2 % sur une petite surface.
  2. Après 2 à 3 semaines, commencer le traitement avec 0,0001 à 0,001 %.
  3. Titrage progressif pour induire une légère dermatite.
  4. En l’absence de repousse après 6 mois, interrompre le traitement.

Événements indésirables :

  • Dermatite de contact, vésicules, lymphadénopathie, œdème, modifications pigmentaires, symptômes pseudo-grippaux.

Inhibiteurs de JAK

Médicament JAK ciblée Utilisation chez l’enfant Remarques
Tofacitinib Pan-JAK Hors AMM 87 % de réponse chez 31 patients
Baricitinib JAK1/2 Hors AMM Baisse du score SALT de 68 %
Ritlécitinib JAK3/TEC Approuvé par la FDA chez les plus de 12 ans SALT inférieur à 20 dans 25 à 50 % des cas à 48 semaines
  • Récidive : élevée après l’arrêt du traitement.
  • Limites : coût élevé, peu de données disponibles sur la sécurité à long terme.

 

Récapitulatif des traitements par modèle clinique et par activité

Étendue Activité Approche primaire Options secondaires
Localisé Actif Corticostéroïdes topiques + Minoxidil Anthraline
Inactif Immunothérapie
Très large Actif Corticostéroïdes systémiques, inhibiteurs de JAK (Ritlécitinib : approuvé pour les plus de 12 ans), immunosuppresseurs 
Inactif Immunothérapie ou inhibiteurs de JAK, corticostéroïdes systémiques

Informations à retenir :

  • Choisir le traitement en fonction de l’âge du patient et de l’étendue de la maladie.
  • Éviter l’arrêt avant 3 à 6 mois de traitement.
  • Traitement de première intention : corticostéroïdes topiques + minoxidil
  • Envisager des mini-impulsion par voie orale pour les cas étendus ou à progression rapide.
  • Inhibiteurs de JAK et immunothérapie : valables pour les cas graves.
  • Peu de preuves disponibles pour les populations pédiatriques (interpréter avec prudence).

Références :

  • Garnacho Saucedo G, et al. Treatment of alopecia areata in children. Piel. 2016; 31 (8): 582-588
  • Lenane P, et al. Clobetasol propionate, 0.05%, vs hydrocortisone, 1%, for alopecia areata in children: a randomized clinical trial. JAMA Dermatol. 2014 Jan;150(1):47-50.
  • Chu, T et al. Benefit of different concentrations of intralesional triamcinolone acetonide in alopecia areata: An intrasubject pilot study. JAAD. 2015; 73 (2): 338 – 340
  • de Nicolas-Ruanes B, et al. Low-dose oral minoxidil for treatment of androgenetic alopecia and telogen effluvium in a pediatric population: A descriptive study. J Am Acad Dermatol. 2022 Sep;87(3):700-702

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