Contribution positive et écobiologique à la photoprotection cutanée de l’ectoïne et du mannitol combinés in vivo avec des filtres UV

Contexte : L’exposition chronique aux ultraviolets (UV) est responsable de l’immunosuppression, du photovieillissement et de la carcinogenèse par induction de toute une série de lésions cutanées. Les crèmes solaires actuellement disponibles sur le marché n’absorbent pas les UV de manière uniforme dans toute la gamme des UV. Les crèmes solaires à facteur de protection solaire (FPS) élevé absorbent la plupart des UVB, mais sont moins efficaces pour absorber la partie UVA du spectre. Dans ce contexte, une approche pourrait consister à préserver les ressources et les mécanismes naturels de la peau, ce qui représente le fondement de l’approche écobiologique, en combinant des filtres UV et des antioxydants pour renforcer leur effet photoprotecteur.

Méthodologie : Tout d’abord, les propriétés de photoprotection de l’association ectoïne et mannitol ont été caractérisées par la quantification du glutathion, des espèces réactives de l’oxygène et des ruptures de l’ADN double brin, ainsi que par la fonctionnalité des cellules de Langerhans de l’épiderme. Ensuite, la protection de l’oxydation du squalène, de l’activité de la catalase et de l’acide trans-urocanique (UCA) par l’association ectoïne et mannitol combinée ou non avec des filtres UV SPF30 a été évaluée in vivo au moyen de prélèvements cutanés non invasifs chez 10 sujets sur des zones irradiées.

Résultats : En utilisant des modèles de cellules cutanées irradiées in vitro, nous avons démontré que cette association préservait de manière significative les niveaux intracellulaires de glutathion, réduisait les ruptures des brins d’ADN induites par le stress oxydatif et maintenait la fonctionnalité des cellules de Langerhans. In vivo, cette association combinée à des filtres UV a présenté une protection significativement plus élevée de trois systèmes de défense naturelle altérés par les UV par rapport aux filtres UV seuls : l’oxydation du squalène, l’activité de la catalase et la préservation du trans-UCA.

Conclusion : Cette étude démontre le potentiel écobiologique de la combinaison des filtres UV avec la protection biologique pour augmenter la photoprotection de la peau, grâce à des principes actifs spécifiques aux propriétés antioxydantes et immunosuppressives.

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