Développement d’un nouveau produit cicatrisant cutané basé sur une démarche écobiologique

Pendant la cicatrisation, une crème est souvent utilisée pour aider à la réparation, réduire les sensations d’inconforts et éviter une cicatrice pigmentée.

Dans ce contexte, différentes études ont été réalisées pour évaluer l’effet cicatrisant d’un nouveau produit dermocosmétique selon l'approche écobiologique qui considère la peau comme un écosystème vivant en interface avec son environnement interne et externe, et dont la biologie naturelle doit être protégée. Cette approche est basée sur l’étude des cibles biologiques impliquées dans la cicatrisation, et des études cliniques.

Ainsi une étude in vitro, 4 études expérimentales et 2 études cliniques ont été réalisées.

La première étude réalisée sur un nouveau modèle de peau humaine reconstruite lésée a démontré un effet bénéfique des actifs réparateurs (acide polyglutamique, acide hyaluronique, xylose) sur le processus de cicatrisation dont la réépithélialisation (Ki67), la vitesse de fermeture de la plaie (J7 91% vs 48% pour non traité) et la qualité de la cicatrisation (loricrine, fibronectine, collagène XVII).

Deux études expérimentales ont démontré l’effet protecteur restructurant sur la fonction barrière de la peau chacune chez 10 sujets avec une amélioration significative vs zone non traitée de la PIE après application d’un papier buvard (20,9%) et après un frottement (11,7%).

Une autre étude a montré l’effet respirant sans modification des pressions partielles d’O2 et de CO2 transcutanée mesurées par un radiomètre.

La 4e étude métagénomique réalisée chez 20 sujets sur le microbiome cutané, qui joue un rôle important dans la cicatrisation étant à l'interface de la peau et du milieu extérieur, a montré une restauration de la diversité du microbiome cutané (indice de Shannon) dès 3h après désinfection, la perte de diversité persistant sur la zone non traitée.

Les 2 études cliniques (application 2 fois par jour, 14 jours) l’une non-comparative chez 21 sujets après laser CO2 fractionné et l’autre en hémi-visage vs placebo chez 22 sujets après peeling (acide glycolique 70%), a montré une diminution significative du score global de cicatrice (3 sous-scores : inflammation, aspect cicatriciel, effet apaisant) avec le produit après laser à J7 (-63%) et J14 (-96%), et après peeling vs placebo à J3 (-56% vs -32%) à J7 (-81% vs -55%), par rapport à J0. Une diminution de la PIE et un pH acide proche du pH physiologique de la peau ont été obtenus dès J1 après peeling (absente avec le placebo). Dans les 2 études cliniques, la tolérance du produit était très bonne. En conclusion, ce nouveau produit cicatrisant cutané conçu dans une démarche écobiologique démontre une activité significative sur les processus naturels de cicatrisation dans le respect de l'écosystème cutané (microbiome) sans induction de pigmentation.